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Call Of Duty Black Ops 2 : pas mal de nouveautés et de la continuité



Le jeu commence par l’arrivée d’un commando américain dans une maison de retraite. Oui vous avez bien lu ! Franck Woods, compagnon d’armes d’Alex Mason, le héros du premier opus, y réside depuis quelques temps déjà. Les agents américains sont venus l’interroger sur les opérations passées car un certain Menendez, comploteur devant l’éternel, est en train de foutre le zinzin sur notre planète bleue et les US pensent que cet ennemi a déjà été rencontré par Woods et Mason. C’est l’occasion ou jamais pour Woods de ressasser le passé. Voila une pirouette scénaristique permettant de vous proposer des missions dans les années 80 mais aussi d’autres en 2025 avec comme personnage principal, le fils de Mason himself ! 

On préfère vous le dire d’entrée de jeu : comme d’habitude, il faut préférer le mode commando ou vétéran au mode normal qui pourrait vous offrir une campagne bien trop courte. 

 

Des scènes qui marquent 

Le jeu mise évidemment sur des passages clés spectaculaires pour nous en mettre plein les mirettes. Ainsi la mission de sauvetage de Mason est un vrai petit bijou. Le tumulte, le fracas et un peu d’infiltration sont au menu. On aime aussi le moment où vous êtes sur la barge et où il faut la défendre à tout prix. C’est classique, c’est connu mais c’est bien. 

Ces passages sont aussi là pour nous faire oublier le classicisme du soft. Je veux dire par là que certains FPS sont plus techniques, plus stratégiques que Call Of Duty. Ainsi les phases classiques de tir peuvent parfois paraître un rien convenues, il est donc nécessaire d’épater la galerie de temps en temps. Et il faut bien avouer qu’ils savent bougrement bien le faire. Prenez le vol en Wing Suit, c’est juste un petit moment de bonheur, quasi en spectateur certes, mais ce n’est pas grave car on en prend plein les mirettes.

Autre moment marquant, celui où vous abattez, à dos de cheval, des hélicos russes et que tout s’écroule autour de vous alors que votre monture ne semble plus vouloir s’arrêter.

Et comment ne pas aimer ce passage où vous incarnez Menendez qui part dans une folie meurtrière digne d’un Kill Bill. Il traverse un camp entier à la recherche de sa petite soeur. La mise en scène, les combats sont d’une violence inouïe. Mais on est loin d’une certaine scène dans un certain aéroport, ici pas de violence gratuite, juste une séquence d’anthologie. Certains pourraient grogner car elle n’est pas très technique mais Call of Duty c’est aussi parfois une histoire à regarder.

Bien entendu, on ne peut pas uniquement se complaire dans le tape à l’oeil. Mais la campagne est plutôt bien foutue. Les transitions entre le passé et le futur se font sans encombres, c’est même plutôt agréable ces voyages dans le temps … Et puis les espaces de combat ont gagné en ouverture. Les couloirs très fermés des premiers Call of Duty ne sont plus qu’un souvenir. On est cependant loin de ce que peut offrir un Halo mais c’est déjà bien mieux qu’avant. 

Les séquences dans le futur offrent des combats pointus grâce à l’arsenal moderne. Les tenues de camouflage sont de vrais petits bijoux tactiques. Les armes vous réservent aussi pas mal de surprises. 

Voilà donc une campagne efficace, bien dans la lignée de la série, qui sait changer son rythme et son contexte au bon moment. Elle va vous offrir aussi une petite surprise … 

 

La grosse nouveauté

Au bout de quelques missions de campagne, vous aurez droit à des missions très particulières appelées Strike Force. Attention, tenez-vous bien, le titre propose de la stratégie temps réel. Je vois les dents grincer au fond de la salle mais rassurez-vous ce sont des phases très sympathiques. Il s’agit de défendre une zone, jusque là rien de révolutionnaire. Ce qui l’est plus, c’est que vous pouvez avoir une vue satellite pour pouvoir envoyer telle ou telle unité (drône, mini-tank) à tel ou tel endroit ou sur une unité ennemie donnée. Ok d’accord, c’est de la stratégie classique. Mais ce qui est vraiment sympa c’est que vous pouvez, à tout moment, redescendre sur terre pour incarner au choix une tourelle, un drone ou un soldat. Vous allez donc alterner entre les phases d’action et de la gestion par satellite. Cela donne un gameplay tout à fait innovant et très prenant. Attention, c’est missions sont facultatives mais elles peuvent influencer la fin de la campagne … Je ne vous en dis pas plus. 

