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Resident Evil Retribution : en perte de souffle



On retrouve Alice, la combattante modifiée, dans une situation délicate. Elle se réveille douloureusement au fin fond d’un complexe ultra-secret de la firme Umbrella. Alors que la situation semble bien bloquée, elle reçoit l’aide providentielle d’une alliée peu commune : la belle Ada Wong. C’est un plaisir de retrouver ce personnage charismatique de la série, les fans du jeu apprécieront. Autre événement improbable : c’est Wesker qui tend une main à la belle Alice. 

Parallèlement, un commando gonflé à la testostérone pénètre dans le complexe pour y chercher des informations qui pourraient sauver l’humanité. On y retrouve les bien connus Rain Ocampo et Leon S. Kennedy qui donnent un peu de consistance à cette troupe. 

Le complexe en question est un gigantesque espace reproduisant les environnements des plus grandes villes du monde pour y effectuer des simulations de propagation des virus. Voilà une belle pirouette technique pour permettre au réalisateur de replonger nos amis dans un environnement à peu près potable alors que le reste de la planète n’est que dévastation. 

La suite n’est qu’une affaire de course-poursuite entre humains et zombies, Le commando va galérer, Alice se retrouvera souvent seule et quelques personnages vont faire volte-face. En parlant de cela, on retrouve la belle Jill Valentine dans le camp de l’ennemi. Bon ne passons pas trop de temps sur le scénario qui se résume à 5 lignes sur une feuille. Le film souhaite nous vendre de l’action esthétique et chorégraphiée.

 

Une certaine forme d’esthétisme 

Ainsi les combats à mains nues sont les plus goûteux dans ce grand clip d’action. On appréciera notamment le combat entre Alice et les zombies dans le grand couloir blanc. L’affrontement final est aussi suffisamment spectaculaire et bien construit pour vous scotcher au siège. Par contre, on frémit moins lors des affrontements à la mitrailleuse ou dans les poursuites motorisées. C’est du déjà-vu mille fois. On peut juste donner notre coup de chapeau pour la scène de l’entrée de la voiture de nos héros dans une bouche de métro : c’est assez bluffant. Ainsi pour un film porté sur l’action, on regrette que les effets spéciaux et les cascades ne soient pas un cran au-dessus. 

 

Et pourtant une porte entre-ouverte …

Oui, le gâchis est de mise. Certaines idées ont été effleurées, et seulement effleurées malheureusement. L’idée que ce complexe reproduise des villes existantes à l’aide de clones était une belle occasion de mettre un peu d’intellect dans le film. La rencontre d’Alice avec ses propres clones et ses enfants clones aurait du être centrale dans le film. Certes sa « fille » la suit tout au long du film mais quid de la prise de conscience ? 

Autre bon moment : celui du monde simulé alors que la famille du clone Alice vit paisiblement dans un lotissement sans histoires. Les zombies débarquent sans crier gare et là on retrouve les codes du genre : angoisse, surprise, palpitations. Le réalisateur retrouve parfois son talent, celui d’Event Horizon

On lui en veut d’autant plus de nous avoir livré ce film qui manque singulièrement d’âme. Maintenant, si vous avez 1h30 devant vous, prenez un seau de popcorn et regardez ce clip géant.