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Sonic & All Stars Racing Transformed : Fast and Furious



Ils ont été nombreux à venir défier Mario. Diddy Kong, Crash Bandicoot, l’excellent Street Racer il y a longtemps, les Power Rangers dans ce qui reste l’un des pires jeux de l’histoire… Quasiment tous s’y sont cassé les dents. Sonic, donc, nous le disions, a lui réussi à tenir la route (oh oh oh). Avec Mario Kart 7 sur 3DS, on pensait le King revenu chez lui, mais d’abord la 3DS reste une console nomade (et marginale), mais en plus avec ce nouvel opus la donne va un peu changer.

Rien de bien nouveau, de prime abord, sous le soleil : on retrouve toujours 22 personnages disposés à en découdre au volant de leurs bolides. Première erreur du jeu, hélas : il n’a pas conservé le casting du premier, mais a remplacé certains pilotes. D’une part, remplacer Ryo Hizaki, c’est impossible, et d’autre part, pourquoi ne pas avoir ajouté des pilotes? Certains nouveaux venus, comme Joe de Shinobi ou Ralph de l’oubliable les Mondes de Ralph, sont sympathiques, mais le casting aurait gagné à être enrichi. D’autant que, et là cela n’engage que votre serviteur, le roster de Sega est quand même moins iconique que celui de Mario… Robotnik se compare difficilement à Koopa, Amy ou Knuckles encore plus difficilement à Luigi ou Peach, ni Tails à Toad.

Le fond du jeu, d’ailleurs, ne change pas non plus : il s’agit toujours de boucler le plus rapidement possible trois tours d’un circuit, et on notera d’ailleurs que SEGA a créé des circuits vraiment sympa et innovants. L’une des clés, c’est évidemment, en dehors du démarrage turbo que chacun connait, le dérapage, véritable point d’orgue du jeu, et les pilotes les plus habiles sauront par coeur par où et dans quel angle entamer un dérapage pour accumuler de l’accélération. De plus, la conduite étant un poil plus exigeante que dans le précédent opus, les pilotes chevronnés en seront pour leur grade, d’autant que l’IA a pris de la vitamine et vous mettra parfois en grande difficulté avec la difficulté maximale, sans d’ailleurs donner l’impression de tricher comme souvent dans ce genre de jeux.

Les objets, bien sûr, sont de la partie : boules de neige, turbo, explosion, gant de base ball pour attraper les attaques, essaim de guêpes, etc. Si aucun n’est spécialement original, quelques-uns sortent quand même du lot, comme celui qui force à conduire avec les commandes inversées ou justement le fameux essaim.

Mais ce qui différencie Sonic de la concurrence, ce sont les transformations ! En effet, dans certaines portions de circuit, votre véhicule se transformera en bateau ou en avion. Les chagrins diront « c’était le cas dans Mario Kart 7 ». Pas du tout du tout du tout du tout.

Ainsi, ce n’est pas un deltaplane au maniement approximatif que vous aurez, mais bel et bien un avion. Le parcours devient alors tridimensionnel pour des sensations absolument géniales, et on notera à cet égard la fabuleuse course entre deux porte-avions en pleine bataille navale, certainement la plus réussie du jeu, ou celle qui se déroule dans le décor de Panzer Dragoon. De même, au lieu d’une voiture qui roule au ralenti sous l’eau, vous aurez un vrai bateau, avec l’inertie qui les caractérise, le roulis, les clapos, et les vagues qui peuvent vous permettre d’enclencher un turbo si vous avez un bon timing.

Les courses voient alors leur plaisir décuplé, d’autant que les développeurs ont eu l’idée excellente de faire évoluer le parcours selon le tour : ainsi, un parcours classique peut offrir un tronçon aquatique au second passage et par exemple un tronçon aérien au troisième. Les effets visuels sont probants, surtout lorsque l’on est en tête, et le plaisir de conduire se trouve donc multiplié tant par l’originalité du concept que par la férocité de l’IA. Pour les fans de Transformers, on pourra noter que les métamorphoses sont vraiment réussies, d’ailleurs.

Golden Axe, Panzer Dragoon, Shinobi, Afterburner, Sonic, tout l’univers Sega est là, et il y a de quoi s’amuser des heures et des heures entre amis, même si l’absence de réel système de repêchage risque de mettre les néophytes sur la touche pendant les premières courses.

Le jeu se dote, également, en plus des courses et des Grands Prix, d’un mode Tour Mondial, que l’on peut jouer en duo, et qui consiste en une succession d’épreuves qui vous rapporteront des étoiles, lesquelles offrent de nouvelles épreuves, des bonus ou des personnages. On regrettera simplement que certaines épreuves soient vraiment très difficiles, et pourtant nécessaires pour avoir tous les personnages, car l’on peut craindre que certains joueurs moins habitués ou moins assidus ne voient jamais certains personnages.

Enfin, chaque course rapporte au pilote des points d’expérience, qui lui permettront d’obtenir de nouveaux modes de pilotage. Ces modes, à choisir avant une course, lui permettent de changer les caractéristiques de son véhicule : ainsi, on pourra sacrifier la vitesse à l’accélération, par exemple, ou perdre de la résistance pour aller plus vite, etc. Pas nouveau, le système donne toutefois envie de jouer avec tout le monde.

En revanche, on peut regretter que les autres modes soient très classiques (contre la montre, fantôme, grand prix, etc) et que les modes strictement multijoueurs (comme le football ou le deathmatch), soient aussi inintéressants à deux. Pour en revenir à Street Racer, illustre jeu de la Super Nes, on y trouvait par exemple un football très agréable à deux… Ici, rien de bien enthousiasmant, et on remettra vite la combinaison pour aller défier ses amis, en local ou en ligne, ou l’IA, pour lui apprendre !

 

Testé sur Xbox 360.