Avant notre test d’Assassin’s Creed 3, voici une rétrospective des 4 premiers opus de la licence phare d’Ubisoft sur consoles de salon.
Nous vous avions déjà proposé un retour sur ces titres lors de notre semaine sur les templiers. Il y a bien sûr des épisodes portables, de qualité assez inégale d’ailleurs. Citons pour mémoire le très décevant Assassin’s Creed Bloodlines sur PSP. Les opus sur DS ne furent pas non plus des réussites totales. Assassin’s Creed Recollection sur Iphone ou Ipad a eu le mérite de proposer un gameplay original à base de jeu de cartes. Pour tout dire, on compte sur Assassin’s Creed III Liberation, qui vient de sortir, pour nous prouver qu’on peut avoir un vrai jeu du genre sur portable.
Voilà, le décor est planté, abordons maintenant les différents épisodes sortis jusqu’à présent dans votre salon. Chacun d’entre eux est disponible sur PC, Xbox 360 et PS3. En sachant que l’épisode 3 sera disponible sur Wii U le jour de sa sortie.
Assassin’s Creed
Date de sortie : 2007
Dans cet épisode, vous incarnez Altaïr pendant la période de la 3ème croisade. Celui-ci appartient à la guilde des assassins et doit accomplir un certain nombre de missions d’assassinats sur des templiers. La chasse vous mène dans 3 villes différentes : Damas, Jérusalem et Dacre. Trois villes, cela peut sembler peu, mais leur taille colossale aura vite fait d’annihiler tous vos doutes quant à l’étendue de l’aire de jeu. Avant d’accomplir votre forfait, vous allez devoir effectuer quelques enquêtes. Elles vous obligeront, notamment, à vous glisser dans la foule, à espionner des conversations, à interroger des indics (manu militari), à neutraliser des sous-fifres, à secourir quelques pauvres hères ou encore à vous improviser pickpocket. Bref, un programme digne d’un assassin doté d’un certain sens moral ! Chaque mission s’accomplit avec un entrain renouvelé par l’immersion en milieu urbain et constamment motivé par la présence toujours menaçante des nombreux gardes sillonnant les rues. A la manière des grands classiques de l’infiltration, un indicateur visuel vous donne le niveau d’alerte des vigiles. A vous donc d’évoluer discrètement ou, en cas de dérapage, de vous faire oublier sur un toit quelconque en attendant que passe l’orage. En parlant de toit, comment ne pas être admiratif devant l’aisance d’Altaïr dans le domaine aérien. Franchir les précipices, marcher sur les poutres, sauter de bâtiment en bâtiment sont autant d’actions que notre héros accomplit le plus naturellement du monde : de quoi rendre jaloux le prince de Perse… Certaines ascensions vous donneront bien sûr un peu de fil à retordre, mais sans excès. Vous êtes sujet au vertige ? Qu’à cela ne tienne, vous pouvez tout aussi bien empoigner votre lame pour affronter les ennemis sur le plancher des vaches. Le système de combat, proche de celui de Prince of Persia (on y revient toujours), demande un certain sens du timing ainsi qu’une bonne maîtrise des combinaisons de riposte. Accessible, il s’enrichit de nouveaux mouvements au fur et à mesure de votre avancée dans l’aventure. Jusqu’à un certain stade, il vous arrivera souvent de provoquer des escarmouches pour le seul plaisir de faire tinter les lames. Mais méfiez-vous car les cadavres ne s’évaporent pas. Ils demeurent là où vous les avez occis, alertant durablement les autres gardes.
Malgré quelques petites imperfections (une certaine répétitivité et une IA parfois déroutante), Assassin’s Creed est une réussite. Immersif, réaliste, soigné, talentueux et surprenant, il inaugure un gameplay qui ne demande qu’à être fouillé dans un prochain opus.
Appréciation :
Assassin’s Creed II
Date de Sortie : 2009
Dans Assassin’s Creed II, on retrouve le gameplay savoureux du premier épisode. Mais cette fois on nous projette dans l’Italie de la Renaissance (Rome, Venise, …) dans la peau d’Ezio un jeune homme au départ plutôt frivole avant qu’il ne devienne assassin. La donne est toujours la même, notre compère va chercher à contrecarrer les plans des templiers. Mais ne croyez pas que ce changement d’époque et de lieu sont les seules nouveautés de cet opus. Bien au contraire elles sont nombreuses. Au premier rang de celles-ci, des niveaux en intérieur qui mettront vos talents de grimpeur à mal. Les donjons en question sont plutôt bien foutus et on passe de vrais bons moments à jouer l’homme araignée. Autre surprise sucrée, votre tueur peut désormais assassiner en étant accroché à un rebord ou en étant caché dans une meule de foin. L’argent fait aussi une entrée remarquée et celle-ci vous permet d’acheter des armes, des habits ou encore des oeuvres d’art. Ces dernières orneront les murs de votre QG et permettront de générer des revenus réguliers. Vous pouvez aussi payer les services de voleurs, de combattants ou de courtisanes qui n’ont pas leur pareil pour détourner l’attention des gardes. Capitalisez aussi pour rénover les échoppes de votre cité d’origine qui généreront aussi de nouvelles rentes. Et puis, on bosse main dans la main avec Leonard de Vinci tout de même ! Il vous procure de nouvelles armes et même une aile volante !
