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La Playlist Spéciale Blade Runner : les BOF de Vangelis, Hans Zimmer et Benjamin Wallfisch



Une playlist dans le cadre du focus Blade Runner. On revient sur l’oeuvre originale de Vangelis et on vous propose de découvrir la nouvelle BOF. 

Blade Runner – Vangelis

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Vangelis. Celui qui a osé les choses en termes de BOF. Un des pionniers de la musique électronique, cela remonte aux années 70. Rigolo comme cette BOF a un petit goût d’années 80 tout en inspirant totalement le modernisme. Certaines nappes nous renvoient aux musiques de l’époque comme celle de New York 1997 ou encore celle des Guerriers de la Nuit. Ces nappes si particulières qui sont passés par un coup de vieux mais qui, aujourd’hui, retrouvent totalement leur charme. Elles sont le témoin de la recherche d’ambiance de Vangelis. Bon ok, certaines pistes ont, quand même, pris quelques rides. Je pense notamment à Wait For Me qui est un peu trop consensuelle, en tout cas à l’époque, et ce manque d’audace se paie un peu aujourd’hui. On est sous le charme, par contre, de Rachel’s Song. La voix est magnifique, la mélodie est redoutable. Il y a aussi cette piste où le saxophone est roi. Planant, mystérieux, à l’image de ces séquences d’introspection dans le film. Autant de morceaux, autant d’innovation et toujours cette ambiance incroyable parfaitement incarnée par Tears In Rain. Si vous aimez les BOF nerveuses, rythmées, passez votre chemin. Ici il est question de choses planantes, d’ambiance feutrée, de doute. On adore. 

BOF, Electro – East West UK – 1982

 

 

Blade Runner 2049 – Hans Zimmer, Benjamin Wallfisch

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Incroyable comme on retrouve la même ambiance. Ces nappes intemporelles, planantes à souhait qui rappellent celles du premier film. Sans avoir vu ce Blade Runner 2049, on devine, les yeux fermés, cette ambiance lourde et oppressante. Nos deux compositeurs ont ainsi voulu respecter l’esprit de Blade Runner. On a particulièrement aimé Someone Lived This. Des nappes basses, obsédantes, et des aigus scandés à la manière d’un cri lancinant. Ces basses sont d’ailleurs bien plus présentes que dans la BOF du premier film. Ben oui, les modes ont un peu changé et on aime plutôt ça. Profondes, sans s’imposer, elles apportent, au contraire un joli terrain de jeu pour les autres sons. Comme sur Mesa. Un morceau qui colle vraiment à l’esprit Blade Runner, un morceau qui s’écoute dans le noir absolu. 

Vous l’avez compris, une BOF qui mise sur l’introspection, sur les notes longues et profondes. Alors oui, on a une petite préférence pour celle de Vangelis, mais c’est probablement le poids de l’histoire car cette galette est un petit bijou à écouter de toute urgence.

BOF, Electro – Epic – octobre 2017