Un comics en vrac avec une double critique, celle d’Oliv et celle de votre serviteur, sur Projets Manhattan T1. Et on vous invite aussi à suivre les pérégrinations d’une héroïne féline.
Projets Manhattan, T1, Nouvelles Expériences
Scénario : Jonathan HICKMAN
Dessin : Nick PITARRA
Collection : Contrebande
Format : couleurs, 144 pages
Editeur : Delcourt
ISBN : 978-2-7560-3520-8
Web : http://www.editions-delcourt.fr
L’histoire : Etats-Unis, 1942, Département de la Guerre, le général Groves recrute le docteur Oppenheimer au sein du Projet Manhattan. Une équipe de choc est ainsi réunie : Einstein, le Dr Oppenheimer, le Dr Fermi, le Dr Daghlian, le Dr Feynman. Tous doivent participer au projet d’élaboration de la bombe atomique qui doit permettre aux Alliés de remporter la guerre. Mais le Projet Manhattan cache également des programmes et des armes encore bien plus secrets aussi bien du côté allié que du côté ennemi : portails dimensionnels maintenus ouverts par des télépathes, mise au point d’une intelligence artificielle, armes ennemis…
En effet, l’armée japonaise très coriace envoie par des portails des soldats mécaniques pour éliminer les scientifiques américains. Les Etats-Unis veulent également recruter les scientifiques allemands parmi les nazis dont Von Braun qui devra leur permettre de faire marcher un homme sur la Lune. Un commando est d’ailleurs dépêché expressément pour accomplir cette mission.
Les hommes de science vont également avoir à faire avec une espèce extraterrestre venant de prendre le pouvoir dans la galaxie et étant intéressé par quelque chose que les Terriens possèdent : un « Sentier Tracteur ».
L’avis d’Oliv : très bonne série aussi bien originale que loufoque. Entre science-fiction, uchronie, steampunk, seconde guerre mondiale, le genre est assez difficile à définir ! Les scientifiques laissent découvrir des côtés sadiques, pervers où seule la victoire et la suprématie des Etats-Unis comptent. Les auteurs Hickman et Pitarra ont déjà collaboré ensemble avec l’album Red Wing dont on retrouvera quelques similitudes et bien sûr un style graphique : pour retrouver notre article sur Red Wing cliquer ici.
L’avis de Tof : voilà une bien étrange BD. Le scénario part dans tous les sens, l’idée d’impliquer des aliens dans la course à l’armement montre bien que les auteurs ont une imagination fertile. Ce qu’ils ont fait à Roosevelt n’est pas habituel non plus, on vous laisse découvrir tout cela ! Mais, justement, n’allez pas chercher un véritable fil conducteur, il s’agit plus d’une suite de tableaux destinés à faire passer un message : celui d’une certaine folie. La folie des états en proie à la course à l’armement, la folie des scientifiques qui oublient que la science doit être au service de l’homme, …
Ce que l’on a particulièrement apprécié dans ce comics, c’est la série de portraits que les auteurs dressent pour mieux étayer leur vision de cette période. On retrouve les véritables personnages qui ont créé la bombe atomique mais ils sont dépeints avec une certaine aigreur, une forme de cynisme qui donne tout le sel à cet ouvrage. Les auteurs ne sont pas tendres, ça c’est sûr. En tout cas, on a adoré cette approche. Les frères Oppenheimer sont particulièrement jubilatoires.
Le dessin nous laisse un peu plus perplexe. Le trait a sa propre patte certes mais il n’a pas vraiment flatté nos rétines. Mais peu importe, on s’y fait et on se laisse guider par des dialogues percutants. A lire avec un certain recul !
Appréciation : 
Catwoman, T2, La Maison Des Poupées
Scénario : Judd Winick, Ann Nocenti
Dessin : Guillem March, Adriana Melano
Collection : DC Renaissance
Format : couleurs, 160 pages
Editeur : Urban Comics
ISBN : 9782365770453
Web : http://www.urban-comics.com
L’histoire : rappelez-vous. Dans le tome 1, Lola, l’amie et complice de CatWoman a été tuée par un des vilains que poursuivait notre héroïne. Après une bonne phase de remords, Selina se fait une raison : il faut remplacer Lola car elle ne peut agir seule. C’est son amie d’enfance Gwendolyne qui s’y colle et son style est très différent de celui de Lola, c’est beaucoup plus carré, plus pro.
Ce soutien va être primordial cette fois car un mystérieux malfrat kidnappe les prostituées de Gotham. Alors que CatWoman enquête sur ces disparitions, un mystérieux Volt intervient. Vous l’aurez compris, il peut générer des arcs électriques et il devient alors l’associé de notre chat dans ses activités de cleptomane. Elle va ainsi alterner enquête sur le mystérieux kidnappeur et petits larcins entre amis.
Et derrière tout cela, on a une affaire de ripoux …
Notre avis : alors que le tome 1 avait eu du mal à nous convaincre, la faute à un scénario un peu décousu et à une ambiance en demi-teinte, voilà que nous tombons à nouveau sous le charme de notre féline préférée. L’histoire du kidnappeur ne brille pas par son originalité, ça c’est vrai. Non, ce qui nous a plu, c’est la prise de conscience de notre voleuse. Elle oscille entre l’appât du gain et celui du bien.
Les personnages qui l’accompagnent ne sont pas en reste car chacun a une part d’ombre. Volt cache bien son jeu, Gwendolyne est implacable et les différents flics sont tout sauf clairs. Batman est aussi de la partie et la relation qu’il entretient avec Selina est très intéressante. Elle représente beaucoup pour lui, très certainement plus que ce qu’il voudrait. Probablement que sa folie attire notre homme chauve-souris.
Comics de super-héros pur jus, la BD ne bouscule pas le cerveau en termes de thématiques abordées mais les personnages ne sont pas sans épaisseur et l’action va bon train.
Le dessin est sans surprises mais c’est efficace. On peut juste lui reproche une forme d’exagération sur les formes de la belle.
Appréciation :