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La hausse de la TVA sur le livre, le point un mois après…



Le 1er avril 2012, il y a tout juste un peu plus d’un mois, la TVA sur le livre papier passait de 5,5 % à 7%. Une augmentation qui pourrait paraitre anodine si elle n’intervenait pas dans un secteur déjà particulièrement touché par une crise continue depuis quelques années déjà.

Pour répondre à une crise économique sans commune mesure en Europe et dans l’ensemble des pays occidentaux, nos députés ont votés, à l’assemblée nationale le relèvement du taux sur le livre papier afin de « récupérer » sur ce secteur environ 60 millions d’euros/an. Une somme qui paraît faible pour prendre le risque de déséquilibrer et de fragiliser un secteur déjà sous perfusion… Essai de décryptage d’une mesure qui fait débat…

 

Afin de réaliser ce dossier nous avons demandé à plusieurs libraires de répondre à un questionnaire commun orienté autour de cinq interrogations :

– Comment percevez-vous l’augmentation de la TVA sur le livre papier ?

– Quelles sont pour vous les conséquences de cette mesure à court, moyen et long terme ?

– Certains pays comme la Grande-Bretagne possèdent une TVA à 0% sur le livre papier. Pensez-vous comme Antoine Gallimard (notamment) que la France aurait du tendre vers un taux réduit ?

– Cette mesure doit-elle selon vous être rediscutée et pensez-vous qu’un retour en arrière reste possible ?

– Le lecteur ne semble pas percevoir les conséquences de cette augmentation notamment pour les libraires indépendants. Comment leur expliquer les dangers potentiels de cette mesure ?

 

Les libraires interrogés : Herveline Vinchon (Librairie Soleil Vert), Didier (BD Fugue), Libraire à Bordeaux, Didier Bonadé (Librairie Victor Hugo), Yannick Poirier (Tschann Libraire)

La plupart des libraires soulignent la fragilité du secteur qui doit tout à la fois lutter contre le développement du livre numérique – qui, encore en marge, conquiert chaque jour des parts de marché au détriment du livre papier – le développement de la vente en ligne sur des sites surdimensionnés capables de gérer un stock sans commune mesure, et enfin contre la crise économique générale qui fait que le lecteur regarde à deux fois avant d’acheter un produit culturel qui n’entre pas forcément dans ses priorités du moment. La conjonction de ces facteurs conduit les libraires à s’interroger sur la nécessité de mettre en place une telle mesure. Pour Didier Bonadé de la Librairie Victor Hugo, il s’agit d’une véritable agression de la profession et un mépris pour la culture. Didier de BD Fugue souligne quant à lui que le numérique devrait être plus taxé que le livre papier. On comprend d’autant plus son point de vue que les interfaces dédiées au téléchargement de BD dématérialisées se multiplient proposant des prix plus attractifs pour le lecteur. Yannick Poirier de Tschann Libraire se questionne quant à lui sur les compensations annoncées de cette mesure qui au final risque de ne rien rapporter du tout. Herveline Vinchon de la Librairie Soleil Vert souligne que les politiques ont ciblés leurs priorités qui ne correspondent pas à la culture. Enfin pour ce libraire de Bordeaux, il faudra bien s’adapter puisque c’est en quelque sorte la seule chose à faire dans ce contexte.

Les conséquences à court, moyen et long terme sont là-aussi analysées avec un brin de résignation. La loi Lang qui oblige l’éditeur à indiquer le prix sur le livre oblige à un réétiquetage nécessaire lourd à mettre en place pour les petits libraires qui ne disposent pas du temps et du personnel nécessaire pour le faire. A moyen et long terme une fragilisation accrue du secteur devrait être perceptible, porté par une consommation moins forte. Au final pour Yannick Poirier, cela mènera à une baisse sensible de la diversité sachant que seuls les gros libraires et chaines pourront tirer leur épingle du jeu. Pour Herveline Vinchon, soucieuse de donner l’accès au livre à tous, même aux plus démunis, le choix de proposer aussi des offres de livres d’occasion devient une nécessité mais cela ne va pas sans un rapport différent avec l’éditeur…

