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Brèves de Cannes – Jeudi 17 mai 2018 : Capharnaüm, Un couteau dans le coeur & Libre



Avant dernier jour de compétition pour la Palme d’Or (déjà) avec la projection aujourd’hui du film de la réalisatrice (et également actrice) libanaise Nadine Labaki. Son tout premier long-métrage – Caramel – avait été projeté en 2007 dans le cadre de la Quinzaine des Réalisateurs. Elle était ensuite revenue en 2011, cette fois dans la section Un Certain Regard pour Et maintenant, on va où ?, par ailleurs lauréat du Prix du Public au Festival de Toronto. Cette année marque donc pour elle sa première sélection en compétition pour la Palme d’Or. Sélection où elle présente Capharnaüm, un film sur la maltraitance des enfants qui raconte le périple de Zain, douze ans, décidant d’intenter un procès à ses parents pour lui avoir donné la vie.

L’autre réalisateur du jour est le dernier français de la compétition cannoise cette année. Il s’agit de Yann Gonzalez, également peu habitué au tapis rouge menant au Grand Théâtre Lumière. Il est en effet surtout venu sur la Croisette pour y présenter des courts-métrages, notamment Les îles qui a remporté la Queer Palm l’année dernière. Après avoir (tout de même) concouru pour la Caméra d’Or en 2013 avec  son premier long, Les Rencontres d’après Minuit, il intègre directement la compétition de la Sélection Officielle avec son deuxième long-métrage : Un couteau dans le cœur. Dans ce thriller, Vanessa Paradis campe une productrice de pornos gays qui, souhaitant se lancer dans un projet cinématographique plus ambitieux, va voir les protagonistes de son film assassinés par un tueur en série. Tout un programme !

A côté du glamour, des flashs et des paillettes, Le Festival de Cannes est également un événement qui s’engage politiquement, en témoignent les choix des années passées toutes sélections confondues. Cette année ne déroge pas à la règle : montée des marches de 82 femmes pour manifester des inégalités salariales homme/femme, ou encore de quinze actrices noires menées par Aïssa Maïga afin de lutter pour une plus grande diversité dans le cinéma ; sélection de réalisateurs condamnés pour dissidence politique, ou encore de films militants tels que celui de Stéphane Brizé ; … Aujourd’hui, c’est au tour des Séances Spéciales de faire preuve d’engagement, avec la projection du documentaire de Michel Toesca : Libre. Un documentaire consacré au combat de Cédric Herrou qui, en apportant son aide à des migrants, a été poursuivi par la justice pour délit de solidarité. Pour leur montée des marches, les deux hommes seront accompagnés de deux réfugiés et de trois personnes poursuivies pour délit de solidarité.