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Citizens of Earth : je vous hais, compris ?



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Il a été vendu comme tel et difficile de l’ignorer : Citizens of Earth est un hommage poignant à EarthBound, peut-être l’un des meilleurs RPG que la Super Nintendo ait connu, quoi qu’il n’ait sauf erreur de ma part jamais connu de localisation en Europe. Ah, le temps des adaptateurs. Mais je m’égare.

Nous nous trouvons donc face à un RPG tour par tour assez classique dans sa facture, mais qui présente la particularité de se jouer dans un univers contemporain, et de multiplier les clins d’œil et les parodies à la réalité.

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Et il faut tout de même avouer que ce n’est pas tous les jours que l’on joue le vice-président de la Terre, une espèce d’adolescent attardé avec un look à la Kennedy, dont la première préoccupation va être d’échapper aux manifestants belliqueux et aux opposants politiques quitte à les castagner à l’occasion, accompagné entre autres par sa chère maman. Et la galerie de portraits ne va cesser de s’étoffer, que vous soyez amené à remplir des quêtes pour recruter de nouveaux partenaires ou que vous deviez affronter des ennemis toujours caricaturaux et souvent drôles. Car il faut le dire, Citizens of Earth est plutôt drôle, souvent caustique, une espèce de South Park très, mais alors très allégé. L’ensemble est servi par un style dessin animé qui colle très bien à l’ambiance.

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La ressemblance la plus frappante, pourtant, en termes de gameplay, est sans doute avec Suikoden, justement pour le recrutement d’un roster pléthorique dans lequel il faudra puiser la bonne personne au bon moment, de par ses talents spécifiques, pour qu’ensuite notre Vice-Président puisse mener sa petit troupe au combat. Et en combat, d’ailleurs, vous pourrez être amenés à chercher des combos entre vos personnages, ou à préparer un combat lors du précédent en chargeant telle ou telle jauge. Bref, sans réellement innover, le jeu fait le boulot, avec une certaine efficacité.

En revanche, petite ombre au tableau, se repérer dans le jeu n’est pas une mince affaire : vous allez passer un temps fou à courir la pampa pour trouver un objectif de quête mal ou pas indiqué, ce qui ne semble pas un choix des développeurs. A noter d’ailleurs que le jeu est édité par Atlus, qui n’est pourtant pas un perdreau de l’année en la matière, et de la part de qui cette erreur est d’autant plus étrange.

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Et pourtant, malgré ce léger écueil, le côté agréable et fantaisiste de l’ensemble fait que l’on passe une vingtaine d’heures en compagnie des personnages sans réellement voir le temps passer, et que même s’il est assez improbable de relancer une partie ensuite, le jeu en vaut tout à fait la chandelle, surtout au prix auquel le jeu est proposé.

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