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Dead Space 3 : plus d’action, moins de frissons



 

Nous voilà sur la piste des origines des monolithes. Il semblerait que sur la planète Tau Volantis, glacée jusqu’à la moelle, se trouve la clef de la compréhension des artefacts et donc le sésame à leur destruction. Isaac va de nouveau arpenter les couloirs improbables des vaisseaux en perdition mais aussi le sol glacial de Tau Volantis, à la recherche de la vérité. 

 

Les codes de la série

On retrouve les ingrédients qui ont fait le succès de la licence. L’ambiance est une fois de plus au rendez-vous. Les couloirs sombres et crasseux des vaisseaux sont propres à vous foutre les chocottes. Certes la peur a baissé d’un cran depuis le premier opus mais ce n’est quand même pas un jeu pour enfants de choeur. La lumière est toujours absente à part le cône étroit de votre lampe de poche, brrrrr … Et puis même si la peur est moins insidieuse, le stress et l’angoisse sont bien là eux. J’en veux pour preuve cette séquence de décollage de la navette avec ce compte à rebours et les bestioles qui ne vous lâchent pas d’une semelle. 

Côté gameplay, c’est du TPS pur jus : on avance, on tire, on recharge, on écrabouille, on meurt … Le point faible des bestiaux réside dans leurs membres, visez et coupez ! Utilisez aussi la télékinésie pour vous servir des membres amputés comme projectiles, pratique et économique. 

Globalement, on est donc en territoire connu. Les entrailles des vaisseaux et autre complexes souterrains sont effrayants à souhait et les monstres arrivent par nuées, histoire de vous filer les chocottes. Par contre, on peut sentir un léger changement dans le gameplay. La peur a cédé un peu de terrain à l’action. Il y a moins de moments d’errance solitaire que dans le premier opus. On avait déjà constaté cette tendance dans Dead Space 2 et la voilà confirmée. On aime bien ce gameplay, il ajoute ce qu’il faut d’action tout en laissant l’angoisse planer à chaque moment. Ce n’est plus le premier Dead Space mais il fallait bien aussi offrir de la nouveauté non ? 

En parlant de nouveauté, au bout d’un certain moment passé dans l’espace et les carcasses de vaisseaux, un certain moment correspondant à un peu moins de la moitié du jeu, vous atterrissez sur une planète de glace qui pourrait être le berceau des monolithes. On se retrouve dans une ambiance à la Lost Planet. Une fois de plus, les développeurs font monter le stress. Au départ vous n’êtes pas équipé d’une tenue polaire, il va falloir donc affronter des monstres tout en essayant de trouver des sources de chaleur. Angoisse garantie ! Rassurez-vous, les phases en espace ouvert sont tout de même moins nombreuses que celles à l’intérieur des bâtiments : le sacro-saint gameplay claustrophobe est sauvegardé. En tout cas, on a plutôt apprécié ce virage, il permet de renouveler un peu l’aventure et l’immensité blanche a aussi cette vertu de distillation de la peur. 

Pas beaux les méchants …

Evidemment cette peur dépend beaucoup de toutes les bestioles qui vont croiser votre chemin. Le bestiaire est toujours aussi goûteux. On retrouve les grands échalas avec leurs bras à disséquer mais aussi les cracheurs de bile, toujours aussi pénibles. Les rampeurs sont aussi de la partie mais on arrive assez facilement à s’en débarrasser. Sur la planète, on découvre des coureurs, qui sont facilement dézinguables mais qui compensent par le nombre, pensez à une arme rapide pour eux. Bon de toutes façons, c’est toujours aussi bien fait, ça fait peur et c’est bien là le principal. Plus contestable, vous avez quelques adversaires humains qui ont oublié leur IA au vestiaire semble-t-il. 

Pour s’occuper de tout ce beau monde rien de tel qu’un arsenal digne de ce nom. On retrouve le fameux cutter mais aussi le trancheur, idéal pour couper les membres. La mitrailleuse lourde est parfaite en tous points et elle se révèle le compagnon idéal du lance-grenade. Mais ce qui est intéressant c’est que tout cela est customisable. 

