Air, Eau, Terre, Feu : l’équilibre du monde bascule par une guerre sauvage engagée depuis un siècle déjà par la Nation du Feu contre les trois autres nations. Mettant au défi son courage et son aptitude au combat, Aang découvre qu’il est le nouvel Avatar, seul être capable de maîtriser les quatre éléments. Il s’allie à Katara, un Maître de l’Eau, et à son frère aîné Sokka, afin de stopper la Nation du Feu avant qu’il ne soit trop tard…
Le Dernier Maître de l’Air est l’adaptation sur grand écran et avec de vrais acteurs, du dessin animé : « Avatar: le Dernier Maître de l’Air ». Encore assez méconnu en France (du moins chez les plus grands), le dessin-animé a rencontré un beau succès outre-Atlantique avec un record d’audience s’établissant à 4,4 millions de téléspectateurs. Pour des raisons évidentes, le nom « Avatar » n’a pas été retenu compte tenu de la confusion que cela aurait crée dans l’esprit du public.
Un film divertissant
Si la série sort tout droit de l’imagination de Michael Dante DiMartino et BryanKonietzko, le scénario du film a été écrit par le célèbre réalisateur: Night Shyamalan qui s’est bien-sûr fortement inspiré de la série animée.
Le scénario est extrêmement classique, avec une progression linéaire des personnages, à la manière d’un manga shônen. Aang n’est encore qu’un jeune garçon inexpérimenté lorsqu’il débute sa quête. Il va pourtant devoir faire face à la Nation du Feu. Si un scénario de cet acabit est prévisible en tous points, son efficacité n’est pas à remettre en cause. Il est toujours des plus plaisant que de suivre la montée en puissance d’un personnage plutôt attachant.
En revanche, on peut regretter le niveau du jeu des acteurs et des dialogues qui reste dans l’ensemble assez faible. Il ne s’agit effectivement pas là d’un film à visée intellectualisante, mais un effort supplémentaire aurait été le bienvenu. Night Shyamalan n’est probablement pas dans sa meilleure forme après un film « Phénomènes » tout à fait oubliable.
Néanmoins, le film est dôté d’un rythme suffisamment soutenu pour tenir nos sens en éveil pendant toute la durée du film (malgré quelques lenteurs sur la fin). Les amateurs de combats apprécieront les duels inspirés de divers arts martiaux, le tout couplé aux éléments: l’eau, la terre, le feu et le vent.
D’un point de vue technique, pas grand chose à reprocher au film : de beaux effets spéciaux et un son correct.
Un DVD un peu trop simple
Visuellement le boitier du DVD est réussit avec une image résumant à elle seule l’esprit du film : le jeune Aang au centre du visuel, incarnant la toute puissance et l’équilibre entre les éléments. A gauche, Zuko, fils du Seigneur du Feu et à droite, son image opposée : Katara apprentit Maître de l’Eau.
Si le visuel du boitier est tout à fait correct, on peut regretter l’impression de « bas de gamme » qui ressort de l’ensemble. Il n’y a en effet à l’intérieur qu’un vulgaire feuillet de publicité pour la série ainsi qu’un DVD vierge de toute décoration…
Le constat n’est pas beaucoup plus élogieux une fois le DVD lancé puisqu’il n’y a pas de son Dolby Surround et que les bonus ne sont qu’au nombre de trois, à savoir :
– un petit documentaire sur les Origines de l’Avatar, se contentant de parler de la série télévisée
– des scènes inédites au nombre de quatre
– un bêtisier
En conclusion
Le Dernier Maître de l’Air n’est pas un chef d’oeuvre mais il a le mérite de proposer un film s’inspirant largement des manga type Shônen pour un résultat plutôt satisfaisant. Il faut dire qu’après un Dragonball Evolution, il était difficile de faire pire. Il est donc à voir en tant que tel, sans prétentions et comme un bon divertissement en ces froides soirées d’hiver…