Nous voilà catapultés dans le monde de Vertiel. Vous incarnez Vulcan, un mercenaire embauché, avec ses potes, pour repousser l’invasion d’un ennemi terrible. Bon ok ok c’est pas extraordinaire comme pitch de départ. La population que vous protégez a sa petite troupe de mages qui, en voulant invoquer une créature de feu, réussissent à se louper et vous collent un démon sous la peau. La bonne nouvelle, c’est que celui-ci vous procure quelques pouvoirs magiques pas dégueulasses du tout. On peut le dire tout de suite, l’histoire ne manque pas de piment, on finit pas s’immerger dans un monde plutôt bien construit.
Gameplay classique
Le titre nous propose un gameplay action-RPG. On se balade, on discute, on se bat. Classique non ? Les premières minutes de jeu donnent le ton : le titre s’inspire des ténors du marché pour en faire sa propre sauce. Premier reproche : les environnements sont un peu étriqués. On a vraiment l’impression d’évoluer dans des couloirs. Les phases de dialogue sont aussi un peu longuettes parfois, on se prend à essayer de les zapper. Cependant, celles-ci sont indispensables pour aller chercher quelques missions annexes. Ben oui, on retrouve le schéma missions principales et quêtes secondaires.
Il y a aussi une partie crafting (fabrication d’objets) importante dans le jeu. Ramassez tout ce que vous pouvez et fabriquez des pièges, des armes, des améliorations ou encore tout consommable utile. C’est plutôt simple à utiliser, un peu trop même. Les habitués de mécaniques fouillées de certains RPG en seront pour leurs frais, les autres trouveront ça très agréable.
Les combats se font également dans un schéma tout ce qu’il y a de plus classique pour ce type de jeu. On est en vue à la troisième personne et on assène des coups à l’épée avec deux niveaux d’attaque : rapide mais faible, lente mais puissante. Vous bénéficiez aussi de la garde qui, si elle est déclenchée au dernier moment, peut déboucher sur une contre-attaque dévastatrice. On dispose également d’armes de jet comme l’arbalète par exemple. Vous pouvez aussi repousser l’adversaire pour briser sa garde. Bref, du très classique. Cela dit, on a pris beaucoup de plaisir pendant les combats, il y a une certaine lenteur qui rend les choses réalistes. En gros on n’est pas dans un beat’em all énervé. Cela vous oblige notamment à organiser correctement vos mouvements dans les affrontements, à gérer correctement votre timing. A noter une attaque chargée à la Link qui va vous aider dans la mêlée. Et puis vous avez vos pouvoirs magiques. Utilisez les pour des sorts offensifs ou défensifs, classiquement.
On nous sert aussi l’arsenal habituel des action-RPG : un arbre de compétences pour améliorer vos compétences avec des points glanés lors des montées d’XP, d’autres points d’attributs pour affiner la constitution de votre gugusse. Voici notre Press Start ci-dessous.
Deux trois petites choses savoureuses
Quelques petites bonnes idées viennent cependant perturber le gameplay. Vous pouvez changer de style de combat et passer au genre maraudeur. Vous utilisez alors des dagues moins puissantes mais plus rapides et votre personnage bénéficie d’une esquive assez efficace. Sympa ce système de changement de style. Une position de furtivité vous permet aussi de vous faire discret pour attaquer un ennemi par derrière. On peut aussi donner des ordres aux PNJ qui nous accompagnent : rester à distance, attaquer, utiliser le soin en priorité, … Cela donne une teinte tactique assez sympathique.
Le titre a cependant quelques côtés bien pénibles. Par exemple si vous décidez d’utiliser des points de compétences ou d’assigner certaines attaques à vos raccourcis, cela n’est pas directement enregistré. Expliquons-nous : vous le faites juste avant un boss et vous perdez face à ce boss. Quand vous réapparaissez, il faut recommencer l’opération. Sachant que les boss sont coriaces et qu’il est fréquent de conserver ses choix d’optimisation, cela rend les choses très laborieuses.
Au final, que dire sinon que Bound By Flame est un RPG à l’occidental très sympathique. Ses mécaniques sont assez simples le rendant ainsi accessible aux débutants. Son interface est plutôt efficace, on peut personnaliser ses assignations de touches et la roue des pouvoirs et d’utilisation des objets est très pratique. Là où il est moins accessible, c’est sur sa difficulté. Il va falloir faire très attention pendant les combats, on se retrouve vite sur le carreau tout de même. Il faut utiliser sa magie avec parcimonie, il faut faire des choix stratégiques sur les améliorations. Bref, ce n’est pas un jeu bourrin, pas du tout. C’est donc plutôt bien et leur reproche qu’on peut vraiment lui adresser, c’est le manque d’originalité. C’est tout.
Testé sur une version PS4.