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The Nice Guys – Bang bang, sans kiss kiss



The Nice Guys Une

The Nice Guys Affiche1977. Los Angeles. Une voiture se plante violemment dans le décor. Plus précisément dans le jardin d’une maison. Un petit garçon sort, va voir ce qu’il se passe et découvre qu’une femme a été éjectée de la voiture. Il s’agit de l’actrice pornographique Misty Mountains.

Suite à cet événement, une jeune fille prénommée Amelia embauche Jackson Healy, spécialiste de l’agression physique, pour la protéger. Inquiète, la jeune fille se pense suivie. En menant son enquête, Healy découvre qu’un détective privé, Holland March, recherche la jeune fille. Qui s’évapore mystérieusement. Les deux hommes s’associent. D’autant que cette disparition semble liée à la mort mystérieuse de la pulpeuse star du X Misty Mountains.

The Nice Guys Deux

Au milieu de la nuit, un garçon d’une dizaine d’années se glisse discrètement dans la chambre de ses parents endormis et attrape sous le lit une revue « pour adultes » qui y était dissimulée. Il se dirige tranquillement vers la cuisine tout en regardant attentivement la double page qui y montre une femme pulpeuse, dans une position lascive. Et pas du tout vêtue. Au second plan, une voiture dévale la colline. Pour venir atterrir dans le jardin de la maison. 

Dès la première scène, le film donne le ton. Il sera complètement absurde ou ne sera pas. Tout, absolument tout est dans cette veine, mariant constamment la série noire à la parodie. Sur le fond, l’intrigue est sérieuse : une morte, une disparue. Sur la forme, l’enquête menée par deux bras cassés se révèle totalement décalée puisqu’il s’agit finalement pour nos deux compères de retrouver la bobine d’un porno qui ferait le jour sur une sombre affaire de corruption. Vous suivez ? Non ? Alors le mieux est de foncer en salle pour comprendre le fin mot de l’histoire.

The Nice Guys Trois

Comme dans ses deux premiers films, Shane Black manie l’humour (souvent noir) d’une main de maître. Chaque scène donne lieu à du comique de situation. A beaucoup de baston où les balles et les poings fusent de tous les côtés. Et à un peu de tendresse, notamment avec le personnage d’Holly (Angourie Rice), la fille de treize ans du détective Holland March (Ryan Gosling) qui le suit partout, souvent incognito, pour s’assurer que son père ne s’embarque pas dans une situation impossible.

The Nice Guys réussit l’alliance parfaite de ces différents styles. Seule ombre au tableau, le scénario. Qui pêche parfois par son manque de cohérence. Mais il suffit d’une pitrerie de notre duo de choc pour oublier ce léger défaut. Si Russell Crowe est très bon en gros bras qui a remplacé son addiction à l’alcool par celle de donner des bourre-pifs à tour de bras, la palme (d’or ?) revient sans conteste à Ryan Gosling qui livre LA performance du film et se révèle être un acteur comique exceptionnel, cabotinant à chaque occasion et ne se prenant pas du tout au sérieux. Et malheureusement, Kim Basinger fait bien pâle figure à côté des deux acolytes.

Avec ses décors et son ambiance seventies (jusqu’à la musique de l’époque), The Nice Guys respecte le genre du polar noir tout en s’amusant de ses clichés, entre voix off à profusion et intrigue baignant dans le smog. Ceux qui ont aimé Kiss Kiss Bang Bang prendront le même plaisir devant ce tandem explosif. Quant à ceux qui ne connaissent pas encore le cinéma de Shane Black, ils doivent impérativement s’y mettre !