Ce titre apporte encore plus de variété au gameplay déjà succulent de la série. L’ambiance italienne est parfaite et Ezio développe un beau charisme. Rénover votre ville est totalement addictif. Bref, un must-have !
Appréciation :

Voici le meilleur assassin’s creed à ce jour, celui qui a su capitaliser toutes les qualités des autres, celui qui propose un gameplay riche, profond et passionnant. Il n’y a rien à ajouter…


Date de sortie : 2011
Ne tournons pas autour du pot : le gameplay est toujours le même. Non pas que l’on s’en plaigne puisqu’on adore ça ! Vous voilà donc à nouveau déambulant dans les rues d’une ville poussiéreuse qui est, cette fois, la belle Constantinople. Elle est délicieuse à parcourir. On se rend compte que le changement d’ambiance par rapport aux cités italiennes des deux derniers opus est salvateur. On prend plaisir à simplement errer dans les rues et à découvrir chaque détail de la vie de cette cité cosmopolite car, une fois de plus, la ville est magnifiquement modélisée. Tout cela est servi par une partition graphique sans failles. on note surtout une gestion encore plus fine des lumières. Dans ce domaine, les effets de particules sont irréprochables. Les cinématiques ont aussi bénéficié d’améliorations notables.
Parmi les nouveautés, citons la défense de repaire. C’est une forme de stratégie temps-réel qui n’atteint pas la finesse d’un Starcraft mais ces phases viennent quelque peu apporter un souffle d’air frais. Vous dirigez vos assassins en les plaçant (moyennant finances) sur des toits. Vous pouvez placer des unités diverses (comme les fusiliers, les assassins aériens, …) sous réserve d’avoir placé auparavant un chef sur chaque toit. Vous disposez également d’un canon pour les tirs massifs et de barricades dignes de retarder l’avancée des ennemis. C’est plaisant même si on n’atteint pas des sommets de stratégie, on s’amuse réellement à repousser les vagues de templiers déferlant sur votre base.
Autre nouveauté, quand vous devez assassiner un chef templier, vous devez désormais le repérer vous-même. Auparavant le soft vous indiquait directement son emplacement, là il vous faudra utiliser la vision d’aigle et scanner les différents ennemis avec le viseur désormais disponible pour cette vision. Signalons aussi l’existence, désormais, d’un indicateur sur vos assaillants qui vous alerte sur le prochain gugusse qui va attaquer. On dirait bien que Batman est passé par là.
Parlons également des repaires d’assassins. Quand l’un d’entre eux est vacant, vous pouvez désigner un chef de repaire qui devra gérer celui-ci. Dans chacun des repaires vous pouvez consulter les missions en cours en Méditerranée mais aussi voir vos statistiques de guilde. Ces stats sont très importantes car si vous remplissez un certain nombre d’objectifs secondaires (comme indiquer un certain nombre de cibles à vos assassins, appeler du renfort, utiliser telle ou telle arme, …) vous pouvez améliorer l’efficacité de vos compagnons ou débloquer certaines armes.
Encore une autre nouveauté : le crochet. Arrivé à Constantinople, vos alliés vous fournissent cet accessoire magique pour l’escalade. Non seulement il vous permet de vous raccrocher au bord des toits après une longue chute mais il facilite aussi la varappe. Ainsi grimper au sommet des minarets n’est toujours pas un acte facile mais Ezio est plus fluide, plus efficace dans ses gestes. On aime !
Finissons par le multi, celui s’étoffe encore un peu plus et franchement les parties online sont totalement addictives. Essayer de débusquer une cible tout en se méfiant de n’importe quel passant apporte toujours sont lot de stress et d’adrénaline. Deux nouveaux modes s’invitent à la fête : deathmatch et assaut de reliques. Dans ce dernier, vous devrez protéger un objet tout en essayant de chiper celui de vos adversaires. Les maps ont gagné en recoins et en dimension et la customisation de votre personnage est encore plus fine.
On pourrait reprocher un certain manque de vraies nouveautés mais le titre est tellement bien fait que cela serait faire la fine bouche.
Appréciation :