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Dune – Chroniques de Caladan T1 : Le Duc d’Herbert et Anderson (Robert Laffont)



On poursuit le Focus autour de Dune. On vous propose de vous en dire plus sur le dernier roman publié par le fils de Frank Herbert, Brian Herbert associé à Kevin J. Anderson. 

Dune – Chroniques de Caladan T1 : Le Duc

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Nous voilà projetés un an avant les événements de Dune, je veux dire le premier roman de la saga bien sûr. Le Duc Leto a du quitter Caladan pour se rendre sur Otorio, une insignifiante planète perdue dans un coin de l’univers. L’empereur Padishah y a fait construire un immense complexe à la gloire de sa propre maison : les Corrino. Une sorte de musée qui regorge d’objets hétéroclites, témoins inanimés des millénaires du règne sans partage de la famille impériale. On retrouve un Duc obligé de faire des ronds de jambes pour tenir son rôle de maison qui se veut majeure dans cette galaxie. Il n’en demeure pas moins que Leto reste fidèle à ses convictions : l’honneur et la bonté. Il veut aussi protéger Paul, fils de son union avec Jessica, la Bene Gesserit. Le problème c’est que l’estime que l’empereur lui porte peut le mettre en danger. A l’autre bout de l’univers, on retrouve la Ur-Directrice de la très puissante CHOM (Compagnie des Honnêtes Ober Marchands), Malina Aru. Son fils ne décolère pas, Otorio a une valeur sacrée pour leur famille, il veut faire payer cette profanation à l’empereur Padishah…

J’ai essayé de porter sur ce roman le regard le plus neutre possible par rapport aux livres de Frank Herbert. Je ne suis pas du genre à toujours penser que c’était mieux avant mais il faut bien le dire, ici c’est le cas. Alors oui, les auteurs nous offrent un nouvel éclairage sur les personnages et sur l’univers de Dune et la saga s’enrichit de ces histoires, de ces détails qui sont fidèles à l’oeuvre originale. Mais ce qui manque à ce roman, c’est la folie de Dune avec des personnages un peu dingues et avec son univers sombre. Les choses sont un peu trop lisses à mon goût. Tout paraît un peu moins déjanté, un peu moins poussé à l’extrême et les religions et les maisons semblent moins puissantes. Mais il est tellement difficile d’atteindre le niveau de Frank Herbert car même son écriture était plus flamboyante. Mais si l’on fait abstraction de cette comparaison, le roman se lit plutôt bien, les intrigues sont bien ficelées et on retrouve tout ce beau monde avec beaucoup de plaisir. Ainsi, si vous êtes fan de cet univers, ne boudez pas votre plaisir. 

Brian Herbert, Kevin J. Anderson – juin 2021 – Robert Laffont468 pages