Cette semaine une playlist un peu plus sombre que d’habitude avec des artistes qui essaient de nous embarquer dans des ambiances ténébreuses …
Titre Album : dead men chronicles
Artiste : alan Corbel
Distributeur : Capture
Genre : folk
Date de sortie : 17 octobre 2011
Web : http://www.myspace.com/alansongs
Critique : Alan Corbel n’est pas vraiment un inconnu. Il a créé le duo Megalux remarqué aux Vieilles Charrues, puis s’est lancé dans un EP lui donnant l’occasion de faire la première partie de Miossec. Il nous livre ici son premier album qui flirte définitivement avec la folk dépouillée. Tout au long de ce 10 titres, Alan vous propose une balade au gré des 6 cordes de son acoustique : la promenade est plaisante et hypnotisante. Muse est une balade sombre, dépouillée de tous les artifices qui pourraient masquer l’émotion de la voix d’Alan. On adhère. Cette voix qui sait tout à fait rythmer ce même morceau en accélérant le phrasé mais sans jamais perdre son identité. Pour sûr Alan aime les ambiances feutrées et l’exploration minutieuse et discrète du bide d’un instrument. Mais l’artiste sait aussi produire des morceaux qui sont plus accessibles, moins mystérieux. Ainsi, If I pass through nous fait taper du pied sur des arpèges merveilleusement bien senties. Ces titres sauvent l’album d’un côté trop sombre qui aurait pu nous lasser. Du coup, une sorte d’osmose se crée entre nostalgie, tristesse et douces ritournelles pour un album terriblement fin. Côté réalisation, les instruments sont totalement mis en valeur et nous vous conseillons l’usage du casque pour pleinement en profiter. Gardez une oreille attentive au violoncelle ! Finissons en parlant de Dead Men Chronicles qui donne toute la mesure du talent de l’artiste, non seulement il a le talent d’un auteur/compositeur mais sa voix à ce rien de cassé qui permet de distiller une belle émotion à l’ensemble.
Appréciation : 
Titre Album : Everything was beautiful and nothing hurt
Artiste : Mina May
Distributeur : pacinist
Genre : rock/pop
Date de sortie : 15 novembre 2011
Web : http://www.myspace.com/minamaymusic
Critique : Mina May s’est formé en 2001 à Toulon. Résolument tourné vers le rock, le vrai, celui qui dérange, qui bouscule, qui sent bon les aisselles, le groupe a déjà été produit au travers d’un album et d’un EP. Voici débarquer un nouvel album qui brasse large, qui cherche à dissiper et à troubler au risque de perdre celui qui l’écoute. Ainsi, Visitor tente de nous emmener sur une route étrange faite d’électronique et de dissonnances et notre premier réflexe c’est de sauter par la portière. L’album nous livre ainsi quelques titres qui n’arrivent pas à nous toucher, ni à nous embarquer. Heureusement tout n’est pas perdu car le groupe prouve qu’il sait faire du rock, plus simple certes mais aussi plus porteur. Think Twice nous assène sa rythmique hypnotique sur une voix terriblement inspirée. Le titre Everything was beautiful and nothing hurt nous fait la preuve que le groupe peut aller chercher les mélodies efficaces et les voix porteuses d’émotions. Rising Sun sait aussi révéler le coeur de chacun. Voilà donc un album inégal dont la réalisation a tendance à mettre les instruments un peu trop en avant par rapport à la voix. Mais les amateurs de rock y trouveront leur compte à n’en pas douter car Mina May montre ses bras écorchés sur chacun des titres et finalement, c’est bien ça l’esprit du rock, non ?
Appréciation : 
Titre Album : les chemins de verre
Artiste : Karkwa
Distributeur : Audiogram
Genre : pop/rock
Date de sortie : 17 octobre 2011
Web : http://www.karkwa.com/nouvelles.php
Critique : Karkwa est un groupe qui nous vient du Québec et qui en est déjà à son quatrième album. Ce nouvel opus reste dans la veine du groupe en nous proposant une musique alternative oscillant entre pop et rock. Il faut bien avouer que votre serviteur est peu sensible à leur musique qui, à mon goût, propose des phrasés trop planants pas assez percutants même si le tapis musical qui nous est servi ici prouve la grande maîtrise des artistes. Ainsi, ma préférence va aux titres moins aériens du titre comme Le bon sens qui arrive comme une bombe aux accords simples mais aux effets dévastateurs. Les chemins de verre est aussi un titre qui nous surprend et qui nous entraîne dans l’univers de Karkwa. Voilà donc un album qui plaira à tous ceux qui aiment le groupe et à tous ceux qui recherchent de la pop alternative mêlant habilement voix planantes et ambiances aériennes.
Appréciation :
Mais surtout, n’oubliez pas que la musique n’est qu’une affaire de subjectivité !