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Comics en Vrac : Bad Ass Jack Goes To Hell (Delcourt), Dark Knight III T4 (Urban Comics)



Deux comics qui écopent de la note maximale. On suit Dead End dans son voyage en enfer et Batman qui n’est pas loin de vivre les mêmes choses. Deux BD à avoir dans votre bibliothèque.

Bad Ass, Jack goes to hell

5

Dead End, c’est le « héros » de Bad Ass. Enfin héros, je m’entends, c’est un vilain qui parfois bascule du côté des gentils pour sauver le monde comme dans le tome 4. Il a hérité d’une chance pas ordinaire et de pouvoirs lui donnant la capacité de transformer tout objet en arme violente. Mais surtout il bénéficie d’une chance insolente. Là on le retrouve en train de glander royalement sur un canapé devant la télé. Il vient de coucher avec une inconnue qui semble être, disons, différente. Celle-ci affirme être la faucheuse. Du coup, notre ami en mission de correction de la pègre se trouve privé de ses pouvoirs. La sanction est immédiate, directe, notre ami meurt et se retrouve dans la salle d’accueil de l’au-delà. Il semblerait que ce soit sa part chanceuse, appelée Dead End, qui soit descendue aux enfers. L’être humain, Jack Parks, est toujours entre la vie et la mort, sur Terre. 

Rappelez-vous, c’est dans le tome 3 qu’on nous a montré un Dead End mort. La série Bad Ass s’est terminée avec le tome 4 mais l’auteur nous propose un spin off pour nous raconter encore quelques histoires. Et il a bien fait. Quelle éclate, ce n’est pas si souvent que je ris franchement devant une BD. Le ton est irrévérencieux, tout le monde en prend pour son grade, la société, les super-héros, la religion, … Ce voyage aux enfers est délicieux de bout en bout. Les personnages sont hauts en couleur et les rebondissements sont légion. En bref, un must-have.

Scénario : Herik Hanna – Dessins : Redec – Bad Ass, Jack goes to hell – Delcourt – Contrebande – 96 pages – 3 janvier 2018 – prix 15,50 €

 

 

Dark Knight III, T4

5

Vous le savez déjà, Frank Miller n’en fait qu’à sa tête quand il s’agit de nous conter Batman. Il est toujours en marge du courant officiel de DC mais l’éditeur le laisse faire car c’est toujours du sacré boulot. Ainsi, n’allez pas chercher une quelconque continuité avec l’univers DC, Miller n’en a cure. Au contraire, c’est plutôt la continuité DC qui s’inspire de ces récits à part. Ainsi Year One a inspiré une approche plus sombre du héros, cette version des origines du chevalier ont même été canoniques jusqu’à une période récente. Mais revenons sur la série dont nous vous avons déjà parlé ici et . On retrouve une terre menacée par une légion entière de Kryptoniens. Batman est gravement blessé, Superman décide alors de le plonger dans un puits de Lazare. Bruce en ressort guéri mais aussi rajeuni. Pendant ce temps, les Kryptoniens, avec dans leurs rangs Lara, la fille de Superman et Wonder Woman, lancent leur attaque sur le royaume des amazones.

Quelle belle fin. Frank Miller n’a rien perdu de son talent. Il arrive à produire des comics de luxe, ce genre de récit qui permet de se poser un certain nombre de questions. Il va chercher les failles de chacun et l’amertume de tous. Encore une fois les super héros sont aussi un moyen d’aller chercher ces questionnements sur la mort, sur l’inanité de notre société, sur l’essence même de l’héroïsme. A noter, que l’on retrouve avec plaisir des héros tels que Green Lantern ou Atom. On peut voir ce récit comme une renaissance de l’homme chauve-souris. Alors que l’auteur en avait fait un vieil homme désabusé et violent, il lui donne une nouvelle chance de recommencer à oeuvrer pour le bien. Finalement, avec Year One, on peut dire qu’il a écrit deux origines du justicier ! Côté trait je préfère le travail de Andy Kubert à celui de Frank Miller mais les deux nous offrent de magnifiques planches pour les fans du héros. Encore un comics dont vous ne pouvez pas vous passer. 

Scénario : Frank Miller, Brian Azzarello – Dessins : Andy Kubert, Frank Miller – Dark Knight III, T4 – Urban Comics – DC Essentiels – 160 pages – décembre 2017 – prix 15 €