Voici revenir Pikmin 3, le jeu qui a relancé les ventes de Wii U au Japon. Olimar n’est plus de la partie, ici nous avons trois personnages Alph, Brittany et le Capitaine Charlie. Nous ne reviendrons pas sur le scénario qui tient en deux lignes, il est juste un prétexte à l’arrivée de ces 3 compères sur la planète des Pikmin.
Révisons un peu
Alors rappelons le principe du jeu. Vous dirigez un leader, en la personne d’un petit personnage en scaphandre. Celui-ci possède un sifflet magique qui permet d’appeler des petites bestioles appelées les Pikmin. Celles-ci n’ont pas inventé l’eau chaude mais elles obéissent, tant bien que mal. Les commandes sont assez simples, vous pouvez les appeler pour les regrouper autour de vous et leur ordonner de vous suivre. Simple. Vous pouvez aussi les lancer, sur un objet à détruire ou à transporter. Jusque là rien de bien compliqué. Mais les Pikmin ne sont pas toujours faciles à guider, parfois ils loupent un virage et restent bloqués dans un coin d’un niveau. Quand ils affrontent un monstre, il faut les lancer sur lui, ils se battent sans cesse à partir de ce moment là mais si l’ennemi les assomme, il faut user du sifflet pour les réveiller et les éloigner des assauts dangereux.
Les bestioles font les malignes la journée mais elles craignent la nuit car le monde devient alors plus dangereux. Heureusement, elles vivent dans des oignons particuliers qui servent aussi de nid à reproduction. Ainsi, en ramenant des objets particuliers ou des cadavres d’animaux à ces oignons, le nid produit des nouveaux-nés Pikmin. Idéal pour remplacer les troupes tombées sur le champ de bataille. Mais attention, il vaut mieux veiller sur vos troupes car les créatures se transforment et deviennent plus efficaces avec l’expérience. Il faudra aussi penser à ramener les Pikmin vers cet oignon avant que le nuit ne tombe. Tout le stress du jeu vient aussi de ces missions en temps très limité, 15 minutes par journée.
Dans la pratique, on balade des Pikmin, on construit des ponts, on détruit des murs, on bastonne des bêtes, on ramasse des fruits (nécessaire à la survie de nos leaders), …
En bref, si vous avez joué aux 2 premiers (excellents) opus sur Gamecube, vous ne serez pas dépaysé. Mais le soft nous promet bien d’autres choses…
Un mélange de gameplay classique et de nouveautés
L’ergonomie a été grandement améliorée. Par une simple pression sur la gâchette gauche, on sélectionne la catégorie que l’on souhaite manipuler. Il est donc beaucoup plus aisé de choisir la couleur de Pikmin voire un partenaire à balancer par dessus un mur. Pour le reste, on retrouve les commandes classiques : le sifflet pour récupérer vos bestioles, la touche B pour les mettre au repos, …
La vraie nouveauté concerne les leaders. Vous pouvez désormais guider plusieurs commandants de Pikmin. Dans les épisodes précédents, on devait souvent faire des allers-retours, parfois interminables, de part et d’autre des niveaux. Là on nous facilite vraiment la tâche. Enfin, sauf que ce principe permet surtout aussi de compliquer les tableaux. Ainsi, si vous voulez effectuer un maximum d’actions dans cette si courte journée, vous devrez apprendre à guider parallèlement jusqu’à 3 leaders. Passionnant !
La tablette sert essentiellement de plan interactif. On peut y consulter la carte, à manipuler au doigt, on peut voir l’état de nos Pikmins et prendre des photos en exploitant les gyroscopes de la manette. Mais une fonctionnalité est vraiment sympa, c’est celle permet d’envoyer votre héros avec ses Pikmin sur un point de la carte, sans avoir à le diriger. On est de plus en plus en direction de la stratégie chez Nintendo.
Enfin, la fonctionnalité qui nous plaît à MaXoE, c’est la possibilité de jouer intégralement sur l’écran de la mablette !
Du côté des Pikmin, on retrouve les classiques. Les rouges ne craignent pas le feu et sont des combattants hors pairs. Les jaunes ne craignent pas l’électricité et peuvent être lancés très loin. Les bleus peuvent survivre dans l’eau. Et il y a deux nouvelles races. Nous ne dévoilerons ici que les noirs qui débarquent dès le début du jeu. Ils sont parfaits pour casser le cristal et ne peuvent pas se faire écraser par les ennemis massifs. La dernière couleur est le rose mais on ne vous en dit pas plus.
Et quelques surprises s’invitent à la fête. Je pense à la roulade collective, vous comprendrez … Le bestiaire a aussi été renouvelé, les ennemis sont vraiment réussis.
Il y a aussi deux nouveaux modes plutôt orientés multi. Le premier s’appelle missions. Il s’agit de challenges chronométrés que l’on joue en collaboration : ramasser beaucoup de fruits ou abattre le plus de bestioles possibles ou encore affronter des boss. C’est très sympa même si on aurait aimé pouvoir ne pas jouer en écran splitté mais un sur la mablette et l’autre à l’écran. Le deuxième s’appelle Duel Bingo. Chaque joueur dispose d’une grille de Bingo et il doit faire, comme il se doit, une ligne, une colonne ou une diagonale. A vous de trouver les bons objets dans le niveau. Cela donne lieu à des parties bordéliques et endiablées ! Le couple Wiimote-Nunchuk fonctionne bien, la visée à la wiimote étant plutôt très efficace.
C’est pas si facile
Mais alors où se situe le challenge ? Et bien, les concepteurs de chez big N sont vraiment tordus mais ils savent faire monter la difficulté tout doucement. Au début vous allez guider votre petite troupe tranquillement et on prend garde à n’en perdre aucun. Et puis les choses se corsent, vous devez jongler avec les différents types de Pikmin, ne pas jeter les rouges dans l’eau, ne pas donner les jaunes en pâture à des bestioles crachant le feu et tout cela sous la menace de la nuit qui va tomber. Et puis quand vous commencez à avoir 2 ou 3 leaders à gérer, là cela devient du grand art. Il faut savoir jouer en parallèle. Dès que d’un côté de la carte vous lancez un assaut sur un mur, il faut repartir à l’autre bout pour lancer une autre opération. Inutile de vous dire que la stratégie est de mise dans ces cas là car si vous jouez de façon séquentielle, vous ne pourrez pas venir à bout des niveaux. Vous allez recommencer un paquet de fois certains niveaux, je vous le dis.
On ne va pas tourner autour du pot, le plaisir est intact. Votre serviteur a joué aux deux premiers épisodes et il redécouvre celui-ci comme si c’était la première fois. Le gameplay est suffisamment renouvelé et on retrouve les mécanismes qui nous ont tant fait plaisir par le passé. On se dit même qu’ils peuvent aller encore plus loin dans la complexité. Ce plaisir est d’autant plus grand que les graphismes sont très réussis. Les détails HD changent vraiment la donne et puis ils sont accompagnés par des bruitages tout à fait bucoliques. Enfin, la grande qualité du titre, c’est de nous laisser aller au rythme que l’on veut et ça ça n’a pas de prix.