2 comics cette semaine. Le thème ? Les grandes dents. Ici, celles d’un T-Rex et là celles d’un vampire. Bonne lecture.
Super Dinosaure T1
Scénario : Robert KIRKMAN
Dessin : Jason HOWARD
Collection : Contrebande
Format : couleurs, 144 pages
Editeur : Delcourt
ISBN : 978-2-7560-2983-2
Web : http://www.editions-delcourt.fr
L’histoire : Derek est un jeune garçon de dix ans qui n’a pas oublié son cerveau au vestiaire. On peut même le qualifier de génie. Il sait manipuler la science comme personne. Mais attention, il ne s’agit pas pour autant d’un intello taciturne. Ce qu’il aime, c’est partir en mission avec son pote Dino. Dino, c’est un tyrannosaure parlant, si si je vous le jure. Les deux constituent une bien belle équipe, Derek juché sur une espèce de skate-board amélioré et Dino protégé par une carapace aux multiples fonctions technologiques. Ils vivent dans un complexe gouvernemental avec le père de Derek. C’est lui et son ancien collègue Maximus qui sont à l’origine de Dino. Ils ont découvert une nouvelle source d’énergie dans une vallée peuplée de dinosaures. Appelée le DynOre, elle peut transformer les animaux ancestraux en créatures intelligentes. Evidemment, comme vous pouvez vous en douter, les 2 scientifiques s’opposent sur la manière d’utiliser cette découverte. Combat classique entre le bien et le mal…
Notre avis : la BD est destinée aux têtes blondes, entre 10 et 14 ans a priori. Robert Kirkman, le papa de Walking Dead, change donc de registre pour mettre ses talents au service de la jeunesse cette fois. Le gaillard a décidément du talent pour raconter des histoires. Il arrive, une fois de plus, à privilégier les relations humaines et les caractères pour donner de l’épaisseur à l’histoire. Car oui, elle est plutôt classique cette histoire mais ce qu’il en ressort, c’est une très belle amitié entre Derek et Dino. On y trouve aussi l’inquiétude silencieuse d’un enfant pour son père assortie de ce qu’il faut de gestes désintéressés. N’allez pas croire que le comics est mièvre pour autant. On y trouve de l’action, de l’espionnage, des rebondissements et ce qu’il faut de méchants. Ainsi la jeunesse y trouvera forcément son compte.
Ce que l’on peut noter, c’est que l’auteur ne prend pas les enfants pour des idiots. Au contraire, il construit une histoire intelligente, jamais niaise avec des thèmes certes effleurés mais abordés.
En bref, c’est bien foutu et c’est servi par un dessin épuré propre à attirer les jeunes yeux.
Appréciation : 
American Vampire Legacy T2, Le Réveil Du Monstre
Scénario : Snyder Scott
Dessin : N’Guyen Dustin
Collection : Vertigo Classiques
Format : couleurs, 128 pages
Editeur : Urban Comics
ISBN : 9782365772167
Web : http://www.urban-comics.com
L’histoire : Londres, 1954. Une attaque terroriste survient en plein centre de la ville. La cible est un complexe souterrain tenu par l’Ordre des Vassaux de Venus. Cet ordre est une organisation secrète, soutenue par la couronne et qui a pour mission de lutter contre les vampires. Et justement, le complexe n’est pas un lieu anodin, il renferme le corps de Dracula. Ben oui rien que ça ! Ce corps avait été mis en état de coma profond. Ses sujets ont décidé de le réveiller afin qu’il puisse à nouveau régner sur tous les vampires du globe.
Hobbes est le chef de l’Ordre et il se sent assez démuni face à cette nouvelle menace. Il décide de faire appel à une ancienne alliée, Felicia Book. Ils avaient lutté ensemble en 1941 contre un projet d’utilisation des vampires par le 3ème Reich. Depuis, elle vit aux US avec Gus, qu’elle a recueilli et soigné de l’infection vampirique qui le rongeait… Ah oui, j’oubliais un détail. Felicia a le pouvoir de détecter les vampires …
Elle décide, malgré sa promesse de se retirer des affaires, d’aider Hobbes à lutter contre le plus grand des vampires. Ce dernier va, comme par le passé, tenter d’éliminer toutes les races de vampires avant de s’attaquer à l’homme.
Notre avis : ce qui fait la force du comics, c’est son trait. Son indéniable talent dans l’art de planter une ambiance. Les visages, crayonnés, son absolument parfaits. On y trouve toute la noirceur propre à ces récits. Les vampires sont inquiétants, certes, mais les humains ne sont pas en reste.
Attention, n’allez pas croire qu’il faille résumer cette BD à ses images. Non, c’est le mariage de celles-ci et de l’histoire qui fait toute la différence. Enfin je devrais dire personnages en lieu et place d’histoire. Celle-ci est plutôt simple, elle se résume à une course poursuite entre Dracula et l’Ordre. Comme je le disais, les personnages sont hauts en couleurs. Hobbes est sans pitié, les disciples de Dracula inspirent la terreur et Felicia est d’une froideur sans nom. Et puis, la lutte entre les castes de vampires donne du relief à l’ensemble. Cette opposition entre les races, cette lutte intestine est proprement le coeur du comics.
Le thème de la différence est évidemment central. On y parle de génocide aussi, de lutte pour le pouvoir et la domination. Voilà donc une BD qui nous a charmé par son ambiance et son background vampirique. Elle plaira à tous les fans des grandes dents…
Appréciation :