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Devil May Cry HD Collection : Trois fois plus de Dante, mais…



Nouvelle licence lancée en 2002, la franchise de Capcom, Devil May Cry a totalisé 16 millions de ventes pour le moment, un succès qui s’explique essentiellement par le gameplay très Action, Beat’em All avec combats chorégraphiés aux combinaisons épée/pistolet. Le concepteur Hideki Kamiya a ensuite repris et étoffé ce gameplay pour les épisodes Bayonetta. Précisons que cette compilation reste fidèle à celle de 2012, mais avant nous allons faire un bref retour sur les softs déjà sortis.

DMC 1 : Un début prometteur

Le premier Devil May Cry nous fait découvrir Dante, un détective chasseur de démons, mi-humain mi-démon, né de l’union d’une humaine et de Sparda, un démon s’étant retourné contre les siens il y a fort longtemps (plusieurs millénaires). Une jeune femme, Trish informe Dante que le démon Mundus (que son père avait emprisonné) s’apprête à faire son grand retour sur l’île de Mallet. Naturellement, grâce à son pouvoir surhumain, Dante va faire de ce démon sa prochaine cible.

A l’origine, Devil May Cry a été conçu pour être un successeur de Resident Evil, mais ce travail très éloigné du survival horror (malgré l’apparence sombre et néo-gothique) a permis de faire naître une nouvelle licence au gameplay accrocheur, alliant nervosité et difficulté autant sur le menu fretin que sur les boss titanesques.

Une formule qui marche bien, parce qu’il faut dire que Dante n’a pas son pareil pour allier avec classe des attaques aux pistolets et aux armes blanches dans un déluge de combos dévastateurs, comme rebondir sur les murs pour envoyer un adversaire valser dans les airs avant de le pourfendre dans les airs, ou encore laisser léviter un ennemi avec un déluge de balles. Le faire avec style, tout en remplissant diverses conditions (minimum de dégâts encaissés, temps écoulé,…) permet d’obtenir une note plus ou moins élevée et de glaner des récompenses (orbes rouges,…).

Mais quand Dante fini de s’amuser en laissant des salles vides, il suffit de résoudre des petites énigmes et d’explorer les lieux afin de trouver des orbes cachés. Orbes permettant d’ouvrir des portes verrouillées et/ou d’améliorer les compétences du héros pour le rendre encore plus puissant. Ce premier épisode donne bien le ton, et on ressent sa filiation à Resident Evil dans sa progression et ses plans fixes. En conclusion, c’est une bonne mise en bouche du premier défouloir de la série.

DMC 2 : De bonnes idées, mais l’épisode est en dessous du premier

Un second épisode a ensuite vu le jour mais il reste moins bon que son prédécesseur, sans doute parce que l’équipe de développement n’était pas la même. Cette seconde aventure prend place dans un premier temps dans un musée, une jeune femme, Lucia est comme qui dirait entrain de le piller. Des démons volants font alors irruption dans l’optique d’anéantir la jeune femme, une bataille s’enclenche mais Dante apparaît rapidement et arrive à vaincre les vaincre. Lucia lui laisse une mission par un indice : se rendre sur les lieux indiqués par une « carte du monde ».

Dante se rend sur place, et un peu plus tard il va rencontrer Matier, une gardienne qui a jadis combattu auprès de Sparda. Cette dernière indique qu’un puissant industriel, Arius cherche à atteindre le pouvoir suprême, et pour cela il invoque des démons. Lucia et Dante vont s’allier en ayant chacun un objectif, afin de mettre fin aux agissements d’Arius.

Devil May Cry 2 apporte plusieurs choses en plus par rapport au premier opus, comme des esquives plus utiles, la possibilité de changer d’arme à la volée ou encore de nouvelles aptitudes liées à la transformation. Mais la principale nouveauté de cet épisode réside dans le fait de pouvoir incarner Lucia qui est en quelque sorte l’alter ego féminin de Dante.

Mais malgré la bonne idée du studio, devoir revivre le schéma dans les mêmes environnements que Dante n’apporte pas grand chose, si ce n’est une durée de vie simplement gonflée de manière artificielle. Pourtant au final, Devil May Cry 2 y gagne autant qu’il y perd. Si l’évolution de gameplay est plus souple, la direction artistique, des caméras mal appropriées et un système de visée mal finalisé en font pâtir le titre.

DMC 3 : La licence rebondit et apporte du neuf

Avec la classe que peut avoir Dante, Capcom avait compris que la licence Devil May Cry avait du potentiel. En 2005, un troisième volet (ici la Special Edition Dante’s Awakening ou L’éveil de Dante) a pris le relai, un épisode dans la continuité qui reprend le meilleur des deux précédents opus et approfondit son système de gameplay.

Le soft est une préquelle au premier épisode, les événements se passent donc avant l’ouverture de l’agence Devil May Cry. L’histoire est on ne peut plus simple : Dante et son frère Vergil se battent, sans doute pour se prouver que l’un d’entre eux est plus fort que l’autre. C’est Vergil qui a pris le dessus, et cette année c’est par le biais d’un mystérieux personnage que Vergil envoie une invitation à son frère Dante, pour que la lutte fratricide recommence. Evidemment Dante va répondre présent, sans se douter que tapit dans l’ombre, une présence cherche à s’emparer des pouvoirs de leur père.

Le gameplay de Devil May Cry 3 a profité d’une nouveauté majeure, celle de l’introduction de ce que l’on apelle les « Styles » qui sont tout simplement des manières de combattre différentes. En fonction du style que l’on équipe avant les missions (plutôt axé sur la défense ou sur les pistolets,…) le gameplay s’en voit modifié avec de nouvelles palettes d’attaques. Les armes sont d’ailleurs plus diversifiées et un système d’expérience fait son apparition afin d’augmenter son niveau de style, ce qui permet de connaître de nouvelles techniques de combat.

Autre atout du soft provenant de l’édition « Speciale » : le fait de pouvoir incarner Vergil qui dispose lui aussi d’un style et d’armes blanches, mais il combat d’une autre manière que celle de son frère. Deux modes de jeu ont également été introduits dans cette édition spéciale : le mode Turbo qui augmente la vitesse du jeu de 20%, et le mode Bloody Palace qui correspond à un donjon aux très nombreux étages. Malgré quelques soucis de caméra, ce troisième épisode redonne ses titres de noblesse à la licence, plus explosif, plus dynamique,… En somme le meilleur des trois épisodes de cette compilation.

Version Gen actuelle

Qu’apporte cette remastérisation de la compil’ remastérisée Xbox 360 et PS3 ? Et bien pas grand chose en vérité, mis à part le 1080p et un framerate constant à 60FPS, il n’y a pas de changement. On retrouve la même compilation que sur les générations précédentes, avec des menus et des cinématiques en format 4:3 sans retouche.

Dommage, Capcom aurait dû faire une refonte graphique puisque c’est ce point que l’on attendait le studio au tournant. Mais non, on passe d’un format 1080p en plein jeu avec un rendu lissé mais pas à textures égales, à un format 4:3, cinématiques et menus de l’époque sans aucune retouche, ce qui se traduit par un sacré décalage. Mais il n’y a pas que l’aspect graphique qui n’a pas été retouché (hormis le 60FPS plus agréable), les problèmes de caméra sont toujours présents. On ressent là une extrême paresse pour un remaster.

Testé sur une version Xbox One.