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Soul Calibur IV, le retour du maître



Soul Calibur IV, le retour du maître

La qualité des précédents opus étant devenue la marque de fabrique de la saga, un grand nombre de joueurs attendaient avec impatience le nouvel épisode de la série mondialement reconnue des Soul Calibur. Débarquant aujourd’hui sur les plateformes du moment (PS3 et XBox 360), Soul Calibur IV offre une fois de plus une expérience de jeu exceptionnelle basée sur l’utilisation d’armes, et un casting d’une trentaine de personnages très réussi qui devrait ravir à la fois les fans du genre et les casuals gamers. Même si le titre n’est pas totalement exempt de défauts, ceux-ci se révèlent très vite minimes, et n’empêchent pas ce quatrième opus de bénéficier d’une place dans toute collection de jeux qui se respecte.

You are weak

Soul Calibur IV se révèle rapidement être un très bon titre, spécialement pour tous ceux qui ont suivi la progression de la série depuis plusieurs années. Le jeu propose plus de trente personnages à essayer (même si certains d’entre eux ne sont que des clones), un grand nombre de stages plus magnifiques les uns que les autres, et assez de mouvements et de coups spéciaux à retenir pour s’occuper pendant des mois. Comme prévu, Soul Calibur IV propose également un grand nombre de modes de jeu et de bonus à débloquer, de quoi s’occuper pendant un bon moment, sans oublier bien évidemment le mode online qui permet de défier les joueurs de la planète entière.

Les modes arcade et histoire sont bien entendu présents, et seront familiers à tous les habitués des jeux de baston. Chaque personnage possède une véritable « histoire » développée dans le mode du même nom, mais l’expérience se révèle malheureusement assez courte (uniquement cinq stages), ce qui ne laisse pas suffisamment de temps pour véritablement prendre la mesure d’un personnage. Il n’y a pas vraiment de cinématiques à l’exception de celles qui se trouvent à la fin de ce mode de jeu, et la plupart du temps elles se répètent plus ou moins. Malgré tout, ce mode de jeu très classique reste un bon moyen de découvrir un peu le casting et de débloquer les premiers personnages.

La tour des âmes perdues est l’un des autres modes de jeu proposés en solo, et il permettra au joueur de gravir ou de descendre les différents étages de la tour en question. Au départ, seule l’ascension est disponible, et elle permettra au joueur de choisir un ou plusieurs étages et d’y affronter différents ennemis plus ou moins coriaces qu’il faudra abattre parfois de façon assez particulière. A chaque étage, il est également possible en remplissant certaines conditions, de débloquer un équipement supplémentaire qui servira dans le mode création (plus de détails ci-après).

You thought you could beat me, fools

Descendre les étages de la tour des âmes perdues est une autre paire de manches. Il faut sélectionner deux personnages au départ avec lesquels il est possible de combattre en tag, et les utiliser de bout en bout. Chaque étage apporte son lot d’ennemis, et il est possible de débloquer des bonus tous les cinq étages franchis. Pour parvenir à franchir ses épreuves, il faut profiter du fait que le personnage non utilisé regagne un peu de vie lorsque son compagnon est au combat. Bien entendu, la difficulté est ici plus importante que lors de l’ascension, mais les récompenses sont aussi plus intéressantes.

Globalement, ce mode de jeu se révèle plutôt intéressant car il permet d’allonger fortement la durée de vie du titre grâce à de nombreux challenges à la difficulté croissante. Même s’il aurait été intéressant d’agrémenter la progression dans la tour de davantage d’aspects narratifs, il est tout de même plaisant de parcourir ces étages en quête de bonus et d’expérience. Une bonne partie des bonus débloqués dans Soul Calibur IV concerne le mode de Création de personnages. Non seulement il est possible de modifier les personnages existants à travers leurs équipements, armes, capacités ou vêtements, mais il est également possible de créer des personnages inédits (en terme d’esthétique, pas en terme de gameplay).