La question de la TVA à 0 % telle que souhaitée par Antoine Gallimard et telle qu’appliquée en Grande-Bretagne, apporte des réponses plus diverses. Si Herveline Vinchon pense qu’un retour en arrière semble peu envisageable dans ce contexte, pour Yannick Poirier et ce libraire de Bordeaux, il faut essayer de poser le problème à un niveau supérieur, européen pour développer une vraie politique générale de la culture. Didier de BD Fugue pense quant à lui que sans aller jusqu’au taux anglais, celui à 5,5 était déjà très satisfaisant.

Retour en arrière ? L’ensemble des libraires sont pour même s’il parait difficile d’y revenir rapidement.

La dernière question, celle du rapport avec le lecteur pour lui expliquer l’augmentation du taux et des dangers possible, amène à une réflexion sur le pouvoir d’achat, la nécessaire pédagogie à avoir par rapport aux lecteurs, les relations avec les élus et la fragilité du secteur…

Retrouvez ci-dessous l’intégralité des réponses apportées et ensuite notre point sur ce dossier en fin d’article !

 

Comment percevez-vous l’augmentation de la TVA sur le livre papier ?

Librairie Soleil Vert (30) : Très mal évidemment. Et il sera difficile de ne pas politiser mes propos. Il faut bien comprendre que ceux qui s’octroient cette décision sont les mêmes qui ferment des écoles pour ouvrir des prisons. Ce sont les mêmes qui n’ont aucun intérêt à ce que les gens se cultivent et donc s’informent. Les mêmes qui se baladent avec Nerval sous le bras sans jamais avoir lu une ligne de poésie de leur vie, pire, ceux qui nous parlent de « Zadig ET Voltaire » (je me demande qui en est l’auteur, tiens 😉 )

BD Fugue Besançon (25) : Le passage de 5.5% à 7% est une très mauvaise chose pour le livre papier. Je dis bien le papier car le virtuel devrait être taxé plus fortement.

Libraire à Bordeaux (33): L’augmentation de la TVA est une décision politique (en particulier dans un contexte de crise), nous sommes dans l’obligation de nous adapter.

Librairie Victor-Hugo (31) : Comme une agression contre la profession, un mépris de la culture et un mauvais coup de plus à l’industrie française

Tschann Libraire (Paris 6ème) : Comme une mesure maladroite qui ne rapportera pas les 60 M€ escomptées, les compensations en aide diverses annoncées et les fermetures de librairies et d’éditeurs prévisibles à partir de la publication des bilans en mars 2013, feront que ces 60 M€ se réduiront comme neige au soleil.

Quelles sont pour vous les conséquences de cette mesure à court, moyen et long terme ?

Librairie Soleil Vert (30) : A court terme, pour tous les acteurs du livre, c’est une charge de travail supplémentaire. Ré-étiquetage (impossible pour les petites librairies non équipées), re-paramétrage des bases de données, mises à jour de ces dernières. A moyen terme, en plus de l’augmentation du prix du livre, c’est une augmentation par l’arrondit, exactement comme cela s’est produit avec le passage du franc à l’euro. C’est le pouvoir d’achat des français qui s’en trouve encore menacé. C’est en termes d’éducation, alors que les livres scolaires sont de plus en plus chers, une possible régression. Croire que 50cts de plus sur un livre ce n’est rien, c’est ne pas avoir de problème d’argent (tant mieux pour ceux-là). Or moi qui me trouve dans le Gard, un département bien connu pour sa courbe exponentielle du taux de chômage, c’est évidemment catastrophique puisque pour donner l’accès à la culture aux plus démunis (ou tout du moins aux petits budgets), nous sommes de plus en plus obligés d’avoir une offre de livres d’occasion, ce qui sera aussi au détriment des éditeurs et par rétro-action des libraires, car s’ils commandent moins de neuf, leurs remises diminueront. C’est un effet domino pervers. J’ai le sentiment qu’il y a une vraie volonté de dévoyer la culture et pire de faire marche arrière en revenant un jour sur le fondement même de la Loi Lang.

