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Festival de Cannes : Le Palmarès de la 72e édition !



Onze jours après le lancement de la 72e édition du Festival de Cannes, le jury présidé par le réalisateur mexicain Alejandro González Iñárritu (que nous vous présentions ici) a rendu son verdict en annonçant la nouvelle Palme d’Or qui succède au film japonais Une affaire de famille de Hirozaku Kore-Eda.

C’est le réalisateur sud-coréen Bong Joon-ho qui remporte cette année la Palme d’Or à l’unanimité du jury avec Parasite. Dans ce thriller social, la caméra du cinéaste suit les membres d’une famille de chômeurs attirés par une autre famille, elle richissime, qu’ils vont tenter de vampiriser. Et autre bonne nouvelle, le film est à découvrir dans nos salles obscures dès le 5 juin prochain !

Le Grand Prix est quant à lui remis à la réalisatrice franco-sénégalaise Mati Diop pour son film Atlantique, qui est d’ailleurs son premier long-métrage de fiction et qui a déjà fait parler de lui outre-Atlantique car elle était il y a onze jours la première femme métisse à présenter un film en compétition à Cannes. Et à présent la première femme métisse primée !

Deux films repartent ex-æquo avec le Prix du Jury. Il s’agit des Misérables du cinéaste français Ladj Ly et de Bacurau des réalisateurs brésiliens Kleber Mendonça Filho et Juliano Dornelles. Ces deux films avaient été présentés le même jour, au lendemain de la cérémonie d’ouverture.

Les frères et réalisateurs belges Jean-Pierre et Luc Dardenne repartent avec le Prix de la Mise en Scène pour Le jeune Ahmed, un appel à la vie sur un jeune fanatique religieux, et surtout un appel à la tolérance.

Le Prix du Scénario revient à la réalisatrice française Céline Sciamma pour Portrait de la jeune fille en feu, qui a par ailleurs remporté la Queer Palm. L’histoire d’une passion amoureuse entre deux femmes à une époque où ceci n’était même pas envisageable.

Le Prix d’Interprétation Masculine est remis cette année à Antonio Banderas pour le film Dolor y Gloria de Pedro Almodóvar. Une œuvre magnifique dans laquelle il est à l’écran le double de son réalisateur.

Quant au Prix d’Interprétation Féminine, il couronne l’actrice anglo-américaine Emily Beecham  pour le film Little Joe de Jessica Hausner.

Pour clore ce palmarès, une Mention Spéciale a été remise au cinéaste palestinien Elia Sulieman, qui présentait hier son film It must be Heaven, une œuvre très autobiographique suivant le parcours d’un réalisateur palestinien quittant son pays à la recherche d’une nouvelle terre d’accueil.

Enfin, côté première réalisation, la Caméra d’Or (dont le jury était présidé par le réalisateur cambodgien Rithy Panh) a été remportée par le réalisateur guatémaltèque César Díaz pour son film Nuestras Madres, issu de la sélection de la Semaine de la Critique. Ce film – qui traite du génocide guatémaltèque perpétré durant plusieurs décennies – a reçu ce prix à l’unanimité du jury. Par ailleurs, il a également remporté le Prix SACD de la Semaine de la Critique.

Comme vous le savez si vous avez suivi notre actualité, cette 72e édition se clôture avec la projection en « Dernière Séance » du film Hors Normes du duo de cinéastes français Eric Toledano et Olivier Nakache. Celui-ci sera sur nos écrans en octobre prochain mais d’autre films de la sélection officielle sont d’ores et déjà visibles dans les salles obscures. Alors rendez-vous au cinéma histoire de patienter jusqu’à l’année prochaine !

 


Illustration / Photo : Valery Hache/AFP