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Bakuman, le coup de stylo !



Bonjour à tous et bienvenue dans notre rendez-vous KISSA. Aujourd’hui, suite à notre présentation concernant un aspect musical et pouvant très bien apparaître sur RAMA, nous  avons décidé de changer un peu pour un style beaucoup plus particulier. On ne sait pas trop comment le classé mais ce manga porte le nom de Bakuman.

 

En avant !

Bakuman est le nouveau manga de Tsugumi Öba et Takeshi Obata, les auteurs du très connu Death Note. La publication de leur nouveau manga a commencé le 11 août dernier dans le numéro 37-38 du Shônen Jump 2008. Le chapitre 20 est la clôture du premier volume, sorti le 5 janvier 2009. Difficile d’oublier la réussite qu’a provoqué le manga précédent ce dernier, et qui a fait connaître ce duo. Bien entendu, des indices ne sont pas laissés de côté et nous pourrons alors reconnaître des petits clins d’œil, c’est ce dont nous parlerons un peu plus tard.

L’histoire commence avec notre personnage principal : Moritaka Mashiro, 3ème année de collège et est doué pour le dessin du style manga. Il est amoureux d’une fille de sa classe, Azuki, mais il ne se sent pas capable lui avouer ses sentiments à cause de sa timidité. Akito Takagi, l’élève le plus intelligent de sa classe, propose à Mashiro de s’associer avec lui afin de réaliser un manga et ainsi essayer d’obtenir la richesse et la renommé. Notre héros refuse tout d’abord la proposition jusqu’au soir où Takagi et Mashiro se retrouvent devant chez Azuki. Celle-ci leur avoue vouloir devenir une personne réalisant les voix dans les animes. Mashiro lui propose alors de l’épouser lorsqu’ils auront atteint leur but respectif. Elle accepte mais à condition qu’ils ne se voient plus jusqu’à ce que leur rêve soit devenu réalité. L’unique moyen de communication est l’envoie de texto ou de mails. Mashiro et Akito se lancent alors dans la folle aventure de créer un manga à succès, c’est alors que le plus important peut commencer.

 

Association et compréhension

Les deux associés créateurs de ce manga n’ont rien laissé au hasard. Nos deux protagonistes ressemblent drôlement aux deux mangakas réalisant le manga, et pour cause, tout une histoire a été créée autour deux ces deux personnages principaux. Ce manga est une autobiographie sans en être une réellement, évidemment que le manga évolue dans son propre style et que les deux mangakas ont fait en sorte de se représenter sans non plus se dévoiler. Cependant, l’approche détermine quelque chose d’important comme « le chemin à parcourir pour enfin pouvoir arriver dans nos mains ». Tous les mangas où les animes que nous connaissons ne font partis que des meilleurs du Japon.
Difficile de penser quelque chose comme ça, se dire que tout ce que nous européens idéalisons par rapport à la « manga attitude » japonaise, n’est en fait que ce qui se démarque le plus. Öba et Obata sont là pour nous rappeler, que malgré toutes les difficultés à faire connaître un manga pour qu’il devienne adapté en anime, il existe avant tout des tas d’étapes préliminaires avant d’arriver à un résultat final. Le point principal est aussi d’apporter au lecteur une réflexion particulière concernant les mangas. En somme les créateurs nous disent « intéressez vous aussi à ce qui est moins connu, c’est parfois tout aussi bien » ; du moins, c’est ce qu’on pourrait se dire. D’ailleurs, Bakuman n’est pas adapté en anime pour l’instant (MÀJ : C’est maintenant chose faite !) mais au vu du classement qu’il prend régulièrement dans le Shônen Jump, cela ne devrait vraiment plus trop tarder, alors il faut aussi s’intéresser à autre chose que Naruto, One Piece et Bleach.