 

Ca sent le mort-vivant

Le mode zombies est évidemment présent, c’est un peu la marque de fabrique du studio. On y retrouve les modes classiques en solo ou en coop. Les cartes ont progressé, largement. Elle sont vastes et le level design est un peu plus ouvert. Fini la masure à protéger en calfeutrant la moindre entrée … On apprécie vraiment, surtout que certaines zones peuvent être débloquées au fur et à mesure, ce qui donne l’impression d’une map à géométrie variable. C’est du tout bon pour le plaisir de jouer ça. 

Mais, décidément, Treyarch a pris le parti de nous surprendre. Ainsi on peut découvrir le tout nouveau mode Tranzit qui propose une coopération à 4 joueurs sur une map gigantesque parsemée d’objectifs divers. Sympa, très sympa, surtout que quelques nouvelles bestioles viennent un peu compliquer la chose. Les parties sont endiablées et très stressantes. Et puis le fait de changer de zone régulièrement, qui plus est à bord d’un bus conduit par un automate zombie, donne un air de n’importe quoi des plus appréciables. 

Le mode Lutte est aussi nouveau : là on s’affronte entre PJ. Pour blesser l’adversaire, il faut utiliser votre environnement, zombies ou décor. C’est moins convaincant même si le principe est rigolo. 

 

Le multi 

Du côté du multi plus traditionnel, c’est encore une copie qui flirte avec la perfection. C’est bien fait, la mise en relation fonctionne bien, les cartes, au nombre de 14, sont variées, vastes ou plus restreintes et les modes sont pléthore … On retrouve les grandes catégories de jeu, simple, hardcore, et au sein de chacune une belle brochette de mises en situation : match à mort par équipe, match à mort simple, domination en petites et grandes équipes, démolition, j’en passe et des meilleurs … Votre combattant va progresser et la customisation est au rendez-vous comme d’habitude. Après tout pourquoi changer une formule qui marche ? 

Vous connaissiez les killstreaks ? Il s’agissait de bonus exploitables sur le terrain suite à une série de shoots réussis. Cette fois, on parle de scorestreaks. On vous récompense aussi pour les assistances en tout genre ce qui veut dire que l’esprit d’équipe va compter et ce n’est pas plus mal.  En fonction de votre score, vous débloquerez quelques menus plaisirs : à vous les gadgets technologiques entre pièges sournois (tourelles, missiles guidés, …) et drônes vicelards.

 

Et les flingues

Bon, les séquences dans le passé ne sont pas franchement novatrices sur l’armement mais on peut quand même dire que l’arsenal est conséquent et que les sensations sont plutôt bonnes, crosse en main. Dans le futur c’est autre chose. On nous sert ici des choses bien goûteuses. Prenez le Titus 6 et ses fléchettes explosives particulièrement retors pour l’ennemi lors du moindre affrontement. Le SMR détecteur de cible est un redoutable allié sur les fights distants. Et son principal atout, c’est de pouvoir vous indiquer l’emplacement de vos ennemis alors que ceux-ci sont sous la couverture d’un camouflage actif. Vous allez apprécier, c’est sûr.

Enfin, les graphismes sont dans la lignée de ce que l’on connaît. Ben oui le moteur graphique n’a pas bougé d’un iota. C’est plutôt efficace et net. Les musiques sont vite oubliées alors que les bruitages savent très bien faire leur boulot d’immersion. 

Call Of Duty, c’est une sorte de plaisir coupable. C’est un FPS tape à l’oeil, la stratégie y est quasi absente mais on y prend son pied. Les Gamers ont tendance à se tourner vers des licences plus techniques mais je suis sûr qu’ils jouent à ce jeu en cachette. Et puis après tout, n’ayons pas peur de le dire, ça fait du bien aussi de se défouler, sans prise de tête et dans le grand spectacle.