C’est décidément une chance de faire ces chroniques. Au moment où l’on se pose des questions sur la musique, au moment où l’on doute, voilà que deux perles débarquent à la rédaction.
nÄoGenre : électro/rock
Label : Jarring Effects
Date de sortie : 18 juin 2012
Web : http://www.myspace.com/naosound
Notre avis : alors que l’on pense qu’on a tout entendu, il est encore des groupes qui créent des alliages improbables qui arrivent à nous titiller les oreilles. nÄo fait dans le rock électro et on aime terriblement ça. Sur ces fonds électro, ils plaquent sans vergogne une batterie bien réelle et des guitares bien énervées. Prenez Nope par exemple. Le début nous fait planer avec ses nappes de synthés et nous trompe sur la marchandise. Il démarre inopinément en trombe avec des riffs de guitares saturées et une batterie bien rock. Avec Imago, on surfe plus sur une mer de sons expérimentaux mais, et c’est ce qui fait la force de ce LP, la mélodie n’est jamais laissée sur le bas côté. Quelles que soient les investigations musicales, on y retrouve toujours une recherche du phrasé, une volonté de proposer un fil conducteur à chaque morceau. Que ceux qui recherchent de l’électro bien planante passent leur chemin. Autre titre, Mechanical porte bien son nom. A la limite du hardcore, ses guitares assènent un riff violent bien habilement contre-balancé par des claviers plus aériens. De tous les morceaux se dégage une énergie pas croyable. Ces artistes là aiment leur musique et cela se sent à chaque mesure. Et puis la réalisation de l’album est un exemple du genre, l’équilibre global est au service de tous les instruments et, une fois n’est pas coutume, la batterie n’est pas reléguée au rang de faire-valoir … A découvrir sans attendre !
Appréciation : 
The Glorious Dead
Artiste : The Heavy
Genre : rock/soul
Label : Ninja Tune
Date de sortie : 3 septembre 2012
Web : http://www.myspace.com/theheavy
Notre avis : c’est décidément une semaine rafraîchissante. The Heavy nous propose ici, pour leur deuxième album, un opus tout en énergie brute, totalement brute. Cette galette déroute, indéniablement. Le groupe est autant capable de nous proposer des titres très très rock que des morceaux plus soul, plus apaisés. Ce qui ressort tout de même globalement, c’est une propension aux rythmes binaires, servis par une voix scandant son message. Le pire de tout c’est qu’on aime ça. Car loin de tomber dans la simplicité d’un rock dépassé, chaque titre nous offre sa dose d’originalité, celle qui nous sort de l’ornière. Ainsi quelle surprise de trouver ces choeurs terriblement gospel sur Can’t Play Dead : ils se marient sans heurts, à notre grande surprise, à ce rock rugueux. La recette est d’ailleurs reproduite sur plusieurs morceaux de l’album. Même si le rock prédomine, les artistes savent varier les plaisirs. Ecoutez Curse Me Good pour voir. Pop au possible, le morceau aurait presque tendance à nous faire penser aux Beatles. Be Mine peut surprendre par sa douceur mais il reste dans l’esprit de l’album entre voix rock, parfois maladroites, et influences soul/rock. L’osmose est belle et bien là et ce beau mélange est à déguster sans modération.
Appréciation :
Vidéo de la semaine
Cette semaine, voici Sully Sefil. Il a eu son heure de gloire avec J’voulais il y a une dizaine d’années. Il revient pour un projet Rap/Rock au motif que la mixité des styles, c’est la voie ! Et bien nous on aime ça.