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Les tentations barbares de Raymond Josse



Pour ce livre, je vais attaquer ma « critique » un peu différemment. Pour ceux qui se posent la question, je mets le mot critique entre guillemets parce que les livres dont je parle reçoivent toujours un avis positif. Tout simplement parce que ceux que je n’aime pas, je les finis rarement. :b Donc forcément, là, vous avez compris que j’ai aimé ce livre. Et cette fois-ci sera différente des autres parce que je vais attaquer tout de suite en parlant du style de l’auteur. Style que je suis bien incapable de décrire. En fait, j’ai tout de suite été immergée dans l’histoire. Pour certains livres, on a conscience des mots avant l’histoire, d’autres, comme celui-là, nous immergent tout de suite dans l’histoire. Il n’y avait pas de mots, juste des images. Donc il m’est impossible de vous parler du style, je ne me souviens que de l’histoire, des personnages et surtout du personnage principal que j’ai beaucoup aimé.

Dans ma précédente critique, celle du livre de Huynh Quõc Tê : Les Eaux Douces, je disais que je n’aimais pas les livres de guerre. Pourtant celui-là en est un. Vous y trouverez des combats, de la stratégie, de la politique et même de la romance. Et j’ai adoré (oui, je sais, j’aime bien me répéter). Les personnages sont piquants, vifs. Vous ne trouverez aucun moment pesant ou ennuyeux dans ce livre, et pourtant, il n’enchaine pas les moments d’action. Par contre, l’histoire vous mènera sur des chemins auxquels vous ne vous attendiez pas. Et ce, très souvent, même dans les dernières pages !

Esteban est notre personnage principal. Issu de la noble famille des Villano, il fait ce pour quoi la noblesse est faite : le culte de l’apparence, les soirées mondaines, améliorer sa position par les relations. Sauf qu’une de ces soirées se termine très mal et il finit exilé dans les montagnes noires pour gouverner une forteresse. Mais c’est là que tout commence pour lui lorsque plusieurs séries de visiteurs viennent perturber son exil. Les premiers annoncent une guerre et une attaque. Esteban apprendra l’importance de la seconde fournée de visiteurs trop tard et il partira avec la 3ème fournée qui lui apprend qu’il y a bien une guerre mais pas celle qui était annoncée : le roi et la reine ont sombré dans la folie et le mysticisme (plus précisément l’adoration du soleil). S’en suit une guerre contre les guerriers Sixtes engagés par le royal couple face à l’Ordre de Malatar dans lequel va évoluer Esteban.

J’aime beaucoup le monde qu’a crée l’auteur : entre le Moyen-Age et la fantasy. Je ne peux m’empêcher de penser au Roi Soleil en voyant la monarchie, aux Templiers quand il s’agit de cet ordre religieux et chevaleresque qui essaye de sauver le royaume, et aux Elfes en ce qui concerne les Elfins. Beaucoup de références donc qui contribuent à créer ce petit monde. Esteban va évoluer au sein de l’Ordre de Malatar sans qu’on lui demande trop son avis. En fait, ce n’est pas tout à fait ça, on lui demande son avis, mais il ne peut pas refuser. ^_^ Je dois avouer que ça m’a beaucoup amusé de voir ses montées en grade. Mais ça reflète sa personnalité. Il se laisse emporter par le courant sans trop lutter. Il a même l’air perdu parfois, mais au fur et à mesure que l’histoire avance, il s’affirme et finit par contrôler sa destinée et même sa dernière montée en grade. Et face à ses soldats, il reste un chef qui sait parfaitement se faire obéir, qu’ils approuvent ses ordres ou pas. Cette petite dualité en lui le rend très attachant et est un indicateur de ce qu’il est capable de devenir. Ce que l’Ordre va s’évertuer à lui faire atteindre.

Les personnages importants de l’ordre sont des politiciens hors pair, des roublards qui maîtrisent tous les engrenages de la diplomatie. Et ils sont tous sympathiques, amusants même et néanmoins au service de leur cause et de leur but. Mais je ne vous ai pas parler des Sixtes, ces « barbares » qui au début semblent avoir une place moindre mais qui en fait… Et bien je ne vous en parlerai pas plus. Vous comprendrez en lisant le livre. 😉