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Empire Of Sin : respecter la famille, toujours !



Qui dit Mafia et prohibition dit Chicago ! Vous voilà donc dans cette belle cité en 1920. Tout commence par le choix d’un boss de votre gang. Vous pourrez le sélectionner selon vos affinités, à la tête du client quoi, mais aussi car il apporte quelques skills à la fois en gestion mais aussi en combat. Une fois ceci fait, à vous la ville, vous partez de votre QG et vous allez pouvoir conquérir le quartier. 

Entre gestion et tactical RPG 

Le titre propose un mélange de gestion et de tactical RPG. Vous devez construire un empire, en achetant des restaurants, des bars, en produisant de l’alcool, … Et parfois l’acquisition d’un nouveau lieu passe par les armes et là on bascule sur du tactical RPG, donc des affrontements où l’on déplace tour à tour ses personnages sur un damier de guerre. 

L’interface gestion de l’Empire permet d’avoir une vue synthétique sur vos revenus mais aussi de déterminer votre politique bâtiment par bâtiment. Ainsi, moyennant finances, vous pouvez attribuer un nouveau garde, monter en gamme sur votre production, faire des travaux, … Le tout prend un peu de temps, donc planifiez vos interventions !  

La ville est suffisamment grande pour vous offrir des heures de jeu. Une fois que votre Empire sera bien étendu, soyez vigilants, la gestion vous demande de l’attention pour ne pas perdre vos acquis. Heureusement vous serez informé régulièrement par des alertes qui vous rappellerons à votre boulot de gestionnaire. Ces alertes sont aussi un outil pour créer des événements impromptus dans votre vie : déclaration de guerre d’un rival, un collaborateur qui devient alcoolique, des revenus en baisse, … Bon, cela dit, les vrais hardcore gamers de la gestion trouveront probablement que cela manque de complexité mais moi je trouve que c’est un juste milieu permettant aussi à un public nouveau de s’intéresser au genre. 

Vous allez faire la guerre, c’est sûr. Mais attention, soyez humbles au début pour ne pas vous faire trop d’ennemis. Une fois que vous avez des alliés, attaquez les concurrents, prenez possession de leurs bâtiments pour pouvoir produire de l’argent bien sûr. Pour cela, vous pouvez relancer l’activité dans le domaine que vous voulez, démolir le bâtiment ou simplement le piller. Justement pour prendre un bâtiment, il faut passer par une phase de combat.

Les combats

Parlons des combats. C’est plutôt bien foutu je trouve. Au-dessus, on retrouve la frise indiquant le tour de rôle des combattants. En dessous, vous avez une suite d’icônes permettant de donner les ordres : simple tir, double tir, attaque rapprochée, tir au ventre, auto-défense, marquer la cible ou retarder le tour. Il est important ce dernier ordre car parfois il peut être intéressant d’agir en dernier dans la rotation des actions avec un personnage donné. Passons aux actions justement : vous disposez au départ de deux actions possibles, à vous de voir si vous voulez les dépenser dans un déplacement (un déplacement court = 1 action, un déplacement long = 2 actions) ou dans d’autres actions comme le soin, l’attaque, le rechargement de votre arme. Il faut tenir compte, pour s’en sortir, de la physionomie du terrain, c’est-à-dire se mettre à couvert tant qu’on le peut pour limiter les dégâts. Mais évidemment, se mettre à découvert c’est aussi l’opportunité de pouvoir dégommer plus facilement vos adversaires, à vous de faire le bon choix. Vous le voyez c’est assez classique mais je dois dire que je me suis bien éclaté. Les combats sont plaisants et la gestion manuelle de la caméra permet de bien voir l’action et les ennemis. L’interface est claire aussi permettant de jouer rapidement. Bon certes, j’aurais aimé plus de muscles dans l’IA mais vous serez mis en difficulté, ne vous inquiétez pas ! Ah oui, au fait, une fonctionnalité intéressante : si certains combats ne vous intéressent pas, vous pouvez les faire simuler automatiquement par la console. 

Il faut tout de même signaler que les affrontements réservent parfois des mauvaises surprises, ainsi vous vous croyez à l’abri et pourtant on vous aligne comme un pigeon. Mais ce n’est pas très souvent, heureusement. 

Evidemment ce qui fait le sel de ce genre de jeu, c’est l’aspect RPG, à savoir la construction de votre équipe avec les personnages que vous préférez. Chacun a sa spécialité et il pourra progresser au fur et à mesure avec des compétences acquises au fil du temps. Vous allez vous attacher à chacun de vos combattants. Comme dans tout bon RPG, ils ont des capacités passives mais aussi un certain niveau de maîtrise pour chaque arme, tout ce qu’il faut pour tous les orfèvres des statistiques. Et puis attention, entre deux combats, pas de rétablissement de santé, donc ne jouez pas comme un bourrin ! Enfin, pour recruter vos gros bras, allez sur le tableau des affinités, cela permet de pouvoir construire des équipes soudées. 

La force du titre c’est bien d’offrir un joli équilibre entre gestion et combats, tout le monde va s’y retrouver ! Il y a tout ce qu’il faut de quêtes principales, de quêtes annexes. Il y a vraiment de quoi faire. Alors oui, le titre est parfois un peu répétitif mais pour ceux qui aiment construire un empire, petit à petit, l’ennui n’est jamais présent. 

Graphiquement c’est pas mal. La vue en 3D isométrique est fine. Bon en même temps, c’est pas très gourmand en ressources donc ma Xbox One est largement dans les clous pour cela. Les visages sont corrects mais on a vu mieux depuis. L’interface est bien foutue et elle reste claire malgré les nombreuses informations qu’elle distille. La bande-son est dans le thème, on nous sert régulièrement du jazz de l’époque et c’est tant mieux. 

Testé sur Xbox One