La mode est à reprendre les archétypes de Nintendo et à les mettre dans des formes nouvelles. Il en va ainsi de Kirby et son petit pinceau, de Mario et son éditeur de niveaux géant, et donc de ce Yoshi version Woolit.
D’abord, que cela soit dit et su, ce jeu est sublime. Magnifique. Le rendu « laine-et-tricot » est l’un des trucs les plus adorables que j’ai vus dans un jeu vidéo depuis des temps lointains. Ou le dernier Kirby je ne sais pas.
Évidemment, ensuite, le fond reste très (trop ?) classique : de la plate-forme 2D, avec force objets à collectionner, force bonus à récupérer pour gratter le 100%, des raccourcis comme autant de tuyaux verts… En somme, je le disais en préambule, du classique pur jus, qui ne recourt d’ailleurs même pas à la mablette, ce qui est quand même malheureux pour le seul argument original de la console (console qui pourtant s’offre le luxe d’avoir l’un des catalogues que je trouve les plus réussis de toute la scène ludique).
Après, Yoshi, c’est Yoshi. Donc on y retrouve ses sauts planants, sa grosse langue, son appétit légendaire, et sa tendance naturelle à déféquer ses adversaires (ah, combien j’adore la tête d’un enfant qui réalise que Yoshi le héros mignon chie ses ennemis…).
Mais soyons clairs : le jeu est d’un classicisme éhonté, si vous cherchez un Yoshi qui sorte du rang ce n’est pas le cas. C’est, j’y reviens, du point de vue visuel que vous allez vous prendre une déferlante pire qu’un vigile le matin d’ouverture de la braderie. C’est donc d’autant plus dommage que le soin apporté au level design ne soit pas comparable (en RIEN) aux décors somptueux, faits de tentures, de tricots, de petits objets de laine d’une beauté attendrissante. D’où le fait que je me sois lâché un peu sur les photos pour illustrer ce papier…