Une des nouveautés de cet opus réside dans la possibilité d’octroyer différentes capacités à chaque personnage. En fonction du nombre de points disponibles (qui dépendent de l’équipement et des armes du personnage), le joueur pourra attribuer différentes compétences défensives ou offensives comme les contre-attaques, les anti-sorties et autres. L’acquisition de ces capacités passe par l’augmentation du niveau de style d’un personnage. Plus le joueur utilise un personnage, plus son niveau de style augmente, lui permettant alors d’équiper des capacités plus puissantes.

This sword is my destiny

Soul Calibur IV propose également un mode versus qui permet d’affronter soit un autre joueur, soit la machine (pratique quand il s’agit d’effectuer un ou deux combats sans se lancer dans le mode arcade). Mais c’est grâce au mode online que le jeu devient réellement intéressant. Que ce soit à travers le PSN ou le XBox Live, il est très simple de rencontrer d’autres joueurs dans des matchs classés ou non. Même les personnages customisés sont disponibles dans ce mode de jeu, ce qui est particulièrement appréciable. Pour l’instant, il n’est pas possible de constater plus que de très brefs ralentissements lors de sessions de jeu en ligne, ce qui est fort appréciable.

Concernant les spécificités de chaque version, tout le monde sait d’ores et déjà que la version PS3 propose d’incarner Dark Vador, alors que la version 360 permet de se mettre dans la peau de Maître Yoda. Les deux versions proposent également (à débloquer) de jouer sous les traits de l’apprenti, le prochain héros de Star Wars : Force Unleashed. Même si ces personnages sont assez amusants dans l’ensemble, seul Dark Vador est équilibré. L’apprenti est parfois un peu trop puissant (il peut léviter, maitriser la foudre…), alors que Yoda s’avère un peu trop particulier à jouer du fait de sa taille et de l’impossibilité de le saisir pour effectuer une projection. Il est certes toujours fun à jouer mais doit être considéré comme légèrement à part du reste des personnages.

En terme de combat à proprement parler, Soul Calibur IV est excellent. Les contrôles répondent à merveille et il a beaucoup de choses à maîtriser, ne serait-ce que la grande quantité de mouvements à disposition des joueurs. Les destructions d’armures et les KO critiques sont également des aspects novateurs très intéressants de cet opus. Si l’adversaire bloque trop souvent les coups assénés, il est probable qu’un des éléments de son armure soit détruit, ce qui le rend alors potentiellement vulnérable aux KO critiques. Si le joueur arrive alors à vider la barre d’âmes de l’adversaire, il pourra effectuer un combo dévastateur qui inflige des dommages souvent synonymes de défaite. D’un point de vue purement esthétique, ces attaques valent vraiment le détour car elles donnent lieu à de superbes enchainements.

Is that all you’ve got ?

Et que ceux qui ont l’habitude de bloquer assez régulièrement se rassurent, il ne s’agit pas là d’un problème insurmontable. Seuls ceux qui passent la quasi totalité du round à bloquer se retrouveront en danger vis-à-vis des KO critiques. Cette nouvelle dynamique de jeu n’est pas là pour punir les joueurs qui défendent, mais plutôt pour s’assurer que ceux-ci équilibrent l’attaque et la défense, ce qui est plutôt une bonne chose. Dans un match normal, il sera en effet rare de voir des KO critiques utilisés, les conditions pour les réaliser étant assez difficiles à réunir.

Au final, et malgré les quelques défauts mentionnés ci-dessus (mode histoire un peu court, pas de réel scénario) Soul Calibur IV se révèle être un excellent titre qu’il faut recommander, et plus particulièrement aux fans de la série qui retrouveront la plupart de leurs personnages préférés. Le jeu tourne à la perfection, la réalisation est de qualité et la durée de vie se trouve être plus que respectable. Avec deux versions quasiment identiques, il ne reste plus qu’à aller se fournir dans le magasin le plus proche pour profiter de ce très bon jeu.


Initialement publié le 04.08.08