Dead Craft

Le craft a été encore renforcé. Quoi quoi ? Vous ne savez pas ce que c’est ? C’est la possibilité de pouvoir construire des choses à partir d’éléments glanés sur le terrain. Du coup, on retrouve les ateliers permettant de créer ou d’améliorer vos armes. C’est toujours aussi plaisant de personnaliser son arsenal. Ramassez tout ce que vous trouvez sur le terrain cela pourra vous servir à tout moment : soit des pièces entières, soit des matières premières pour fabriquer ces pièces. Même si ces phases sont sympathiques, on râle tout de même après l’interface. C’est lourd au possible et peu lisible aussi. Il y a autre chose : vous disposez d’un coffre pour stocker les armes que vous n’emportez pas (vous ne pouvez en prendre que deux), pratique normalement sauf que vous ne pouvez pas modifier une arme avant de la  sortir du coffre ce qui vous fait faire des manipulations inutiles. Pourquoi compliquer la vie du joueur ? Je vous le demande ! Bon ce qui est bien tout de même c’est la possibilité de démonter les armes pour en récupérer les pièces. En gros, il y a des possibilités quasi infinies pour le créateur-armurier que vous êtes. 

Plus simple à utiliser, les cabines d’essayage sont toujours de la partie vous permettant de changer de tenue et d’améliorer vos capacités : énergie max, stase max, etc. A noter que si vous avez joué à Mass Effect 3 sur votre console, vous hériterez de la classieuse tenue du N7. Cela ne change rien à part l’esthétique mais c’est déjà pas mal non ? 

 

Vous prendrez bien un peu de nouveautés ? 

Parlons un peu des nouveautés maintenant.

Citons les Mecha-Charognards. Ce sont des petits robots que vous allez pouvoir déployer dans les différentes zones que vous visitez. Leur utilité ? Ce sont des ramasses-tout. Au bout d’un certain temps ils ramènent des matières premières à l’établi. Pratique ces petites bêtes.

Comme nous vous l’avons dit plus haut, le fait d’évoluer sur la planète est aussi une nouveauté en soi, mais cela ne change pas fondamentalement le gameplay. Ce qui le modifie plus, ce sont les nouvelles capacités de Isaac. Il peut désormais effectuer une roulade et se cacher derrière un obstacle. Bon, dans la pratique, on utilise assez peu ces fonctionnalités, le titre ne s’y prête pas forcément.

Plus novateur, il y a désormais un mode coop online pour la campagne. Vous pouvez ainsi être rejoint par un autre joueur à tout moment pour avoir un ptit coup de main. A noter lors de votre prochain session solo, vous reprendrez bien là où vous vous êtes arrêté à deux. Sympathique, ce mode enlève un peu de la frayeur liée à la solitude mais il donne lieu aussi à de nouvelles cinématiques.

Signalons aussi que le sympathique mode multi de Dead Space 2 a disparu corps et biens. 

Dans la continuité …

Comme vous pouvez le constater les nouveautés sont plus des petites touches d’évolution qui ne modifient pas vraiment le fond du jeu. Celui-ci est plus orienté action comme nous l’avons déjà dit, mais à part cela, c’est du Dead Space dans le texte et on aime ça. 

Le level design est toujours inspiré. Les développeurs ont la culture Alien à n’en pas douter. Les couloirs, les aires dégagées, les sas sont autant de zones plutôt bien foutues. 

Les missions annexes vous permettent de prolonger l’aventure. Elles vous proposent, la plupart du temps, un voyage un peu bourrin pour aller récupérer des ressources mais cela contentera les adeptes du découpage de monstre. 

Les graphismes sont comme toujours au top. On ne dénote aucun ralentissement et pourtant la finesse des textures est bien au rendez-vous. On a particulièrement apprécié les effets de particules sur la planète, les tempêtes sont plus vraies que nature. Et puis comment passer sous silence la bande-son qui flirt, encore une fois, avec la perfection. Les bruitages, les doublages, les musiques pesantes sont autant de raison de chausser le casque pour en profiter pleinement. Vous pouvez retrouver notre chronique sur cette bande originale ici.

Enfin, la maniabilité est excellente. On a déjà vu des personnages plus souples dans leurs déplacements mais l’idée ici c’est bien de retranscrire la nécessaire rigidité d’une combinaison spatiale. Voilà la véritable immersion.

Au final, certains pourraient penser que la peur est moins présente au profit de l’action mais il y a un signe qui ne trompe pas : on a vraiment du mal à lâcher la manette. L’action est soutenue et le gameplay est varié. On apprécie aussi les moments d’exploration sans danger, histoire de se reposer un peu. En bref, voilà un opus qui, dans la continuité, nous fait passer un excellent moment et c’est bien le principal. 

 

Testé sur une version PS3.