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MaXoE Festival 2024 : Sélection Séries TV



Et on continue avec les sélections du MaXoE Festival 2024. En route pour les séries ! 

 

Catégorie Policier / Thriller

Cela commence à New York en 1955. Oui, les événements de la série sont antérieurs à la série de films mettant en scène notre ami Keanu Reeves. Deux enfants se font attraper par la police, deux frères. Le grand, Francis Scott, a fait une connerie et a entraîné son petit frère, Winston Scott, dans la panade. C’est Francis qui a toujours mené la danse. Des années plus tard, on retrouve Francis qui se retrouve dans une zone surveillée de l’hôtel Continental. Si vous ne savez pas ce que c’est, je vous invite à voir les films mais je vais tout de même essayer de vous expliquer. C’est un hôtel, à New York, qui fait office de QG pour toute la mafia du coin. C’est aussi un havre de paix en ce sens où vous ne devez pas conclure d’affaire au sein de l’établissement, ni utiliser une arme, ni vous battre. En bref, c’est une sorte de zone d’immunité.

Mais revenons à Francis, le voilà s’incrustant à une soirée de nouvel an organisée par Cormac, le patron de l’hôtel. Cormac l’a recueilli enfant. Mais tout cela n’est qu’un jeu de dupe car Francis s’absente et profite de la fête pour faire un casse afin de voler la chose la plus précieuse pour Cormac. Je ne vous en dirai pas plus là-dessus. Francis parvient à dérober l’objet et à s’échapper et Cormac, fou de rage, n’a qu’un moyen de le retrouver : passer par son frère Winston. 

Cette série en 3 épisodes m’a beaucoup plu. Certes, le scénario est une histoire de mafia, de vengeances, de complots, du classique pour une série policière, mais ce qui fait la différence, c’est l’univers John Wick. Car oui, on débarque ici dans un monde où les organisations criminelles ont des règles très strictes, un monde avec ses zones d’immunité, avec sa propre monnaie locale, … Tout cela donne du sel à l’ensemble et les trois épisodes passent en un éclair. Les rebondissements sont légion et l’action va bon train. Attention, c’est assez violent tout de même ! 

La photographie est magnifique et les décors nous plongent dans un univers à part. Le tout est servi par des acteurs de grand talent. Ainsi Colin Woodell est parfait et Mel Gibson aussi ! Allez hop, on regarde !

Le Continental : d’après l’univers de John Wick, série créée par Derek Kolstad, Greg Coolidge et Shawn Simmons. Avec Mel Gibson, Colin Woodell, Mishel Prada, … La première saison est disponible sur Amazon Prime Video depuis septembre 2023. 

 

La série s’inspire d’un drame bien connu en France, celui des massacres de la secte de l’Ordre du Temple Solaire, massacres qui se sont déroulés en 1994. La série cite cet événement mais on est 30 ans plus tard. Un homme seul, dans un local bourré d’équipements divers, regarde des vidéos de l’époque. Il semble enquêter sur les événements de 1994. Il est en liaison directe avec Ida, sa fille, geek de son état. Au moment d’entrer dans sa voiture, il est agressé laissant sa fille sans nouvelles. Ni une ni deux, elle décide de se rendre sur les lieux où son père à disparu. Il s’agit d’un village et d’une station de ski dans les Alpes. Sur place, elle rencontre Jaro, un délinquant repenti qui tente de reprendre sa vie en main. Peu de temps après, celui-ci est courtisé par une jeune touriste qui l’entraine dans la forêt. Il refuse ses avances ce qui ne pose pas de soucis sauf que la jeune fille est retrouvée morte, peu de temps après. Pire encore, le mode opératoire est le même que celui de la section qui a traumatisé la région à l’époque. Jaro est immédiatement soupçonné…

Je vous le dis tout de suite, la série présente quelques défauts. Ainsi, la narration est parfois un peu confuse et les twists opérés sont parfois un peu gros. Mais j’ai tout de même beaucoup aimé regarder ces épisodes, au nombre de 6. En premier lieu, les images sont magnifiques, on se régale à chaque instant. Il y a aussi juste assez d’humour, grâce à Ida, pour alléger un peu le propos. Cela dit, cela reste sombre et donc ça plaira à tous les fans de polar. J’ai aussi beaucoup aimé la gestion des relations inter-personnelles, les choses sont assez naturelles. Les acteurs font bien le job aussi, j’ai particulièrement apprécié Hatik et Noémie Schmidt. Vous l’avez compris, une série très sympathique qui bouscule un peu et donc qui fait du bien ! 

Anthracite, le mystère de la secte des Ecrins, série créée par Fanny Robert et Maxime Berthemy. Avec Noémie Schmidt, Hatik, Camille Lou, … La saison est diffusée sur Netflix depuis avril 2024. 

