Un seul comics cette semaine. Un polar violent et plutôt bien foutu.
Dead Body Road
Un casse qui tourne mal. Pendant qu’un spécialiste dérobe le précieux butin, a priori des données informatiques, les gros bras chargés d’immobiliser les gêneurs pendant l’opération perdent leur sang-froid. C’est un carnage. Le hacker panique et s’enfuit à toutes jambes laissant sur place ses complices. Parmi les victimes du massacre, une jeune femme. C’est la femme d’Orson Gage, un ancien flic et celui-ci n’est pas du genre à faire dans la dentelle. Il se lance aux trousses du hacker du casse, connu des services de police. Et il n’est pas le seul car le cerveau de l’opération le recherche aussi évidemment. Commence alors la longue vengeance d’Orson qui va lui faire rencontrer des gens pas comme les autres.
Un polar classique mais un polar qui nous tient en haleine. Les histoires de vengeance sont légion mais celle-ci a sa propre patte et c’est essentiellement du à ses personnages. Orson est un vrai ours et il colle parfaitement bien à cette vengeance. On aime beaucoup Rachel aussi. C’est d’ailleurs probablement le meilleur personnage de la BD. Alors certes la violence est vraiment présente mais c’est bien le propos de ces cases. Sans porter de jugement, les auteurs montrent tout de même tout ce que l’envie, la colère, la cupidité peuvent déclencher.
Le tout est servi par un trait que l’on a adoré. Le mouvement y est formidablement représenté. En bref, un comics qui roule sur des chemins connus mais qui sait nous charmer tout de même.
Scénario : Justin Jordan – Dessins : Matteo Scalera – Dead Body Road – Delcourt – Contrebande – 144 pages – novembre 2016 – prix 15,95 €