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Brothers and Sisters Saison 5 : paisible, tranquille, plaisant



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Brothers and Sisters touch

Brothers and Sisters fait partie de ces séries américaines qui ne comportent pas les ingrédients habituels. Vous n’y verrez aucun flic en blouse blanche en train d’analyser un tas d’os, vous n’y verrez pas non plus des poursuites en bagnoles et aucun zombi ne vient traîner ses pieds sanglants sur le tapis du salon. Mais la série est dans un autre domaine à succès de la production US : les tourmentes sentimentales et familiales. Cependant Brothers and Sisters a sa propre patte dans ce créneau usé et abusé au pays de l’oncle Sam. Tout d’abord chaque épisode se suffit à lui-même : vous n’y trouverez pas de problèmes à rallonge ni d’intrigue qui sert de fil rouge à toute la saison. Et chacun d’entre eux contient sa dose d’humour premier degré mais aussi une part d’auto-dérision sur l’Amérique. Bien entendu les scénaristes ne passeront jamais la ligne rouge qui mettrait leur patrie à mal mais on sent ce regard amusé sur la petite bourgeoisie, sur les petits tracas quotidiens qui au final n’ont pas d’importance, sur les liens sociaux, sur l’homosexualité, sur l’hétérosexualité, on en passe et des meilleurs.

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On en est ou ? 

Cette cinquième saison aurait pu nous faire mentir. Les tensions sont au plus fort dans la famille Walker. Robert, le mari de Kitty est toujours dans le coma et la famille se ressert et se dessert au rythme des avis des uns et des autres. Justin, qui revient d’Afghanistan, y voit plus clair que tous les autres mais son avis n’est pas forcément bien accueilli. Cela dit, rassurez-vous, la série sait traiter tous les sujets avec une belle légèreté qui lui évite de tomber dans l’ornière trop facile du mélodramatique. Ainsi les situations compliquées sont toujours contre-balancées par des événements heureux et sans rien vous révéler on peut vous dire que beaucoup de choses vont changer dans la vie de cette famille. Il y sera question d’adoption, de mariage et de retrouvailles très improbables. 

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Cette dernière saison fait donc encore mouche. Les acteurs sont convaincants et la mise en scène est efficace. Evidemment il faut aimer le style américain avec cette caméra qui a la bougeotte et ces acteurs qui n’ont de cesse de se déplacer pendant les dialogues. Mais une fois de plus ce qu’on aime, c’est le côté humble de la série. On ne se prend pas la tête et du coup on suit ces histoires simples avec une joie non dissimulée. Alors évidemment, les fans de séries plus intellos, plus décalées pourraient nous en vouloir de faire cette critique positive mais qu’ils passent leur chemin, cette série n’est pas faite pour eux. Par contre, ceux qui cherchent un divertissement plus bon enfant peuvent se jeter sur cette ultime saison (la série a été stoppée aux US) de 22 épisodes, ils passeront un bon moment.

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