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Sniper Ghost Warrior 2 : en nette progression



Fans de Call of Duty ou de Battlefield, passez votre chemin. Ici, pas de déflagrations tonitruantes, pas de bâtiments qui s’écroulent avec fracas, pas de rentre-dedans bourrin comme ces deux licences savent le faire. 

 

Tout doux bijou 

Le gameplay se veut ainsi plus soft. Dans la pratique, vous allez progresser en terre ennemie et vous ne pouvez pas vous permettre de faire du grabuge. Il faut savoir se poster à distance et attendre les instructions. Vous disposez d’une oreillette pour un contact permanent avec le QG ou les commandos qui sont au plus près de l’ennemi.

Dans le premier cas, on vous donnera des ordres de déclenchement du feu ou des conseils sur la marche à suivre. Ainsi, en cas de nombreux ennemis, il faudra être assez patient pour observer la configuration des lieux afin de pouvoir abattre tranquillement les ennemis sans que les autres ne le voient. Il faut donc attendre qu’ils se tournent le dos ou que la victime soit à l’abri des regards de ses collègues par un objet du décor. Il s’agit là de nettoyer une zone. 

Dans d’autres cas, et ce sont les missions que nous avons préférées, il s’agit d’appuyer la progression de soldats sur le terrain. Il faut alors suivre leur progression, anticiper leurs mouvements et ceux de l’ennemi. Ces phases sont riches en montées d’adrénaline. 

On prend finalement pas mal de plaisir à repérer les victimes, à choisir le moment opportun pour les faire disparaître. Il faut aussi gérer les lumières en détruisant les projecteurs par exemple. 

 

 

Arrêter de respirer 

Pour ceux qui n’ont jamais joué à ce type de soft, vous avez tout le temps, ou presque, le nez dans le viseur. Vous vous posez et vous devez ajuster les ennemis. Alors bien sûr il faudra tenir compte de la distance, du vent afin d’atteindre votre cible, surtout si vous êtes à plus d’un km. Il faut donc savoir dévier votre viseur pour réussir. Là on regrette l’aide visuelle offerte par le soft (un point rouge indiquant là où la balle va frapper), ça gâche un peu le plaisir. 

La bullet cam est très sympa. C’est un ralenti qui se déclenche au hasard sur certaines phases. Alors d’accord, c’est parfois un peu gore, mais les effets sont bien foutus. 

En parlant d’effets, le Cry Engine 3 est parfois à la ramasse. Les environnements ne sont pas laids, certaines zones sont même franchement magnifiques mais il arrive assez fréquemment que le frame-rate subisse de fortes turbulences quand il ne s’agit pas de mini-freeze. 

 

Du bon, du moins bon 

Le jeu arrive à nous surprendre parfois. Alors que l’on est dans une forme de routine depuis 1 demi-heure,  les développeurs nous sortent un rebondissement de scénario et un changement de gameplay. Finie la furtivité, va falloir dégommer maintenant. C’est plutôt plaisant. Le fait de revenir dans le passé, à Sarajevo, est aussi une vraie bonne surprise dans le déroulement de l’histoire. 

Mais le jeu souffre tout de même parfois d’une impression de vide. Ca manque de fonctionnalités évoluées qui débarqueraient en cours de route : le mode multi est indigent, il n’y a pas d’items à récupérer, ni de système d’améliorations d’armes. Cela donne l’impression d’un jeu qui a assuré le minimum de ce côté là. 

Ce que l’on peut dire, c’est que cela progresse mais qu’il manque la couche de vernis permettant de vraiment s’étonner. On parcoure l’aventure avec un certain plaisir mais quelques phases sont agaçantes ou ennuyeuses. Bref, sympa mais peut mieux faire. Le très bon point, c’est son prix de 30 euros. 

 

Testé sur une version Xbox 360