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Festival Cinéma Espagnol et Latino Américain : La critique du film ‘La colère d’un homme patient’



Curro (Luis Callejo) est le seul à avoir été arrêté pour le braquage mortel d’une bijouterie. Après huit ans de prison, il ne pense qu’à se reconstruire auprès de sa femme Ana (Ruth Diaz) et de leur fils. Ana travaille dans un bar et rencontre José (Antonio de La Torre), un homme solitaire qui sera vite apprécié de la famille. Alors que Curro pensait se reconstruire tranquillement, rien ne va se dérouler comme prévu….

Pour son premier film Raùl Arévalo choisit la vengeance comme thème principal. Un classique au cinéma, sauf qu’ici il ne faut pas s’attendre à la revanche d’un espion repenti, distribuant les coups de poings ou utilisant les armes à feu et explosifs avec banalité.

Le réalisateur prend le pari (réussi pour le coup) de nous montrer un thriller réduisant l’action au minimum pour rendre l’intrigue réaliste, presque intime. En témoigne la caméra à l’épaule qui nous permet d’apprécier quelques séquences éfficaces.

Un autre point fort du film, l’évolution contradictoire des personnages principaux. D’un côté il y a José en homme solitaire sympathique, timide et presque craintif, venant boire un verre et jouer aux cartes dans le bar où travaille Ana. De l’autre côté Curro, un ancien braqueur violent, provocateur et macho  qui n’hésite pas à recadrer parfois Ana.

Dans les premières minutes du film alors qu’on se demande qui est l’homme patient, rien ne nous laisse imaginer que José va se transformer en tueur méthodique, et pousser Curro à le suivre pour exécuter son plan tant espéré. Le choix assumé d’une intrigue lente rend le film unique dans son genre et se démarque des autres films d’action ordinaires.

Qu’on se rassure, les scènes d’action existent bien mais la violence nous est montrée d’une manière suggestive ce qui souvent est bien plus marquant que les séquences remplies d’hémoglobine. La vengeance de l’homme patient se prépare minutieusement et frappe là où on ne l’attend pas.