Nintendo a donc décidé de proposer 3 éditions de son jeu : la première édition exclusive au territoire européen (comprenant les versions physiques des deux jeux Bayonetta 2 et Bayonetta, un artbook « The Art of Bayonetta », et un coffret finitions similicuir), l’édition spéciale (incluant les versions disque des deux jeux, Bayonetta 2 et Bayonetta) et l’Édition standard incluant le seul titre Bayonetta 2.
Nous vous invitons d’abord à consulter notre test de la version PS3/Xbox 360 du jeu. Même si ce test était donc déjà à votre disposition nous n’avons pas pu nous empêcher de revenir sur le soft. Premièrement, il fallait tout de même bien jeter un oeil sur cette version Wii U et puis votre serviteur n’avait jamais joué au jeu (honte à lui). Dans la suite je ne reviendrai donc pas totalement sur toutes les mécaniques de jeu qui n’ont pas vraiment changé mais sur mon ressenti et sur les nouvelles fonctionnalités.
Comme tout bon beat’em all, vous bénéficiez d’un coup de poing rapide, d’un coup de pied et d’une esquive. Bayonetta n’est donc pas forcément original de ce côté là mais dès les premières minutes de jeu, on est surpris par le côté très nerveux, très dynamique des combats. Il y aussi quelques bonnes idées comme le fait de pouvoir envoûter votre ennemi si vous esquivez au dernier moment. On connait la recette, on nous pousse à prendre un risque pour avoir une bonne surprise. La belle dispose aussi de pistolets automatiques pour les attaques distantes. Ce qui a été bien pensé, c’est que ces flingues se déclenchent automatiquement à la fin d’une combo si on laisse le doigt appuyé sur le bon bouton. Et puis cette manière de déclencher des attaques rapides par une simple rotation du stick gauche, c’est tout bonnement génial. Il y a plein d’autres très bonnes surprises qui donnent du sel à l’ensemble : attaques spéciales, possibilité de changer les armes de la belle, … Pour tout vous dire, on a rapidement l’impression d’une très grande puissance de la guerrière, on a pris ainsi rapidement du plaisir, un plaisir rare.
On retrouve évidemment l’humour type de la série. Celui-là même qui a pu déchainer les passions comme soulever les interrogations. Oui la belle multiplie les poses suggestives, oui elle est parfois à la limite de la vulgarité, oui les cinématiques bien que réussies n’apportent pas grand chose au scénario (très sommaire d’ailleurs). Mais on aime cette ambiance, ce côté délire, très décalé. Personnellement, j’ai beaucoup apprécié les mondes visités, le bestiaire varié, les boss impressionnants et la multitude de coups possibles. Visuellement on en prend plein les mirettes, indéniablement. Prenons comme exemple la station de train que l’on visite dès le niveau 2 du jeu. Là le titre nous montre toutes ses qualités : la patte graphique est impressionnante, l’inspiration est présente, l’ambiance est terrible.
L’ambiance musicale n’est pas en reste avec des musiques variées et souvent décalées par rapport à ce que l’on connaît de ce genre de jeu.
Wii U Style
Du côté des nouveautés, cela ne va pas chercher très loin. Ceux qui aiment jouer à la poupée, pourront utiliser des nouveaux costumes de notre amie et ceux-ci sont estampillés Nintendo. Vous pourrez ainsi avoir la tenue de Samus Aran, mais aussi celle de Peach (avec un côté mini-jupe en plus) ou encore la tenue de Link (oui oui vous avez bien lu !).
Il y a bien sûr aussi les contrôles tactiles. On maintient avec le styler pour se déplacer, on touche deux fois pour sauter, et on trace un trait pour esquiver. On peut aussi toucher les ennemis pour les attaquer automatiquement. Pour tout vous dire, cela se destine plutôt aux joueurs débutants, on y perd beaucoup de plaisir du beat’em all. Donc, nous n’y voyons pas beaucoup d’intérêt au final.
La grosse amélioration concerne les graphismes. Le titre affiche 60 fps, crânement. C’est très fluide et c’est vraiment beau. La Wii U nous montre ici ce qu’elle a dans le ventre. On se souvient que la version PS3 avait affiché pas mal de défauts graphiques (version développée à l’époque par SEGA), plus que sur Xbox 360 (version développée par Platinum Games). Du coup la bonne nouvelle que l’on avait eu, c’est quand Platinum avait annoncé que la version Wii U serait basée sur la version Xbox 360. Ici, on a donc entre les mains définitivement la meilleure version du jeu avec ce 60 fps. C’est fin, c’est fluide, c’est précis et on ne déplore aucune chute de frame-rate. Que demander de plus ?
Le plaisir est immense, on ne s’ennuie jamais, on enchaîne les heures de jeu sans compter. Le titre est un des meilleurs beat’em all auquel j’ai joué, si ce n’est le meilleur. Les Boss sont coriaces, les combos sont innombrables, et le rythme n’est jamais en baisse. Pas étonnant que tout le monde avait trouvé, à l’époque, que le titre avait rafraîchi le genre.
A noter que le jeu est aussi disponible à l’achat en individuel sur l’eShop au prix de 30 euros qui, malgré l’âge du soft, est tout à fait honnête. Franchement.
