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Ikaruga : Le Shoot’em Up véritablement hybride !



Treasure n’a plus à montrer son savoir-faire, en presque 26 ans de carrière, le studio a d’excellents titres à son actif : Gunstar Heroes, un titre d’action jouable en coop et misant sur la réflexion dans le choix des armes, Alien Soldier, un dérivé de ce dernier, pour changer de registre, on peut parler de Dynamite Headdy avec la tête du héros faisant office d’attaque et « d’accroche » pour ce plateformer. On peut également citer Radiant Silvergun et Gradius V du côté des shmup, mais leurs deux succès commerciaux restent Mischief Makers et Wario World.

Les rebelles

Pour un Shmup, le scénario n’est pas ce qui le caractérise, celui d’Ikaruga ne contredira pas la chose. Un pilote rebelle nommé Shinra va, à l’aide d’un chasseur (un vaisseau) spécialement conçu, combattre une nation ennemie. Ce vaisseau, appelé Ikaruga, pourrait être la dernière chance pour la fédération rebelle de vaincre le régime oppressif d’Horai !

Un concept de polarité toujours au top

En tant que Shmup, Ikaruga s’inscrit dans la veine des scrollers à défilement vertical, où le vaisseau que l’on contrôle se déplace librement sur tout l’espace de jeu, abattant à vue ou esquivant les tirs et les ennemis. Encore aujourd’hui, le concept d’Ikaruga a de quoi séduire. S’inspirant de leurs propres productions, Treasure mise sur un système de polarité inversé qui fait encore ses preuves.

Pour expliquer simplement la chose, qui perdure depuis 17 ans, notre vaisseau est capable de changer sa polarité, c’est-à-dire de passer du blanc au noir et vice-versa en un claquement de doigts (via la touche dédiée). L’intérêt est que les ennemis ont aussi ces deux couleurs, on peut ainsi absorber les tirs de la même couleur, ou au contraire se faire abattre par la couleur opposée.

Et comme ce shmup est très généreux en bullet, il faut réussir à jongler entre les couleurs sans détruire son vaisseau, tout en détruisant les vaisseaux de la couleur opposée à la sienne, l’intérêt étant de maximiser les dégâts. Un système donc toujours aussi nerveux, fun et frustrant à la fois contre les perpétuelles vagues ennemis, mais aussi plus technique lors d’affrontements contre les différents boss du jeu.

Si le soft est très difficile, les néophytes peuvent toujours modifier le nombre de vie à cinq avec continus illimités, ce qui leur permet de voir relativement tôt la fin du titre, mais en contrepartie le scoring ne sera pas disponible en ligne. Non, pour y avoir accès, il faut obligatoirement jouer avec les paramètres d’origine (3 vies), il est donc logique que pour avoir les meilleurs scores, on passe par les Chains (les combos obtenus à chaque fois que l’on détruit au minimum trois ennemis de la même couleur d’affilé) permettant de multiplier son score initial, mais cette pratique de scoring intensif demande du temps et de la patience. Si les amateurs vont rejouer souvent pour tenter de battre leur score, pas sûr que les néophytes du genre s’y intéressent véritablement.

Par ailleurs, il existe un système de difficulté pour aider à s’améliorer, même si on peut le dire, la difficulté de base offre déjà du challenge et demande de la concentration. Pour le mode facile, les ennemis ne renvoient pas de tirs une fois détruits, en normal, les ennemis de la même couleur renvoient des bullets une fois détruits, et en difficile, ce sont tous les ennemis qui renvoient des tirs une fois qu’ils sont détruits. Chacun devrait donc trouver son parfait équilibre.

On garde aussi un mode Prototype déjà corsé, mais tout aussi fun, celui-là même déjà vu sur d’anciennes versions, les munitions y sont limitées et pour en récupérer, l’unique moyen est d’absorber les butts. De même, il est évidemment possible de jouer à deux joueurs, chaque personne se munissant d’un Joy-Con. Pour rassurer les néophytes, les vies ne sont pas partagées entre les joueurs. Pour finir le mode « Tate » (vertical) est toujours de la partie, il suffit de changer les options pour y avoir accès et de faire une rotation à la console (en la positionnant en verticale) pour jouer. Dans ce mode d’affichage, il n’y a plus le HUD aux abords de l’écran, à la place, tout l’écran sert d’espace de jeu, ce qui sera plus agréable pour les néophytes. A noter qu’il existe un accessoire, un dock incliné (achetable séparément) qui peut sans doute apporter plus de confort.

Un portage de bonne qualité

Graphiquement, Ikaruga reste fidèle à sa découverte sur bornes d’arcade, où l’on a un HUD assez épuré sur les côtés, le titre est fluide, les explosions et les bullets fusent de partout, l’action reste bien visible, et la bande sonore accompagne toujours aussi bien l’action et les affrontements épiques.

Testé sur Switch