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Commandos : Une série mythique sur la Seconde Guerre Mondiale



Abordant le focus de la Seconde Guerre Mondiale, il était pour nous inconcevable de ne pas consacrer un dossier jeux vidéo sur la mythique série Commandos.

La conception

Le studio espagnol derrière la série Commandos, n’est autre que Pyro Studios, créé en 1996, ils se sont consacrés en majeure partie à cette série.

La série traite de la Seconde Guerre Mondiale, non pas par une approche classique des TPS/FPS où l’on
peut foncer tête baissée « sans réfléchir ni avoir d’état d’âme ». Ici on a plutôt une approche de jeux stratégiques en temps réel tactique, avec une vue aérienne. Les développeurs ont su retranscrire et insuffler toutes les mécaniques nécessaires pour se prendre pour un véritable soldat de la résistance, notamment grâce à une difficulté qui nous montre, oh combien il était difficile en pleine Seconde Guerre Mondiale d’élaborer des plans et de les exécuter en territoire ennemi.

Les heures de gloire

Le premier épisode a vu le jour en 1998, celui-ci nous met dans la peau de six commandos, chacun ayant sa propre spécialité et venant tous de différents horizons des Pays Alliés. Nous avons ainsi l’artificier Thomas Hancock, expert en armement explosif, le mécanicien Samuel Brooklyn, adepte de la conduite de véhicule, le nageur James Blackwood, qui peut rester des heures sous l’eau, le sniper Sir Francis T. Woolridge, un tireur d’élite hors pair, l’espion René Duchamp, maître de l’imposture parlant « couramment » allemand, et enfin Jack O’Hara, dit le boucher, inutile de dire que ce béret vert est un as au corps-à-corps.

Avec ce groupe, il faut mettre à bien diverses missions (infiltration, destructions,..) à travers le monde :
Afrique du Sud, Norvège, Normandie et Allemagne. Sur le terrain, il faut utiliser à bon escient les capacités de chaque membre de notre commando, par exemple lancer un paquet de cigarette pour distraire un ennemi qui se déplacera automatiquement vers ce paquet, cela permet de laisser le champ libre à un autre commando pour effectuer un placement de reconnaissance, etc.

Pour représenter « parfaitement » l’époque de cette Seconde Guerre Mondiale, Pyro Studios a utilisé ni plus ni moins que 600 documentaires et films. Le studio a également exploité plus de 250 ouvrages pour parfaire toutes les structures. Ainsi les bâtiments nous montrent les horreurs de la guerre avec un rendu très réaliste pour l’époque (1998 est l’année où le soft a été conçu).

Les femmes et les animaux d’abord

Les femmes aussi ont vécu les affres d’une guerre sans précédent, et bon nombre d’entres elles ont également intégré la résistance. En tant que femmes, personne ne pouvait les soupçonner, n’est-ce pas ? C’est ainsi que pour le second épisode, un opus non chiffré et se nommant Commandos – le Sens du devoir (sortie en 1999 et add-on du premier opus pouvant se jouer en stand-alone), une femme Natasha Nikochevski a été intégrée à l’équipe pour la dernière mission. Elle est bien évidemment la touche féminine, mais aussi celle que l’on surnomme la séductrice. Sa mission est bien évidemment de détourner le regard ennemi en usant de son charme, pour laisser le champ libre à l’escouade des commandos. Mais Natasha n’est pas là que pour distraire les ennemis, elle peut aussi les assommer, et même se servir d’un fusil à lunette. Quand on vous dit que les femmes ont joué un grand rôle dans cette Seconde Guerre Mondiale.

Deux ans plus tard, en 2001, le second opus Commandos, Commandos 2 – Men of Courage a vu le jour. Pour ce second soft chiffré, la base du gameplay reste la même. On a toujours cette vue aérienne, mais celle-ci a été améliorées avec l’apparition d’un passage graphique en « 3D » permettant une rotation de la caméra sous différents angles. D’autres améliorations sont également apparues, comme le fait que chacun des commandos a davantage de capacités, ainsi que la possibilité de porter un ennemi, utiliser l’art du déguisement pour un temps limité seulement et ligoter leurs ennemis. L’approche se veut donc moins punitive, mais d’autres features ont également été implémenté, comme l’interaction avec des bâtiments, on peut désormais entrer dans les structures, et ainsi tirer par la fenêtre par exemple.

On peut aussi fouiller les gardes, voire les placards. Un réalisme qui se veut encore plus grand. Pour cet opus, en dehors des commandos que nous connaissons déjà, deux commandos supplémentaires sont présents, Paul Toledo, dit le Lupin, un crocheteur de serrure, avec lui, il est possible de crocheter les serrures des bâtiments autrefois verrouillés et ainsi permettre à son équipe d’y évoluer, Paul est, en quelque sorte, un as de l’infiltration discrète.

Pendant cette Seconde Guerre Mondiale, les animaux ont eux aussi joué un rôle prépondérant. Certains étant même sacrifiés pour détruire des chars. Pour ce second épisode de Commandos, le studio a voulu sûrement leur rendre hommage en intégrant Whiskey, une chienne de la race Bull Terrier. Son odorat lui permet de dénicher les mines, mais elle peut aussi distraire l’ennemi en aboyant et transporter de petits objets d’un commando à l’autre.

La déroute

2003 a vu le jour de Commandos 3 – Destination Berlin, suivi en 2006 de Commandos – Strike Force. Malheureusement ces deux titres ont été développés sans le créateur Gonzo Suarez qui avait quitté le studio avec onze autres développeurs pour fonder un autre studio. Les deux titres ont donc subi une approche différente, et le ressenti de la guerre s’est amoindrie puisque l’approche de Commandos 3 – Destination Berlin est résolument porté sur l’action.

De même, exit les commandos (Natasha, Whiskey,…) qui avaient su renouvelé l’approche du gameplay à partir de l’épisode Commandos – le Sens du devoir. Pour ce troisième épisode, retour à l’équipe commandos original du premier opus, sans Samuel (le mécanicien), mais accompagné du Lupin, Paul. Des fantassins apparaissent également pour permettre une approche encore plus action.

Le dernier épisode a signé l’arrêt de mort de la série Commandos avec un sous-titre Strike Force. Ici, plus de stratégie en temps réel tactique, place à l’action en vue FPS. L’équipe des commandos est en quelque sorte dissoute pour ne garder que trois « spécialistes » : un sniper, un espion et un béret vert. Inutile de dire que tout ce qui avait fait les points forts de Commandos a disparu pour laisser place à un simple jeu de FPS presque sans saveur.

Les deux premiers épisodes de la série Commandos, ainsi que le stand-alone ont marqué les esprits. Peut-être que ce dossier vous donnera envie de vous intéresser à la série de plus près ou de la découvrir. Auquel cas, la quasi totalité de la série (hors Strike Force) est disponible sur Steam pour une quinzaine d’euros environ.