BD Fugue Besançon (25) : A court terme un surplus de travail en librairie dont on se passerait bien, et à moyen et long terme  nos clients achèterons moins de livres de par son prix trop élevé.

Libraire à Bordeaux (33) : Les libraires sont seuls à assumer la communication de cette mesure, ce qui reste lourd à assumer parfois. Une autre question est celle du coût de l’étiquetage des ouvrages qui est à la charge des libraires (qui peut être exorbitant). En effet, la loi Lang oblige l’éditeur à imprimer le prix sur le livre, qui est le même partout.

Librairie Victor-Hugo (31) : Des librairies ne vont pas pouvoir résister à la crise.

Tschann Libraire (Paris 6ème) : court terme: la pagaille dans la relation libraire/lecteur et libraire/éditeur. Moyen terme: la fragilisation du tissu des librairies et des éditeurs les moins professionnels. Long terme: un renforcement de la prépondérance des chaînes de librairies de GSSP ou grosses librairies, ainsi que des éditeurs poids lourds de la chaîne, d’où une baisse sensible de la diversité.

Certains pays comme la Grande-Bretagne possèdent une TVA à 0% sur le livre papier. Pensez-vous comme Antoine Gallimard (notamment) que la France aurait du tendre vers un taux réduit ?

Librairie Soleil Vert (30) : Evidemment. De là à la descendre à 0% je ne sais pas. Si tout le monde était sur un pied d’égalité, à savoir un système financièrement sain, on pourrait ce dire que tout le monde doit contribuer au bon fonctionnement de ce système. A ce moment-là, rien n’indique que telle ou telle profession doive payer une contribution plus forte que d’autre. Et à ce moment-là, même les métiers du livre auraient à y participer. Mais dans le contexte actuel, on connaît très bien les motivations de nos gouvernants. Aussi même si je ne crois pas une seconde que l’on puisse descendre à 0%, je doute que l’on puisse descendre tout court.

BD Fugue Besançon (25) : La TVA anglaise à 0% se serait royal (sic!!!) mais 5.5% c’était parfait.

Libraire à Bordeaux (33) : Les politiques fiscales mériteraient d’être « unifiées » en Europe, en particulier dans le domaine de la culture.

Librairie Victor-Hugo (31) : Oui

Tschann Libraire (Paris 6ème) : Il faut plutôt avoir une vraie ambition européenne des lecteurs (clients, libraires, imprimeurs, éditeurs et auteurs) pour obtenir une gouvernance européenne passant par le parlement et défendant la diversité, la pluralité des mondes… Le taux de TVA ne sera alors qu’une donnée dans une politique générale de la culture européenne. Bien sûr, il ira naturellement vers un taux ultra réduit. 

Cette mesure doit-elle selon vous être rediscutée et pensez-vous qu’un retour en arrière reste possible ?

Librairie Soleil Vert (30) : Rediscutée, c’est indéniable et rien n’est jamais irréversible même si mon opinion reste assez pessimiste comme vous avez pu le constater. Ce qu’il faut d’abord redéfinir, c’est la place qu’on veut attribuer à la culture. Elle n’est certes pas de première nécessité pour ceux qui n’ont même pas de quoi se nourrir ou se chauffer correctement. Mais pour d’autres, elle est juste secondaire parce qu’encore une fois, soit parce qu’ils ont les moyens d’y accéder sans même réaliser la chance qu’ils ont soit parce que la culture et l’information à quelque chose de dangereux. Sans compter qu’elle est de plus en plus dévaluée par les médias et les programmes télévisuels accablants alors qu’elle est la base indispensable à toute société en « bonne santé ». Le livre ne fait donc pas exception et quel que soit le résultat des élections prochaines, TOUS les libraires savent que c’est ce résultat qui déterminera peut-être l’avenir de leur métier, indépendamment de l’énergie qu’ils mettent à (sur)vivre.

