Bree, en bordure de la Comté. L’Auberge du Poney Fringuant est pleine à craquer, comme à son habitude. Un homme de petite taille est installé à une table, et visiblement il n’est pas tranquille. Il se sent observé. Menacé même. Quelqu’un s’assied en face de lui. Et les choses semblent s’apaiser. Du moins pour un temps. Car ce quelqu’un, c’est Gandalf Le Gris, un puissant Mage. Il vient proposer au petit homme de mener une quête afin de récupérer ce qui lui est dû. Peu de choses en somme, simplement un Royaume sous la Montagne rempli d’or et de pierres précieuses. Le petit homme n’est en effet rien de moins que Thorin Écu-de-Chêne, héritier déchu de ce Royaume. Et pas déchu par n’importe qui. Déchu par un dragon. Déchu par Smaug, qui s’est approprié le trésor et le garde jalousement. Mais pour parvenir à se faire restituer ce qui lui revient de droit, Thorin Écu-de-Chêne doit s’entourer de ses compagnons d’infortune. Mais également d’un cambrioleur…
Bilbon est parti en éclaireur. Les Orques sont toujours à leurs trousses. Grâce à Gandalf, l’équipée trouve refuge pour la nuit, mais ils ne peuvent s’attarder plus. Le Jour de Durin approche, ce qui représente leur seule chance de trouver la serrure leur permettant d’entrer dans le Royaume d’Erebor. Les compagnons repartent donc. Et les Orques ne sont plus leur seule menace.
L’avis de Julie
Ce qui est appréciable dans cette Désolation de Smaug, et plus généralement dans le cinéma de Peter Jackson, c’est que le spectateur se trouve plongé illico dans l’univers fantastique. Il ne peine pas à entrer à l’intérieur tant les premières images arrivent à le happer.
Comme ses autres films, Peter Jackson sait toujours aussi bien filmer les grands espaces, les paysages infinis. C’est beau, indéniablement. Et la 3D est bienvenue sur ce type de plans. On retrouve également dans ce film toute l’inventivité de son réalisateur qui sait vraiment créer de belles ambiances et trouver la pointe d’originalité sur des scènes épiques.
Sur le pan des personnages, on retrouve avec plaisir Bilbon ainsi que la bande de Nains du premier opus. Et on prend également plaisir à en découvrir de nouveaux. Notamment Bard le Batelier (Luke Evans), personnage loin d’être manichéen. Et puis comment ne pas parler de Smaug, l’invité de marque de ce film. Il est plutôt bien modélisé, et assez impressionnant – surtout en 3D qui, ici, est vraiment réussie.
Mais il y a également des personnages qui ne servent strictement à rien et qui – au contraire – engendrent bien des longueurs dans ce film. En effet, pourquoi avoir développé autant les Elfes, et surtout le personnage de Legolas, qui n’apparaît pas dans le livre et est toujours aussi plat. Sans relief. Sans saveur. Des longueurs, il y en a chez les Elfes, mais il y en a aussi ailleurs. Et toujours sur les scènes rythmées qui sont étirées presque à outrance. A chaque fois que Jackson trouve quelque chose d’intéressant, une originalité, il va l’exploiter jusqu’à en abuser. Même remarque que pour le Voyage Inattendu donc : cette Désolation de Smaug aurait pu être écourtée, sans pour autant être dénaturée.
Un dernier point que l’on peut regretter : à part Smaug, ce film est propre. Aseptisé. L’utilisation de l’image de synthèse provoque un rendu trop lisse, artificiel même. Il a également un côté presque enfantin. Ne faisant pas peur. Ne créant pas l’angoisse comme Le Seigneur des Anneaux savait la créer.
Bon, ce second film se regarde tout de même avec plaisir, mais ce sont certainement les fans qui resteront son meilleur public.
La note de Julie : 5/10
L’avis de Tof
L’aventure du Hobbit continue et celle-ci va se révéler de plus en plus sombre. Car oui les choses se corsent. Certains pourraient trouver le film un peu long mais Peter Jackson sait multiplier les histoires. Ainsi, la rencontre des Nains avec les Elfes est un pur moment de plaisir.