Pour parler du manga en lui-même, tout est parfaitement explicité, les outils comme le G-Pen, ou encore l’ordre parfaitement architecturé concernant la conception d’un manga. Le respect d’une collaboration pour la conception d’un manga est avant tout l’amitié qui rapproche ce couple particulier, la jalousie et la tentation qui est un dilemme prédominant. Quand nous parlions du fait que rien n’est laissé au hasard, nous entendions par là, le fait que les problèmes rencontrés par la collaboration de ces deux mangakas est très bien représentée dans ce manga. Il est important de préciser avant tout, que les problèmes conflictuels évoqués sont ceux auxquels ils ont dû faire face pendant leur collaboration, et quelle collaboration vous me direz !
Les dessins, les expressions, les sentiments, et la fatigue, tout est reconstitué dans ce manga, tout se transmet à la perfection, à tel point qu’on peut enfin comprendre pourquoi Death Note a si bien marché. En parlant de ça, on peut facilement dire que ce succès n’est vraiment plus un hasard, avec Bakuman, le duo de choc japonais a su enfoncer le clou tellement profondément qu’il a clairement su s’imposer comme une équipe  de mangaka référence qui arrive à intéresser les japonais comme les européens que nous sommes.

 

Les petits personnages.

Moritaka Mashiro (真城 最高) : C’est un collégien âgé de 14 ans, depuis la mort de son oncle (avec qui il passait la majorité de son temps), il vit une vie simple, autant scolairement que personnellement. Il est très doué pour le dessin et il fera alors la connaissance d’une personne étrange qui changera ses habitudes. Il est secrètement amoureux d’Azuki Miho, une camarade de classe.

Akito Takagi (高木 秋人) : C’est le camarade de Mashiro, ce jeune intellectuel de 14 ans est premier de sa classe et il est très doué en littérature (d’où son rôle d’écrire le sujet des mangas). Il a réussi à convaincre Mashiro d’être sondessinateur afin de devenir un mangaka reconnu dans le monde entier. C’est lui qui apprend à Mashiro qu’Azuki serait amoureuse de lui.

Hattori (服部) : Cette personne au caractère ambigüe est l’éditeur de nos deux auteurs précédemment décrient. Vu que sa place d’éditeur est constamment remise en question par l’éditeur en chef, il voudra faire en sorte que Mashiro et Takagi soient ses sauveurs. Il compte faire d’eux les meilleurs mangakas du Jump, cependant des imprévus se mettent aussi en travers de sa route.

Concernant les personnages, vous n’avez pas besoin d’en savoir plus, nous ne sommes pas là pour expliquer pas à pas chaque chapitre. Comme à notre habitude nous respectons les efforts des mangakas pour l’intrigue qui est évoquée dans leur manga. Si vous souhaitez en savoir plus, alors il vous suffit de le lire.

 

Conclusion

Concluons vite, mais concluons bien. « Vite » car d’après moi, tout a été expliqué et il est inutile d’en rajouter des tartines pour que cela passe mieux, et « bien » car ce manga a vraiment su toucher l’otaku qui est en moi. Cherchant comme à mon habitude un shônen, je me suis égaré sur Bakuman voilà maintenant quelques mois et je dois dire que l’histoire a vraiment réussi à m’accrocher à me faire partager la difficulté qu’il y a à devenir un mangaka accomplie. C’est un métier encore trop méconnu en France et nous, européens, avons trop tendance à penser qu’il suffit de savoir dessiner et imaginer une histoire vite fait pour s’accomplir. Or, Bakuman est l’exemple même que la réalité est bien différente, il ne suffit pas de gribouiller et d’écrire quelque phrases ; c’est avant tout une histoire de passion, d’acharnement mais aussi et surtout d’amour. Bakuman est à lui seul l’exclusivité dans un style ‘shônen’ complètement nouveau, il représente l’essence même de ce que les lecteurs peuvent rechercher à l’heure actuelle, c’est-à-dire en allant plus loin qu’une simple histoire hachée entre la lecture et les illustrations de chaque page.


Initialement publié le 10 Septembre 2009.