Master 1000 ou Open Challenger ?
La dernière apparition de la mascotte numéro un de Nintendo dans la peau d’un Djokovitch remonte à 2012 avec un opus 3DS satisfaisant. Cette fois-ci, Camelot a la lourde tâche de porter la licence sur une WiiU en fin de vie annoncée. Mais il faut bien avouer que dès le menu, le doute s’instille insidieusement dans nos esprits. Ce qui frappe d’entrée, c’est le contenu famélique proposé par cet épisode : pas de défis particuliers, pas de mini-jeux mais trois modes principaux ultra classiques dont on devra se contenter en espérant que ceux-ci seront à la hauteur sur le plan quantitatif. Mais empoignons notre raquette et commençons par travailler notre jeu de jambes sur le mode normal ! Vous pouvez opter pour un jeu en pur solo ou une partie contre un pote de passage. Le casting n’a rien de surprenant et comprend la galerie de personnages habituels qui va de Wario à Peach en passant par Bowser. Chacun dispose d’un talent particulier qui affectera son style de jeu. Selon ses goûts, on choisira la vitesse, la force de frappe ou la technicité. Il sera nécessaire de tester l’ensemble des personnages pour trouver celui qui offre le meilleur compromis. Sur ce point, je ne vous dévoilerai pas le fruit de mes recherches mais sachez que tous ne sont pas équivalents en termes de performances, loin de là…
Un pète à la raquette !
Mais qu’en est-il du gameplay ? Et bien celui-ci n’a rien de transcendantal. La palette de mouvements est toujours assez limitée d’autant que les super-coups présents sur la version Gamecube ont totalement disparu au profit des coups sautés, seule réelle innovation de cette énième déclinaison. C’est bien dommage car un Mario tennis n’a pas pour vocation d’être exigeant et réaliste mais plutôt fun et jubilatoire. L’extravagance de certains échanges sur les versions précédentes apportait un côté vraiment délirant, transformant un simple match en fantaisie colorée et spectaculaire. On ne comprenait pas toujours ce qui se passait à l’écran mais au moins, on s’en prenait plein les mirettes ! Et inversement, on ne se prenait pas la tête. Pour le coup, ce Mario Tennis : Ultra Smash est franchement austère dans sa jouabilité. Exit également les courts thématisés qui revisitaient les plus célèbres licences de la firme. Il faudra se contenter de surfaces tristement ordinaires. Très rapidement, l’opposition se transforme en une sorte de ping-pong extrêmement monotone. Une double touche permet effectivement de prendre de l’élan et de scotcher l’adversaire avec un coup droit ou un revers à la fois plus puissant et plus croisé. : tout sera alors affaire de positionnement et de timing. En dehors de cela, on retrouve toujours des pastilles de couleur évoluant aléatoirement sur le terrain et sur lesquelles il conviendra dans un premier temps de se positionner puis d’appuyer sur une touche spécifique afin d’avoir l’opportunité de prendre le dessus. Ce n’est pas si évident et pour pallier le manque d’adresse ou réactivité des joueurs les moins aguerris, il est possible de choisir une option qui déclenchera automatiquement le coup. Facilité quand tu nous tiens…
Allez hop ! Au vestiaire…
Et à part ça ? Bien pas grand-chose. Ah si, une vraie fausse bonne idée ! Des champis seront aléatoirement distribués au cours du match afin de vous transformer en joueurs géants. Dans ce cas, le personnage occupe facilement les trois-quarts du terrain et il sera ainsi bien difficile de le déborder ou de résister à ses assauts. En dehors de l’ultra smash, rien ne pourra venir vous sauver de la perte du point. Le problème réside dans l’absence de stratégie. Ici, pas de jauge qui vous permettrait suite à des séries de points d’acquérir ce pouvoir. Ce sera au petit bonheur la chance et il est inutile de vous dire à quel point ceci pourra s’avérer frustrant
Passons sur un mode « Ascension des Champions » qui permet d’aligner les tie-break avec des adversaires toujours plus forts et résistants pour aborder le multi. Et là, c’est vraiment la misère ! Sachez-le tout de suite, il vous sera impossible de choisir de faire une partie avec un pote connecté. Il semblerait que les programmeurs de Camelot aient choisi de se substituer à un site de rencontres. Bien dommage quand on sait que le multi est essentiellement le moyen de jouer à distance avec ses amis. Mais après tout, dans le joyeux monde de Nintendo, tout le monde est mon ami, non ?