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Resident Evil Umbrella Corps : des zombies mais pas que…



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La saga des Resident Evil rime avant toute chose avec Survival Horror. Dès le premier épisode qui, rappelons-le,  date tout de même de 1996, le ton était clairement donné. Il s’agissait de jouer avec les nerfs du joueur en instaurant une atmosphère particulièrement glauque, s’appuyant sur des références gothiques revisitées et une paranoïa post pandémique. De fait, Resident Evil était originellement une licence faisant davantage la part belle à l’exploration, la résolution d’énigmes et quelques séances de tirs sporadiques. Mais depuis quelques opus, l’action et le shoot sont devenus de plus en plus déterminants afin de coller avec « l’air du temps ». Un titre comme Resident Evil Mercenaries avait encore accentué cette orientation plus ou moins tolérée par les fans. Avec Resident Evil Umbrella Corps, la logique est poussée dans ses derniers retranchements puisque ce nouveau titre se définit très clairement comme un jeu de shoot compétitif à la troisième personne… et à la sauce Romero bien entendu !

Shoot viral

Pour cette présentation en avant-première, l’éditeur avait bien fait les choses puisque les journalistes étaient conviés par team de quatre ou cinq, configuration parfaite pour découvrir un jeu principalement calibré pour des affrontements en ligne ou en local. Deux équipes de trois joueurs motivés et prêts à en découdre pour un tour d’horizon des différents modes proposés !

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Il convient tout d’abord de créer son avatar avec de multiples skins disponibles puis de l’armer de pied en cap. Un grand nombre d’armes par ailleurs personnalisables seront disponibles, certaines étant bien évidemment déblocables au fur et à mesure de vos gains d’expérience. En dehors des armes à feu, un coutelas improbable que vous pouvez charger énergétiquement est disponible d’entrée. L’interface de paramétrage de l’équipement s’avère classique, clair et ergonomique. Oublions un didacticiel divisé en une vingtaine de missions solo et qui sera rapidement expédié pour rentrer dans le vif du sujet.

Il existe neuf modes de jeu différents, certains particulièrement classiques, d’autres nettement plus originaux. Première bonne idée, une option permet de « balayer » les différentes possibilités aléatoirement, la première équipe ayant remporté 3 escarmouches étant déclarée victorieuse. Mine de rien, ce mode « random » assure des sessions variées et dynamiques. Il est inutile de s’attarder longuement sur les modes « Domination » et « Protector » que nous retrouvons dans la totalité des jeux de shoot en multi : il ne s’agit ni plus ni moins que de « capture the flag » rebaptisés. En revanche, le mode « Target » est beaucoup plus intéressant. En effet, il ne s’agit pas de fragger n’importe lequel de vos ennemis mais préférentiellement celui qui se voit attribué le sympathique rôle de cible privilégiée. Lorsque celui-ci est abattu, cette lourde charge représentée par une icône spécifique revient à l’un de ses coéquipiers. L’enjeu est donc de chasser votre proie tout en veillant à protéger votre leader ou du moins à l’exposer le moins possible.

Le mode « collector » s’avère également assez sympathique puisqu’il s’agit de récupérer des valises sur la map jusqu’à en accumuler cinq. Deux stratégies s’offrent à vous : parcourir le niveau comme un dératé afin de les collecter ou se la jouer de manière plus fourbe en laissant l’un des joueurs adverses en posséder deux ou trois et enfin l’étendre afin de lui subtiliser son précieux butin. Il est forcément jouissif de récupérer quatre briefcases d’un seul shoot alors que la team d’en face jubilait d’avance, la victoire lui semblant promise.

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Stay calm et shoot everyone

Mais un Resident Evil sans des hordes de zombies hagards et affamés ou bien encore des chiens véloces et décharnés ne serait pas un Resident Evil ! Cela tombe bien puisque les deux modes « DNA hunter » vous obligent non pas à décimer l’équipe adverse (même s’il sera difficile de faire autrement) mais à rechercher des zombies particuliers et récupérer un spécimen de leur ADN. La présence de ces PNJ bien agressifs apporte indéniablement un plus à  ce Resident Evil Umbrella Corps. En plus de l’équipe adverse, il est ainsi nécessaire de toujours garder un œil sur les allers et venues des « walkers », et des chiens mutants qui n’ont pas leur pareil pour vous surprendre par derrière au moment où vous ajustiez l’un de vos ennemis. De bonnes séances de couinage en perspective !

En dehors, de ce mode random, il est également possible de s’affronter dans le cadre d’un « one life match », le mode probablement le plus addictif. En effet, il s’agit d’un affrontement en temps limité dans lequel il suffira d’abattre vos trois opposants sachant que lorsque vous mourrez, vous ne pourrez profiter d’aucun respawn, il ne vous restera plus qu’à regarder évoluer les survivants sur une petite map en vue verticale et éventuellement de leur hurler quelques informations salvatrices.

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Frénétique mais cafouilleux

Tout ce menu semble donc bien alléchant : de la diversité, des zombies, des sessions courtes et nerveuses. Oui mais… Difficile de ne pas rester un poil circonspect devant l’architecture des différentes maps proposés. Celles-ci reprennent des environnements célèbres de la licence. On retrouve les rues d’une Racoon City en état de siège, le village espagnol dégénéré de Resident Evil 4 ou celui, plus « chaleureux », de Resident Evil 5, les locaux obscurs des Laboratoire Umbrella ou du Headquarter Tricell et même une base située aux confins de l’Antarctique.  Sur ce point, le fan service est franchement assuré. Il est à noter que le jeu propose également des graphismes très corrects même s’il n’y pas de quoi se décoller la rétine. En revanche, pourquoi donc avoir élaboré des maps aussi étroites et si resserrées ? C’est bien simple, on n’en finit pas de se bousculer et de se marcher dessus ! Sans compter que tout ceci reste encombré par des créatures de différents types. Les développeurs ont sans doute voulu privilégier une action trépidante, sans temps mort, une atmosphère explosive. On en retient surtout une impression de désordre, de foutoir qui n’autorise l’élaboration d’aucune stratégie. Sérieusement, un sniper sur de telles maps, ce n’est même pas la peine d’y penser une seconde ! En gros, on tire vraiment sur tout ce qui bouge et parfois même sur ses équipiers tant il est difficile de discerner qui est qui dans le feu de l’action. Heureusement, le friendly fire n’occasionne aucun dommage… La possibilité, via une roue sélective, de transmettre des ordres tactiques à ses coéquipiers (embuscade, blitz, etc…) relève franchement du gadget tant il semble difficile de se coordonner : l’écran est rapidement submergé de tirs, d’explosions et de créatures ainsi que des multiples indications de votre HUD.  En un mot, il faudrait aérer tout ça !

On peut supposer que des DLC viendront agrémenter les choix disponibles. Et honnêtement, on ne saurait trop recommander aux développeurs de proposer des environnements un peu plus vastes et ouverts voire même d’intégrer une ou deux de ces maps pour la sortie très prochaine du jeu, le 21 juin.

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Malgré ces réserves appuyées, Resident Evil Umbrella Corps reste un jeu de shoot assez sympathique et c’est toujours un plaisir de retrouver l’atmosphère si particulière de la licence. Et le choix d’une vue à la troisième personne permet également de se distinguer des autres shooters du moment que sont Battleborn et Overwatch. Dernier argument de poids, le soft sera proposé à un prix très abordable de 29,99 euros. Il ne reste plus qu’à patienter jusqu’à la sortie en espérant que le soft ait été légèrement peaufiné d’ici-là.