BD Fugue Besançon (25) : Bien sur et un retour en arrière (dans tous les domaines) est toujours possible.

Libraire à Bordeaux (33) : Si cette mesure change, là aussi nous nous adapterons mais nous n’imaginons pas de « retour en arrière » dans un court délai.

Librairie Victor-Hugo (31) : Oui, de toute urgence

Tschann Libraire (Paris 6ème) : oui

Le lecteur ne semble pas percevoir les conséquences de cette augmentation notamment pour les libraires indépendants. Comment leur expliquer les dangers potentiels de cette mesure ?

Librairie Soleil Vert (30) : Nous, nous communiquons via notre blog, par moyen d’affichage et en face à face avec nos clients. Il est indispensable que mes collègues en fassent autant. Nous avons à endosser un vrai rôle « pédagogique » pour expliquer justement à nos clients les dangers de cette mesure. Pas seulement pour nous avec les implications logistiques mais aussi pour eux et leur potentiel d’achat. Il faut savoir que certains éditeurs ont augmenté arbitrairement de 10 à 50cts tout leur fonds. D’autres ont appliqué des taux. Sauf que lorsqu’on fait le calcul réel de ces augmentations elles varient entre 3 et 5% d’augmentation alors que la TVA, elle, n’a pris qu’1,5% point de plus. Or on omet de communiquer sur le coût immédiat de la logistique pour les éditeurs et les libraires qui justifie en partie cette hausse importante des prix de par le coût énorme qu’il faut désormais amortir.

Il est donc difficile de blâmer les éditeurs. Pour autant, la loi Lang fixant le prix unique (et tant mieux), ça veut dire que pour le libraire, lui n’a aucun levier pour amortir ce coût. L’augmentation du prix compense la réduction de sa marge qu’il y aurait eu en cas de maintien du prix initial mais pas les charges supplémentaires. Pour nous par exemple cela nous coûte 270€ de mise à jour de ma base de données (170€ de maintenance, 150€ de MAJ). A cela se rajouterai, mais je n’en ai pas les moyens, le coût des étiquettes pour ré-étiqueter tous les livres ayant un prix imprimé. Et n’ayant pas non plus les moyens d’embaucher quelqu’un, il faudrait pourtant prendre en compte aussi la valeur du temps de travail que cela rajoute. Si je chiffre à la louche, cela pourrait bien atteindre 1200€ de frais. C’est considérable pour une toute petite structure comme nous !

BD Fugue Besançon (25) : Pas facile de résumer en quelques lignes mais qui dit augmentation du livre dit forcement une fréquentation moins importantes chez les libraires indépendants car même avec un prix unique pour beaucoup de gens c’est moins cher chez les « gros ». Ce qui est faux bien sur. Les petits libraires se retrouverons devant des difficultés et malheureusement devront fermer, ce qui déjà le cas dans pas mal de ville en France. Les « gros  » se retrouveront avec un monopole et le choix culturel sera considérablement réduit. Resteront sur les étagères les gros vendeurs et basta!!! Nous sommes là pour défendre ce choix  et il faut tout faire pour ne pas le perdre. Ne tuons pas le livre comme nous avons tué le
disque.

Libraire à Bordeaux (33) : L’augmentation est certes « légère », mais nos clients ne la comprennent pas toujours. Ensuite, la librairie est un commerce fragile, avec des marges assez réduites. Le « produit » livre n’est pas de première nécessité. Une mesure, mal comprise, une mauvaise communication, sont des  facteurs très négatifs pour le commerce du livre.

Librairie Victor-Hugo (31) : Ce n’est pas au lecteur de régler nos problèmes fiscaux, mais à nos élus.

