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Hanna : action et humanisme



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jaqLe film 

Hanna est une jeune fille dont on ne sait rien au début du film. Elle vit avec son père dans une cahutte loin de tout, au coeur de la forêt et dans la froideur de la neige environnante. La jeune fille apparaît à l’écran en pleine chasse au cerf. Le spectateur regarde, médusé, cette adolescente se précipiter sur le cerf comme un chasseur expérimenté pourrait le faire. Encore mieux, l’instant d’après un homme surgit et celui-ci engage un combat au corps à corps avec notre héroïne. Rassurez-vous, l’énergumène en question est le père d’Hanna. On comprend d’ailleurs rapidement qu’il fait subir à sa fille un entraînement commando et cela depuis son plus jeune âge. Au début on sait pas trop pourquoi mais on peut sentir, confusément une menace latente.

Le réalisateur distilles les informations au compte-goutte. On apprend ainsi rapidement que la gosse est entrainée dans le but d’accomplir une mission pour son père. Une mission teintée de vengeance et de services secrets. On ne dévoilera pas ici les tenants et les aboutissants du scénario afin de ne rien gâcher mais l’histoire flirte avec le fantastique en mêlant espionnage et manipulations génétiques. Vu comme cela, on pourrait penser à un film à la Nikita mais ce long métrage prend rapidement une toute autre tournure. Ainsi, alors qu’Hanna s’extrait enfin de sa prison blanche pour accomplir sa mission, elle découvre le monde, le vrai. Faisant connaissance avec une famille de passage, elle subit l’attraction naturelle d’une vie normale, celle où il n’est pas nécessaire d’avoir un flingue dans sa poche. 

Hanna peut être redoutable

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Et là tout l’humanisme de Joe Wright se dévoile au grand jour. On est fasciné par le regard porté par Hanna sur ce monde si normal. Le film peut faire penser à un conte dans lequel la petite fille sort enfin de sa prison dorée pour découvrir le monde. Cela dit, il n’en oublie pas sa trame initiale et les combats ne sont pas pour autant terminés pour Hanna. Les séquences s’enchaînent sans coup-férir pour le plaisir du spectateur. Aucun temps mort n’est à signaler et les deux actrices principales Cate Blanchett et Saoirse Ronan nous livrent ici une bien belle prestation. 

L’histoire est belle, on se laisse entraîner sans résister et la morale se laisse conter sans jamais s’imposer. Que demander de plus ?  

 

Le DVD

L’image est bien équilibrée et elle rend hommage aux longs plans-séquence du réalisateur, notamment dans la neige. La musique des Chemical Brothers est magnifiquement restituée par une bande-son propre.   

L’ennemie de Hanna

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Les bonus proposent, classiquement, les commentaires du réalisateur. Plus original, une fin additionnelle nous permet d’espérer en une forme d’avenir. Quelques scènes supplémentaires ont aussi été mises sur la galette. Enfin, on a le droit à une explication sur la construction de la scène de l’évasion qui a lieu au début du film. En bref, rien de bien révolutionnaire mais le minimum syndical est bien présent.