Aaaah Ghost In The Shell. Ma claque anime des années 90. Il y a ce côté Japon si affirmé et cet aspect cyber que j’affectionne tant. Nous vous avons déjà proposé pas mal de choses sur la licence dans nos colonnes, je vous fais ici un petit résumé.

Voici donc quelques petites choses autour de la licence, sachant qu’on vous invite à lire les chroniques que nous avions écrites dans le cadre d’un focus spécial Ghost In The Shell.
Les films
Commençons par les anime sortis en long-métrage. Ces deux films sont sortis en 1995 et 2004. Le réalisateur a donné à ses films une dimension philosophique inédite et a fait fi de l’humour pourtant très présent dans l’oeuvre originale. Et c’est pourtant le premier opus qui a révélé l’oeuvre au monde entier et qui est considéré par beaucoup comme la quintessence de cet univers. Mais passons au premier opus : c’est en 1995 que le manga de Masamune Shirow est porté à l’écran pour la première fois, sous la forme d’un film d’animation Ghost in the Shell (réalisé par Mamoru Oshii. 1995 – 1h 23min – Production I.G). Reprenant l’univers de l’œuvre de Shirow, l’adaptation d’Oshii se concentre sur le personnage de Motoko Kusanagi dite « Le Major », un cyborg appartenant à la section 9, une unité d’élite anti-terroriste. Prenant place dans un Japon futuriste cyberpunk en 2029, Ghost in the Shell relate la traque par Le Major et la section 9 d’un cybercriminel connu sous le nom de « Puppet Master », capable de pirater les esprits humains comme les machines via les réseaux informatiques.
Si cette enquête criminelle sert de base, elle apparaît au final bien secondaire. Non, le sujet de Ghost in the Shell est beaucoup plus philosophique puisqu’il interroge sur ce qui définit ou non l’être humain, ce qui en fait sa spécificité, sur la frontière entre le corps et l’esprit, … Et c’est d’ailleurs toute cette complexité qui suscite l’intérêt pour ce surprenant film d’animation. A l’image des films de Hayao Miyazaki qui sont des œuvres majeures du Septième Art, Ghost in the Shell est une œuvre cinématographique à part entière, bien loin de l’image que l’on pourrait se faire d’un simple film d’animation. Retrouvez notre chronique complète ici.
Passons désormais à la seconde oeuvre : Ghost In The Shell Innocence (réalisé par Mamoru Oshii. 2004 – 1h 36min – Production I.G). La section 9. La section anti-criminelle. Nous sommes en 2030 environ. Batou fait partie de cette section, il est un cyborg : un humain amélioré par des prothèses technologiques. Il est appelé sur les lieux d’un crime. Sur place, il découvre le corps sans vie d’une Geisha. Mais dès qu’il approche, elle l’attaque et, neutralisée, elle préfère s’auto-annihiler. Ce n’est pas un cas isolé, plusieurs robots dédiés au plaisir tuent leurs propriétaires avant de s’auto-détruire.
Encore une fois, Mamoru Oshii exploite magnifiquement bien les thèmes du Manga. On plonge dans les méandres des âmes, on se pose les questions existentielles sur notre pourquoi. Le fond est là, indéniablement. Côté forme, c’est magnifique. C’est lié à une direction artistique de feu. Ils arrivent à créer des ambiances incroyables. Le passage du défilé du carnaval arrive à poser un malaise assez puissant. Le tout est accompagné par la sublime bande originale de Kenji Kawai. Le plaisir des yeux et des oreilles. Moins sympathique, les images calculées par ordinateur, elles gâchent un peu le spectacle à mon goût. On sent bien la maladie numérique des années 2000. Deuxième opus, deuxième coup de maître. On adore cette ambiance, on aime la philosophie qui s’en dégage. Un jalon dans le monde de l’animation. Retrouvez notre chronique complète ici.
Allez un petit trailer pour le plaisir :
Nous vous avons aussi proposé une chronique sur le film live sorti au printemps 2017 : Ghost In The Shell (Rupert Sanders – 2017 – 1h47 – Paramount Pictures). Pas le film du siècle mais il se laisse regarder, notamment pour la beauté de ses images. Et puis il y a eu deux OAV (chroniqués ici) avec notamment Ghost In The Shell Arise – Border 1 – Ghost Pain (Kazuchika Kise – 2013 – 58 min – Production I.G) & Ghost In The Shell Arise – Border 2 – Ghost Whispers (Kazuchika Kise – 2013 – 54 min – Production I.G).
Manga
Et comment ne pas parler de l’oeuvre originelle : The Ghost In The Shell (Shirow Masamune – 2017 – 352 pages – Glénat). Nous vous avions proposé ici un dossier sur le premier volume de la trilogie. C’est toujours aussi plaisant, toujours aussi riche ! Voilà donc le premier opus de la trilogie. Cette version ultime nous remet dans le sens japonais de lecture. Cette version propose aussi des commentaires de l’auteur, page par page. Sympa d’avoir toutes ces explications. On retrouve en tout cas aussi l’humour de la série, grandement oublié dans les anime et le film. Cela donne une teinte toute particulière à l’ensemble, mélangeant gravité et légèreté. Certaines pages sont en couleur mais la plupart utilisent le noir et blanc propre au manga. Cet univers est fantastique et il est superbement servi par le trait sûr de l’auteur. Bref, s’il faut en posséder un c’est celui-ci. A noter que les autres ouvrages seront réédités par Glénat aussi.
Séries
Passons aux séries. Nous avons fait un dossier ici. Commençons avec l’excellent Ghost In The Shell Stand Alone Complex (Kenji Kamiyama – 2002 – 26 épisodes de 25 minutes – Production I.G). Tout ce que l’on peut vous dire, c’est que la série nous a beaucoup plu et ceci pour plusieurs raisons. En premier lieu, les personnages de la section 9 ont vraiment de l’épaisseur. Ensuite, on a beaucoup apprécié l’alternance entre épisodes ponctuels et l’intrigue du rieur. Ce dernier est très inquiétant, parfaitement mystérieux, il participe pour beaucoup à la qualité de cette série. Enfin, les Tachikoma prennent enfin la place qui est la leur dans le manga, apportant ainsi un peu de fraîcheur dans ce propos pourtant très sombre. Mais encore une fois, ce que l’on apprécie ce sont les thèmes soulevés autour de la connexion permanente, de l’intolérance, de la folie. Et puis il y a eu Ghost In The Shell Stand Alone Complex 2nd Gig (Kenji Kamiyama – 2004 – 26 épisodes de 25 minutes – Production I.G). Dans la continuité de la saison 1, toujours aussi bien et une fin incroyable.
Les jeux vidéo
Là c’est beaucoup moins enthousiasmant. Il y a surtout Ghost In The Shell Stand Alone Complex (Shooter – PS2 – Atari – Bandai). Le titre est sorti en 2005 et il était plutôt honnête. Cette fois vous pouvez guider un Tachikoma, comme sur l’opus PS1 mais aussi le major et même Batou. Sympa non ? Le titre propose à la fois un mode solo mais aussi des modes multi. Ces derniers permettent des affrontements de un à quatre joueurs, de la baston quoi ! En solo, il s’agit de différentes missions consistant principalement à traverser des zones, en éliminant les obstacles et en utilisant vos capacités de piratage. Le titre est assez agréable, surtout si vous aimez la licence, mais il n’excelle jamais vraiment. Pour le reste, graphiquement les décors sont un peu vides et la bande-son est franchement indigne de l’anime. Voici le dossier que nous vous avions proposé sur les jeux vidéo.