A de nombreuses reprises dans la série Dr House ou dans d’autres émissions anglaises, on pouvait voir Hugh Laurie à l’oeuvre, interprétant au piano ou à la guitare quelques morceaux. Bien entendu, la magie du cinéma y est pour beaucoup dans de nombreux cas, mais notre médecin boiteux n’est pas qu’un bon acteur. Le 18 avril dernier, son premier album Let Them Talk est sorti dans les bacs, avec des reprises plein la musette. Des reprises ? Oui, uniquement, car cet album ne contient aucun titre original.
Décevant, peut-être, mais il n’empêche que le résultat est assez convaincant. Dans l’ensemble, on reste dans des influences blues très typées de la Nouvelle-Orléans. On y retrouve des titres plus calmes que d’autres, certains plus rythmés aussi. Bien entendu, notre cher Hugh chante, cela va de soi. Parlons-en, de sa voix. Pour ceux qui ont vu des épisodes de Dr House en VO, vous reconnaîtrez bien rapidement celle-ci. Soyons franc, Hugh Laurie n’a pas la plus belle voix du monde, loin de là. Cependant, il a le mérite de chanter et de chanter bien. On sait tous que les albums studios, voire même les « live » sont retravaillés par ordinateur, mais le résultat n’en est pas moins agréable. Un timbre de voix assez particulier qui correspond bien au style de la musique qu’il joue. C’était bien de tenter, car au final, il ne s’est pas planté.
Des reprises des années 20 et des années 30, donc, mais aussi des collaborations avec notamment Tom Jones mais aussi Irma Thomas ou Dr. John. De manière générale, les titres où Hugh n’est pas en solo sont assez réussis, appréciant personnellement le titre John Henry. Certaines chansons sortent un peu du lot, comme Swanee River ou encore You Don’t Know My Mind. Des titres rythmés qui contrastent avec les chansons plus calmes et posées. L’album couvre assez bien ce que l’on connait du caractère de Hugh, parfois déjanté, parfois plus profond. On sent que même si ce sont des reprises, la musique vient de son être, de son « lui » profond. Let Them Talk ne plaira pas au grand public, beaucoup trop attaché à sa variété et à sa musique pop industrielle, mais malgré tout, il risque de faire son petit bonhomme de chemin.
