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Brink : entre ombre et lumière



Splash Damage n’en n’est pas à son coup d’essai. Visez un peu la carte de visite du studio entre Wolfenstein : Enemy Territory ou encore Enemy Territory : Quake Wars. Vous l’aurez compris, leur signature c’est celle du FPS multi : des affrontements online teintés d’objectifs variés mais très souvent basés sur la possession de territoires. Ces softs bénéficiaient aussi d’un mode solo très éloigné de celui d’un Call of Duty. Ainsi, vous affrontez des bots sur des cartes ouvertes comme si vous étiez en multi. Ceux qui ont joué à Battlefield ou à Star Wars : Battlefront savent de quoi je parle !

Le scénario est plutôt bien ficelé. L’arche est une cité modèle construite sur les flots et qui a pour ambition d’allier toutes les technologies du développement durable afin d’offrir à ses habitants l’habitat idéal mêlant art, culture et bien-être. Bon l’idée de la cité idéale n’est pas franchement un pitch de départ inconnu dans le monde de la SF mais c’est plus rare dans celui des jeux vidéo. Evidemment un grain de sable va venir gripper cette belle utopie : une catastrophe environnementale fait grimper les eaux sur tout le globe et fait de cette cité un lieu de refuge pour la population mondiale. S’en suit un affrontement bestial entre les forces de sécurité de l’Arche et celles de la résistance pour le contrôle de la cité.

Ainsi le début du jeu vous propose de rallier l’un ou l’autre des camps. Ce choix n’aura d’impact que sur l’allure de votre avatar puisque vous pourrez parcourir toutes les missions de chacune des factions (une dizaine environ). En parlant d’avatar, il faut bien avouer que les développeurs ont mis le paquet sur la personnalisation de celui-ci. Vous allez pouvoir vous en donner à coeur joie dans le moindre des détails et votre avancée dans les points d’XP vous offriront de nouvelles options de customisation.


Direction le solo !

Nous nous dirigeons rapidement vers le mode solo afin de tâter un peu le gameplay du soft. Les premiers pas sont plutôt satisfaisants : l’ATH est bien foutu, vous accédez à toutes les infos nécessaires entre munitions, objectifs courant ou encore votre barre de santé. Celui-ci permet aussi de choisir un des objectifs de mission : allez capturer un poste de commandement, plastiquez une porte ou soutenez un joueur donné …

Vous disposez de 4 classes sur le terrain. Chacune a les mêmes capacités guerrières de base agrémentées d’un certain nombre de joyeusetés particulières. Le médecin peut ranimer les blessés et doper lui-même sa propre énergie. Le guerrier pose des charges explosives et n’est jamais à court de munitions, d’ailleurs il peut en distribuer aux autres joueurs. Les ingénieurs savent construire des dispositifs, réparer des équipements et même améliorer les armes. Enfin, l’opérateur n’a pas son pareil pour pirater les ordinateurs ou se déguiser pour infiltrer l’ennemi. En bref, on sent le savoir-faire de Splash Damage dans le domaine.

Côté déplacements, le titre souffle le chaud et le froid. Le système SMART (Smooth Movement Across Random Terrain) propose une maniabilité à la Mirror’s Edge. C’est fini le temps du FPS où la moindre aspérité vous empêche de progresser, ici vous pouvez escalader tous les obstacles et glisser sous les tuyaux avec une fluidité et une facilité encore jamais vues dans un FPS. Ce que l’on regrette c’est que le Level Design, par trop convenu, n’est pas toujours propice à l’utilisation du SMART.

Un autre regret est nourri par la faiblesse de l’IA : les ennemis sont capables d’être à 2 mètres de vous sans vous voir ! Et le problème c’est que le titre mise alors sur le nombre pour pallier ce petit souci. On assiste alors à des affrontements terriblement bourrins entre 2 factions qui se canardent à bout portant dans une zone réduite : la stratégie n’a alors pas sa place dans la campagne qui n’est finalement utile qu’a des fins d’initiation au gameplay.

 

Vive le multi…

Ainsi, il faut se tourner vers le online pour véritablement goûter la saveur du soft. Rien de tel que des adversaires humains pour faire monter l’adrénaline et permettre l’arrivée de la stratégie sur le terrain. Celle-ci est d’ailleurs renforcée par les nombreuses améliorations que vous pouvez acheter : l’une d’elle vous permet de repérer un ennemi invisible qui vous prend pour cible, une autre donne la possibilité de surveiller ses arrières quand on pose une bombe, une autre encore améliore votre jauge de santé, j’en passe et des meilleurs. Il faut bien dire que ce système d’amélioration est une vraie bonne idée qui pousse à multiplier les affrontements pour mieux doper son perso.

Mais même en multi certains défauts viennent encore gâcher la fête : les armes manques de personnalité, vos ennemis montrent un certain nombre de bugs de déplacement et les objectifs de mission manquent de variété.

 

En Conclusion

Le titre donne une impression mitigée. Les graphismes en cel-shading sont surprenant de style mais les textures des décors font peine à voir. Du côté du son, on apprécie les mélodies alors que les voix sont tellement caricaturales qu’on en rirait presque. Quant au gameplay, il sait plaire par moments, notamment grâce au SMART, mais sait énerver aussi par ses aspects parfois vraiment trop brut de décoffrage. Ainsi, une qualité est toujours contre-balancée par un défaut. Les gamers purs et durs auront du mal à avaler la pilule alors que les novices trouveront un titre accessible et fun en ligne.