Commençons par le scénario. Si, si il y en a un. Donkey et Diddy se sont fait kidnapper par les Kremlings. Nous voilà donc aux manettes de deux nouvelles bestioles : Dixie et Kiddy Kong. Rassurez-vous, on retrouve presque le schéma habituel. Kiddy est un bébé gorille de très beau gabarit, de ce fait, il est puissant mais peu enclin aux sauts performants. Dixie, par contre, peu flotter un petit moment en l’air grâce à sa natte blonde. Et puis, comme toujours, il va falloir assommer les bestioles, sauter au dessus des gouffres et déclencher divers interrupteurs voire passer à travers certaines trappes. Chaque singe peut aussi porter l’autre pour pouvoir, notamment, le lancer, ce qui se révèlera indispensable dans certaines situations. Bref, on a le droit à quelques petites nouveautés, histoire de renouveler un peu la licence.
Vous avez aussi accès à de nouveaux animaux que vous incarnez cette fois (à défaut de les chevaucher comme dans le premier opus). Vous voilà donc transformé en éléphant capable d’attirer à lui des tonneaux avec sa trompe mais attention car il est particulièrement peureux (il fuit les souris). Il y a aussi un oiseau vous donnant l’accès à ces cieux inexplorés jusque-là. D’ailleurs, on peut saluer une certaine innovation dans le level design avec une verticalité rafraîchissante.
Le talent des développeurs est surtout dans la construction des pièges, dans le sadisme du level design. Tout fan de plates-formes y prend son pied. Même si on reste sur du classique dans la licence, on prend un vrai plaisir à faire et refaire tous ces niveaux. En bref, c’est toujours aussi bien construit, toujours aussi addictif, toujours aussi beau aussi. On a même progressé depuis le premier Donkey Kong Country. La Super Nintendo va puiser dans ses ressources pour des scrollings sans bavure et des animations fluides.
Le titre souffre tout de même de certains défauts. Ceux-ci sont liés à des à-côtés imaginés pour l’occasion. Les développeurs ont voulu ajouter des choses qui nous semblent superficielles et inutiles. La carte du monde vous laisse ainsi plus de libertés qu’avant, on peut naviguer entre les niveaux un peu comme on veut (avec quelques restrictions d’accès bien sûr). Le seul hic, c’est que l’opération est souvent douloureuse, c’est assez mal fait, c’est peu maniable. L’idée c’est que vous devrez revenir à certains endroits, dans des boutiques, pour pouvoir acheter des items, certains étant nécessaires à l’avancée dans le jeu. On est peut-être vieux jeu mais on trouve que c’est plutôt une dispersion qu’un apport réel.
Il n’en demeure pas moins que ce titre qui date un peu (1996 tout de même) n’a rien à envier aux jeux d’aujourd’hui. Il a pris quelques rides mais il reste une source de plaisir indéniable.