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Fallout New Vegas, le retour de la cité du vice



Un jeu issu d’une série populaire et apprécié pour ses qualités, lorsqu’il est le tout dernier, se doit de répondre à certaines attentes, surtout lorsqu’il est joué par un connaisseur, par un fan de la licence. Mais pour un joueur qui ne connait pas trop l’univers, qu’en est-il ? Ici, est-ce que Fallout New Vegas est en mesure de charmer les casual gamers, ou alors ne peut-il faire plaisir qu’aux hardcore gamers de la série ?

Dans Fallout New Vegas, on se trouve dans un univers post-apocalyptique, où les humains survivent et tentent de reformer une civilisation saine, quoi que ce n’est pas forcément le cas de tout le monde. Quoi qu’il en soit, nous sommes dans les plaines arides du Nevada, où deux factions se battent pour un but commun : le contrôle des sources d’eau et d’électricité. Autrement dit, on se retrouve d’entrée dans un conflit, et sonné d’ailleurs, puisque l’on a tenté de vous tuer,\ dès le départ. Sympathique, non ? Vous vous lancez alors à la recherche d’informations sur ce qui s’est passé et ça ne se présente pas forcément bien.

Premier point choquant : les graphismes. Autant dire que pour le coup, on se demande si l’on est en 2010 et sur une console que les programmeurs sont censés maîtriser depuis plus de quatre ans. Lorsqu’on voit se qui se fait à côté avec des licences comme Gears of War, Final Fantasy, et j’en passe, c’est à se demander s’il n’y a pas de la mauvaise volonté. Un moteur graphique terriblement vieillissant, datant de Oblivion, le même moteur utilisé pour Fallout 3 ; on se rend bien vite compte que ce n’est pas très accueillant, loin d’être très esthétique. Les personnages ne sont pas beaux, les paysages loin d’être éclatants et le reste n’est pas mieux. Même dans les cinématiques au début du jeu, on se rend compte que ce n’est pas génial. Fin 2010, un tel résultat, je trouve ça un peu dommage surtout vu tout l’enthousiasme que suscite une telle franchise auprès des fans. Le fan, comme le joueur occasionnel, sera rapidement rebuté.

La prise en main est assez facile, quoi qu’il faille s’habituer à l’interface de gestion de votre personnage et de son équipement, pas toujours évidente puisque très compacte, dirons-nous. Au moins, on ne se perd pas dans des menus inutiles : tout est accessible au même endroit. Les contrôles ne sont pas trop compliqués non plus, mais à mes yeux le gameplay pourrait être un peu mieux. Un mode de tir assez spécial de visée automatique, selon les parties du corps et probabilités d’atteindre la cible, se révèle être intéressant mais pas forcément simple à comprendre. D’ailleurs, si vous voulez rester calme, privilégiez la vue à la première personne, celle à la troisième personne étant pratiquement ingérable et surtout, pas très convaincante. Il est toujours amusant de constater que votre personnage ne court pas vite, mais qu’il peut sauter assez haut pour un humain standard. Ses mouvements vous paraîtront d’ailleurs peu fluides et surtout, peu réalistes.

Point de vue « jeu de rôle« , Fallout New Vegas respecte tous ses engagements. Les équipements, les soins à apporter, l’argent, la réputation envers les factions, les caractéristiques, les talents : tout y est. Vous pourrez modifier votre équipement, réparer des appareils électriques, des robots, apprendre à gérer des explosifs. On a presque l’impression que notre personnage devient à terme, plus compétent que nous. En même temps, il l’est. Le personnage est aussi personnalisable à souhait au niveau de la création, avec un système similaire à ce qui se faisait sur Oblivion. A ce niveau là, cet opus est un jeu de rôle à part entière et c’est un bon point pour lui, puisque le système est loin d’être bancal.

Autrement, l’espace de jeu est grand, immense, et même parfois vous devrez marcher quelques minutes interminables pour atteindre un but. Si vous ne voulez pas vous donner cette peine, la carte est votre amie et celle-ci vous téléportera directement sur les lieux, ou du moins aux endroits déjà visités. Considérant le fait que le personnage n’est pas un champion olympique de course à pied, la téléportation est extrêmement tentante. L’IA est potable, c’est-à-dire que parfois un gars va vous tirer dessus à la perfection, alors qu’il est relativement éloigné, mais par la suite il sera assez bête pour se laisser tirer dessus et vous poursuivre avec une machette. Logique ? Pas vraiment.

L’univers est plutôt attirant, avec une histoire qui aux premiers abords semble intéressante, mais pour qu’elle le soit, il faut s’accrocher un peu. Le début est un peu lourd et si la volonté n’y est pas, vous serez bien vite lassé. Pourtant, l’ambiance est au rendez-vous, mais peut-être que le pseudo-didacticiel du début n’est pas très prenant, qui sait. Le tout agrémenté de quelques bugs embêtants et de petits défauts au niveau des PNJ qui sont peu intéressants et peu utiles.