Tschann Libraire (Paris 6ème) : En expliquant les rudiments de l’économie et particulièrement de la TVA, surtout son principe de neutralité pour les agents économiques. En lisant La taxe sur la valeur ajoutée : TVA de Roland Walter, paru le 22 juin 2009 (12,70 EUR)

 

Un point sur cette mesure…

Au final que retenir de cette hausse de la TVA sur le livre papier ? Certes la France, comme l’ensemble des pays occidentaux, se trouve dans un contexte économique très tendu. Personne ne le nie. Des efforts doivent être consentis pour essayer de tendre vers une sortie de cette sombre spirale. Pour autant, la hausse de la TVA sur le livre papier fait naitre des questions légitimes : Pourquoi prendre le risque de fragiliser un secteur déjà au bord de l’asphyxie pour un gain somme toute bien faible (60 millions d’euros) ? Le livre ne doit-il pas, au contraire, s’imposer comme un bien de première nécessité, celui qui permet de s’évader, d’adoucir les crises et tensions palpables, celui capable d’expliquer et de penser le monde, de le changer ? En fragilisant un secteur, en favorisant indirectement les vendeurs de « masse » ou en ligne, cela conduit aussi à couper le lien avec le libraire. Car il faut donner les moyens à ces acteurs essentiels de notre culture de poursuivre leur action. Le libraire propose, met en avant les nouveaux talents, des coups de cœur, le libraire favorise aussi les rencontres avec les auteurs, offre ce lien entre les différents acteurs de la chaîne du livre, lien fragile s’il en est dans une société qui, de grès ou de force impose l’individualisme.

Pour le Syndicat de la Librairie Française (SLF), Le résultat net moyen de ces entreprises (librairies) s’établit à 0,6 % confirmant la fragilité économique du secteur et la faible capacité d’investissement. Il faut rappeler, sans que les échantillons soient strictement comparables, que l’étude sur la situation économique de la librairie publiée en 2007 et portant sur l’exercice 2004 indiquait un résultat net moyen, toutes tailles de librairies confondues, de 1,4 % (2 % pour les librairies dont le CA était supérieur à 2 M€). Ces résultats pourraient donc révéler une détérioration de la rentabilité des librairies au moment où de nombreuses charges sont, elles, à la hausse.

Comme le souligne à juste titre Alain Beuve-Méry dans un article du Monde du 31 mars 2012, la décision de cette hausse s’est faite dans la précipitation avec une méconnaissance du secteur. Le réétiquetage avant le 1er janvier 2012 (la mesure prévoyait l’application du taux à cette date mais le gouvernement a revu sa copie pour la repousser de quatre mois et permettre une transition « douce ») aurait pu amener à un retour massif des stocks chez les éditeurs. La possibilité d’indiquer par une affiche les possibles différences entre le prix affiché et le prix en caisse ne semble, comme le dit Alain Beuve-Méry dans le même article, une solution « tenable » : De même, les pouvoirs publics ont autorisé les libraires à avertir de l’augmentation tarifaire par une simple affiche placée sur la vitrine de leur magasin ou près de la caisse. Mais les libraires craignent l’impact négatif au niveau des achats. De plus, la loi dit que le prix indiqué sur un ouvrage fait foi. Dans ces conditions, les libraires préféreront obtempérer plutôt que de nourrir des contentieux.

La question d’un retour en arrière est posée. A gauche mais aussi dans la majorité présidentielle certains ont milités pour un taux à 5, 5 % (Hervé Gaymard, ancien ministre du gouvernement Raffarin avait souhaité introduire un amendement pour inscrire le retour à un taux réduit). Elle posera sûrement des problèmes (nouveau réétiquetage, nouvelles explications…) mais permettra peut-être aussi d’affirmer symboliquement que la culture et surtout le livre ne peut être la donnée d’ajustement de nos politiques économiques. Le livre n’est pas un bien comme un autre, il participe à révéler la santé de notre société, de notre culture, de notre envie de croire aux possibles. Il permet le rassemblement de personnes d’horizons, de cultures, de catégories sociales, d’âges différents. Essentiel donc, est fragile surtout…

 

Merci à ceux qui ont permis la réalisation de cet article : l’ensemble des libraires, Ahina, Tof et Maxime.