Deux albums cette semaine. Le Rap rugueux de Psykick Lyrikah et, aux antipodes, la chanson velours de Nourith. Nous on aime le grand écart.
La Minute Qui Suit – Psykick Lyrikah
Voilà encore une belle galette. Les morceaux qui nous sont servis ici surfent sur une voix rauque, volontaire, idéale pour faire passer les messages amers des artistes. Ceux-ci sont habiles, engagés certes mais, parfois, on peut sentir une forme de mélancolie. La plume est habile, les verbes sont juchés sur une électro hypnotisante. Le Soir Pour Toi est une illustration parfaite de ce que propose l’album. Les mesures sont bourrées de bonnes idées, elles nous bousculent, nous surprennent, nous charment. Le groupe nous fait la preuve de sa grande ouverture, il va puiser dans de nombreux courants et tous les instruments ont leur mot à dire. Aux Portes De La Ville est aussi un morceau de choix. Les textes sont acérés et la mélodie, en arrière-plan, est un modèle du genre, on se plonge avec délectation dans ces partitions dégoulinantes de créativité. Laissez-vous tenter par cette expérience, on y découvre tellement de choses.
Rap, électro – Label : Yotanka – novembre 2013 – http://www.psykicklyrikah.com/
Here I Am – Nourith
Nourith est Israélienne. Elle a toujours eu la musique dans la peau. Elle est venue en France à l’âge de 20 ans. Pourquoi cette mini-bio ? Tout simplement parce que la musique de l’artiste respire ces influences plurielles. Tout au long de cet album, on sent l’Orient dans la voix mais aussi l’Occident dans les orchestrations. On pourrait presque sentir des connotations celtes, beau mélange non ? La galette nous propose 7 titres dont deux reprises et pas des moindres : Wicked Game et Lettre à France. Dans les deux cas, Nourith nous livre une prestation hors norme. Sa voix cristalline va vous chatouiller les tympans. Elle est impressionnante de maîtrise, de justesse, de mesure. Les cinq titres restants sont des compositions très inspirées. On se laisse embarquer sans aucun problème. Les plus grognons pourraient mettre en avant une absence de véritable originalité mais tout est réglé à merveille, tout est ciselé. Au final, le seul regret que l’on peut véritablement nourrir, c’est à propos du faible nombre de pistes proposées. Sept, c’est un peu court pour un album surtout quand on aime.
Chanson – Label : Abacaba – janvier 2014 – http://www.nourith.fr