Pour les fans de l’œuvre de Hobb, la publication en bande dessinée du cycle Les aventuriers de la mer pourrait être une très bonne surprise. Pourtant ce premier volet laisse un peu sur notre faim. Pas à bouder mais à surveiller de près pour totalement adhérer au propose développé par Alwett & Dimat…
Vivacia s’éveille doucement. Son capitaine Ephron Vestrit vient de mourir et, comme toutes les Vivenefs, une fois parti leur guide, celui qui a œuvré à leur naissance, elles s’animent pour faire admirer leur beauté et leur caractère hérité de la manière dont elles ont été menées. Ephron Vestrit avait le respect et les valeurs attachées aux marchands intègres. Deux de ses filles pouvaient prendre sa succession. Keffria, dont le mari Kyle dirige la Vivacia en capitaine tyrannique et peu scrupuleux et Althéa encore jeune qui a été initiée aux choses de la mer par son père et qui espère bien prendre sa succession. Tout ne se passera pas aussi bien que prévu et Kyle se verra, au travers du legs d’Ephron à Keffria, renforcé dans son rôle de capitaine. Pour Althéa, jeune fille vive qui possède un lien plus que marqué pour Vivacia à laquelle elle s’assimile, c’est le début d’un combat difficile pour essayer de reprendre le contrôle du navire que Kyle entend bien transformer en bateau de transport d’esclaves…
Le cycle Les aventuriers de la Mer prend place dans l’univers initié par Robin Hobb avec L’Assassin royal. Concrètement entre la fin du premier cycle de cette saga et juste avant le début du second cycle. Les aventuriers de la Mer vient de l’idée de Robin Hobb de créer et de faire se développer les Vivenefs, ces bateaux magiques que possédent les grandes familles de Terrilville. Idée géniale s’il en est et qui se verra développée sur près de 2500 pages (!). Dans l’univers de la fantasy Hobb a gagné ses fans et la série devient vite un succès. Par la force des mots la saga nourri vite notre imaginaire d’où l’idée de sortir une version en bande dessinée qui viendrait donner corps aux images forgées dans notre lecture patiente et assidue de l’œuvre de Hobb. Soleil décide donc à partir de 2008, soit dix ans après l’édition française du texte de son auteure, de donner vie à cette version très attendue… Six volumes ont composé le premier cycle de L’assassin Royal. Nous nous trouvons ici en possession du premier volet des Aventuriers de la Mer. A vrai dire les fans de l’œuvre de Hobb trouveront que le scénario d’Audrey Alwett, bien qu’habile, manque un peu de nerf pour nous transporter. Le dessin quant à lui alterne le très bon et le moins bon (manque cruel de détails dans certaines scènes, visages parfois trop vite brossés…), chargé qui plus est par des pavés de dialogues qui se font envahissants sur certaines planches. Ce premier volet n’est donc pas maitrisé loin s’en faut, il laisse néanmoins se développer l’univers de Hobb et en cela il ne nous laisse pas indifférent. Le second tome nous dira s’il faut ou non poursuivre notre intérêt pour l’adaptation de cette saga…
Alwett & Dimat – Les aventuriers de la mer tome 1 – Soleil – 2013