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Sorties DVD Décembre 2019 : Game of Thrones (Saison 8), Parasite, Once upon a time in… Hollywood, …



Un mois de décembre plutôt calme du côté des arrivées dans les bacs, avant que les affaires ne redeviennent plus sérieuses en 2020. Il y a toutefois de quoi contenter les aficionados des grand et petit écrans, surtout avec la sortie d’un magnifique coffret collector (et également d’un coffret classique) réunissant les huit saisons de Game of Thones.

Mardi 3 décembre

Game of Thrones – Saison 8

Création : David Benioff et D. B. Wess

Casting : Peter Dinklage, Kit Harrington, Emilia Clarke, Lena Headey, Nikolaj Coster-Waldau, Maisie Williams, Sophie Turner, Alfie Allen, Gwendoline Christie, Rory McCann, …

Genre : Fantastique

Durée : Six épisodes allant de 55min à 1h 20min

Diffusion : A partir du 14 avril jusqu’au 19 mai 2019 (sur HBO, puis OCS à H+24)

Support : DVD & Blu-Ray

Synopsis officiel : La lutte pour le Trône de Fer touche à sa fin alors que les marcheurs blancs ont franchi le mur et pénétré dans Westeros. Qui finira sur le trône de fer et régnera sur le Royaume des Sept Couronnes ?

La critique made in MaXoE : Le 19 mai 2019 a mis un point final aux soixante-treize épisodes constituant la série Game of Thrones. Et dire que sa huitième et ultime saison a fait couler beaucoup d’encre (et continue encore à le faire) est un euphémisme. La série entière est aujourd’hui achevée et son ultime saison provoque toujours le débat. Oui, celle-ci n’est pas sans défauts, illustrés par la présence de certaines facilités scénaristiques (ellipses, temporalité, incohérences au niveau de la stratégie militaire) et la rapidité avec laquelle certains éléments sont traités (ce qui, par ailleurs, avait déjà été reproché à la saison précédente). Sans les occulter, ces écueils sont pourtant à relativiser. S’ils sont aussi visibles, n’est-ce pas à cause de la comparaison entretenue entre les différentes saisons ? Ou de l’attente qu’elles suscitent chaque année ? Malgré ces quelques réserves, il ne faut pas oublier que la dernière saison de Game of Thrones achève en beauté un travail méritant tous les superlatifs. Evidemment, on aurait souhaité quelques heures supplémentaires afin que la conclusion des différents arcs narratifs soit mieux traitée. Mais cette conclusion n’est pas pour autant une trahison. Il suffit de voir l’évolution de chacun des personnages, de s’attarder sur la beauté visuelle des six derniers épisodes, de se pencher sur son propos (le pouvoir est un devoir avant d’être un privilège) ou de se laisser transporter par sa magnifique BO pour être convaincu d’une chose : le fait que cette série marque la fin d’une époque en même temps qu’un immense tournant dans l’univers télévisuel.

Une critique de la saison 8 épisode par épisode est également disponible ici.

 

Mercredi 4 décembre

Parasite

Réalisation : Bong Joon-ho

Casting : Song Kang-Ho, Lee Sun-kyun, Cho Yeo-jeong, …

Scénario : Bong Joon-ho et Han Jin-won

Genre : Drame horrifique

Durée : 2h 12min

Sortie en salle : 5 juin 2019

Support : DVD & Blu-Ray

Synopsis officiel : Toute la famille de Ki-taek est au chômage, et s’intéresse fortement au train de vie de la richissime famille Park. Un jour, leur fils réussit à se faire recommander pour donner des cours particuliers d’anglais chez les Park. C’est le début d’un engrenage incontrôlable, dont personne ne sortira véritablement indemne…

La critique made in MaXoE : Parasite est un film de genres. De genres au pluriel. Et c’est bien là tout le génie du cinéaste Bong Joon-ho qui, tel un jongleur, manie les styles sans que rien ne rencontre le sol un seul instant. Cette œuvre, d’une maîtrise formelle touchant à la perfection, débute à la manière d’une comédie de casse. À mesure que les indigents pénètrent chez les nantis, la satire sociale s’installe et sa problématique n’est pas uniquement sud-coréenne. Elle est universelle. Quoi que l’on fasse, où que l’on aille, la lutte des classes est omniprésente dans toute son injustice. Une injustice qui se passe de mots pour passer simplement par une image : un orage, vécu comme une bénédiction par ceux d’en haut tandis qu’il inonde les entresols, emportant avec lui le peu que possèdent ceux d’en bas. Sans que l’on ne voit jamais rien venir tant la mise en scène orchestrée par Bong Joon-ho est dénuée de fausses notes, Parasite bascule encore : vers le drame, puis le thriller, … et finalement dans l’horreur. Celle d’un engrenage implacable, aboutissement de toutes les finesses du scénario distillées ça et là par le cinéaste virtuose. D’une intelligence folle, tant d’un point de vue formel que vis-à-vis du sujet qu’elle aborde, cette œuvre prodigieuse mérite amplement selon nous sa Palme d’Or décernée à l’unanimité du jury.

 

Samedi 14 décembre

Once upon a time in… Hollywood

Réalisation et scénario : Quentin Tarantino

Casting : Leonardo DiCaprio, Brad Pitt, Margot Robbie, Al Pacino, Emile Hirsch, Michael Madsen, …

Genre : Tarantinesque

Durée : 2h 41min

Sortie en salle : 14 août 2019

Support : DVD & Blu-Ray

Synopsis officiel : En 1969, la star de télévision Rick Dalton et le cascadeur Cliff Booth, sa doublure de longue date, poursuivent leurs carrières au sein d’une industrie qu’ils ne reconnaissent plus. 

La critique made in MaXoE : Vous pouvez oublier tout ce que vous croyez savoir sur Quentin Tarantino. Enfin presque. Mais si vous passez la porte d’un cinéma en pensant voir un énième film sur une histoire de vengeance, découpée en divers chapitres et à la narration non linéaire, vous vous êtes trompés de salle. Au contraire, si vous cherchez une oeuvre dont le but est de rendre hommage au 7e Art, vous avez poussé la bonne porte. Tarantino a toujours enrichi sa filmographie de références à certains genres (le western, les films d’arts martiaux), à certains réalisateurs ou encore à certains acteurs. L’hommage n’avait pourtant jamais été aussi affiché et assumé que dans Once Upon a Time in… Hollywood. Véritable déclaration d’amour au cinéma dans sa globalité, le 9e film de Quentin Tarantino va beaucoup plus loin que ce à quoi son réalisateur nous avait habitué jusqu’alors. Bien sûr, le style tarantinesque fait partie intégrante de ce conte hollywoodien, avec ses dialogues jouissifs, ses scènes aussi bavardes que jusqu’au-boutistes, parfois jusqu’à l’épuisement (ce que l’on ne croise plus tellement, sauf chez Woody Allen ou Nicolas Winding Refn), son humour, sa violence, … Mais contrairement à ses précédents films, Tarantino surprend et se renouvelle (« enfin ! » me direz-vous) grâce à une mise en scène d’une très grande subtilité qui – à notre avis – marque le (très) grand retour du cinéaste américain !