Aujourd’hui, nous allons revenir sur un livre épatant, paru il y a quelques temps déjà, et qui s’appelle Le Déchronologue de Stéphane Beauverger.
Les Caraïbes, tournant du 17ème siècle. Le capitaine Henri Villon est à la recherche de maravillas, ces objets plus ou moins magiques, venus d’on ne sait où, à travers ports de flibustiers et jungles exotiques, en ces temps incertains où les rivaux, anglais, hollandais et spaniards maudits ne manquent pas.
Mais depuis quelques temps, un autre ennemi hante ces mers. Une citadelle flottante, qui sème la foudre et la mort…
Le Déchronologue est une excellente surprise ! Ce Prix Imagina 2010 est, pour dire la vérité, un casse-tête à chroniquer: c’est un croisement, hautement improbable, entre un Pirates des Caraibes noir et glauque, et Retour vers le Futur… L’union peut paraitre ubuesque, mais elle est très proche de la réalité, et le roman se dégustecomme un excellent bouquin d’aventures, bien écrit, très agréable à suivre, aux dialogues vifs et bien travaillés, en suivant les pas de ce Villon dont l’auteur ne veut jamais nous séparer, quitte à nous laisser, le livre achevé, dans le même brouillard que lui. En tous cas, les 389 pages du bouquin se dévorent à belles dents.
Vous imaginez bien qu’eu égard aux sources d’inspirations précitées, il serait difficile d’en dire plus sans lever exagérément le suspense, mais il en vaut largement la peine. Épique parfois, romanesque souvent, et heureusement d’ailleurs, bavard sans être verbeux, rythmé: en un mot, passionnant.
Non, néanmoins, sans une petite frustration: chaque page de ce bouquin exhale littéralement la nécessité de l’adapter au cinéma, et jamais un producteur français ne mettra les moyens nécessaires à une bonne transcription. C’est regrettable.
PS: à noter que le livre a fait l’objet d’une édition poche récemment.