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Le panier de Tadam : Les chaînes du dragon



UNE Patricia Briggs  

Je ne connaissais Patricia Briggs qu’à travers sa série sur Mercedes Thompson, série à la limite entre de la fantasy urbaine et de la bit-lit. Ca m’a fait tout bizarre de passer à de la fantasy dans toute sa splendeur, mais ça m’a fait encore plus bizarre de passer dans la tête d’un héro masculin. J’ai tellement pris l’habitude de lire des livres avec des héroïnes féminines !  

Un peu d’histoire (sans spoiler pour une fois)

Stolon est un des fils du seigneur d’Hurog, petit royaume peuplé de légendes, d’histoires de dragon et de trésors cachés. Malheureusement, son père n’est pas des plus recommandable et après avoir failli mourir sous ses coups, il décide de jouer l’idiot pour se protéger, fortement aidé par son physique de grand benêt. Ce qui fonctionne parfaitement bien d’ailleurs. Le problème vient à la mort de son père, quand il doit devenir l’Hurogmestre (le seigneur quoi). Il reçoit la bague faisant de lui le roi et le fantôme qui va avec, Oreg. Mais il se retrouve enfermé dans son rôle d’idiot. Et au moment où il se décide à révéler son mensonge et ses années de comédie, une série d’évènements le force à fuir pour éviter de se retrouver enfermé dans un asile de fou ! Mais il ne sera pas seul. Accompagné d’une petite troupe hétéroclite, il se met en tête de devenir mercenaire afin de montrer qu’il n’est pas stupide et comptant sur ses futurs faits héroïques pour récupérer ses terres. Vaste programme que voilà !   Sauf que c’est bien plus compliqué que cela.

En parallèle, on suit les incursions Vorsag dans les terres d’Oranston. Stolon et sa troupe se dirige donc là-bas mais les troupes de Vorsag ne cherchent pas à envahir Oranston, ils ont un autre but…

Ajoutez un soupçon d’intrigues de cours, des trahisons, un peu de magie, de dragons légendaires et vous obtenez un très bon livre de fantasy.  

Des personnages attachants

les chaines dud ragonLes personnages sont particulièrement bien construits avec pas mal de surprises dans leur évolution (et pas que des bonnes). J’ai bien aimé les jumeaux qui évoluent de enfants gâtés à adulte ou l’esclave en fuite qui s’avère être plus que ça. Je n’ai pas venue venir la trahison non plus. Et le pauvre Oreg, esclave éternel emprisonné par la magie pour servir l’Hurogmestre fait pitié aussi bien qu’il inspire la méfiance. Et surtout, chose suffisamment rare pour être soulignée, les personnages ont besoin de s’entraîner pour progresser ! Et oui ! Ils ne sont pas tous tout de suite des combattants aguerris les pauvres.

Stolon est le personnage le plus intéressant, le mieux construit. Il est réaliste mais bardé de doutes. Il n’aime pas faire du mal aux autres, mais n’hésite pas à le faire pour arriver à ses fins. Il déteste les facettes de lui-même qui lui rappelle son père, il souffre pour beaucoup de choses, des broutilles même, mais cela ne l’arrête pas pour atteindre son but : récupérer son fief, redevenir l’Hurogmestre.  

Une fin inattendue

Je ne m’attendais pas du tout à cette fin là. Tout indiquait qu’il y aurait un affrontement final, une bataille à Hurog. Mais non, tout s’arrête d’une manière cruelle et tellement simple (hum… je n’avais pas dit que je ne spoilerai pas ? Oups…). Mais comme tout le long de l’histoire, la fin réserve une surprise. Ne jamais s’arrêter à un événement, voir un peu plus loin, rien qu’un peu.

Toutes ces trahisons et ce sang versé n’empêche pas l’auteur de faire preuve d’humour. J’ai notamment apprécié les passages avec Pompon, l’acquisition de son nouveau nom, comment Stolon l’amadoue et aide les palefreniers à passer outre les ordres de son oncle pour lui assurer une descendance (à Pompon, pas à Stolon). Faut dire que nommer un cheval de guerre Pompon, faut en avoir l’idée quand même !  

A savoir que le Tome 2 « Le sang du dragon » est prévu pour cet été en France il me semble.