 

HPI, c’est la série française phare du moment. Je vous rappelle le principe : on est dans la région de Lille, Morgane Alvaro est engagée en tant qu’experte auprès de la police criminelle locale. Pourquoi ? Tout simplement car elle est HPI (Haut Potentiel Intellectuel pour celles et ceux qui n’auraient pas suivi). Ainsi, sur les scènes de crime, elle repère le moindre indice, le moindre détail qui pourraient donner une piste. Ce sont des choses que personne d’autre ne voit et elle si ! Elle a donc du génie dans la manière d’élucider les affaires mais aussi dans celle de faire des liens entre des choses qui semblent totalement déconnectées. Maintenant que j’ai dit cela, on pourrait penser que c’est une série très sérieuse mais ce n’est pas tout à fait vrai. Car Morgane est carrément déjantée, elle a un côté non protocolaire qui donne du peps à l’ensemble et qui se heurte au sérieux du commandant Karadec. Tout cela donne lieu à des scènes absolument truculentes. 

Mais bon revenons à cette saison 4 qui est constituée de seulement 4 épisodes. Enfin, pas tout à fait, car on nous promet une deuxième partie de saison à la rentrée. Côté vie privée, Morgane doit assumer sa nouvelle grossesse et surtout, elle aimerait bien pouvoir être sûre de qui est le père ! Cela va servir de fil conducteur à ce premier épisode. Mais elle n’a pas le temps d’y penser, elle est appelée sur une nouvelle scène de crime. La mère d’un enfant malentendant est retrouvée morte à son foyer. Sur place, Morgane retrouve Karadec qui pense que le tueur est reparti avec l’arme du crime mais c’est sans compter sur le génie de Morgane qui la retrouve en deux minutes, en faisant une gaffe au passage, comme d’habitude. 

J’ai encore retrouvé cette série avec un très grand plaisir. La formule ne baisse pas de régime pour l’instant. Chaque crime présente une belle complexité et les déductions de Morgane sont savoureuses ! Et puis il y a Karadec qui va quitter la brigade, ce qui donne des sueurs froides à toute son équipe.

Côté acteurs, j’adore le jeu d’Audrey Fleurot, de Mehdi Nebbou et de Bruno Sanches. Je suis particulièrement admiratif sur ce dernier, ses mimiques sont absolument délicieuses. En résumé, la série continue de plus belle et on en redemande ! 

HPI Saison 4, série créée par Nicolas Jean et Alice Chegaray-Breugnot. Avec Audrey Fleurot, Mehdi Nebbou, Bruno Sanches, … La quatrième saison est diffusée sur TF1 depuis mai 2024 et disponible en streaming sur TF1+ et Disney+ 

 

La série Tokyo Vice, librement inspirée des Mémoires du journaliste américain installé un temps au Japon Jake Adelstein, revient pour une seconde saison qui, après nous avoir proposé une immersion réussie au coeur de la société des Yakuzas, explore cette fois un peu plus profondément les connexions entre les personnages.

Un petit tour du côté de la famille de Jake au Missouri, sur les relations sentimentales de Samantha, des menaces sur la famille de Katagiri et surtout une redistribution complète au sein de l’ordre des Yakuzas.

Cette saison 2 ne manque pas de rebondissements ni d’action avec des personnalités qui s’affirment et prennent leur destin en mains pendant que d’autres y font face, sans retour… A quand la saison 3 ?

Tokyo Vice saison 2, série créée par J.T. Rogers. Avec Ansel Elgort, Ken Watanabe, Rachel Keller, … La deuxième saison est diffusée sur Max depuis février 2024.

 

Catégorie Drame

Nous suivons les pas de Mizu, un guerrier solitaire au temps du Japon médiéval. Alors qu’il fait une halte dans une auberge, il doit intervenir pour protéger un serveur bien maltraité par un client. Cela se finit dans le sang. Ringo, le serveur, décide de suivre Mizu, au grand dam de ce dernier d’ailleurs, et ceci pour devenir un Samurai. Ringo n’a pas de mains, de naissance, mais il est tellement insistant que Mizu finit par accepter. Ringo découvre petit à petit que l’histoire de Mizu est pleine de souffrances et que ce qui guide ses pas c’est la vengeance et uniquement celle-ci. Et d’ailleurs nous découvrons la jeunesse de Mizu, passée auprès d’un forgeron dont les sabres sont enviés de tout le Japon. Même si le forgeron est bienveillant, la jeunesse de Mizu n’est pas rose et c’est cela qui va le mener à la vengeance. Mizu ne se laissera pas attendrir jusqu’à ce que cette vengeance soit assouvie…

L’histoire est fantastique, mûre et soulevant de multiples questions. On y aborde le thème de la vengeance évidemment mais aussi celui du rejet et des blessures de l’enfance. J’ai apprécié d’être encore une fois plongé dans le Japon médiéval, cette période est fascinante. On suit ces 8 épisodes avec un très grand plaisir, plaisir renforcé par les images qui nous sont livrées ici. Vous serez scotchés à l’écran tellement c’est beau. Certes, il y a un petit côté ‘animation par ordinateur’ mais les créateurs y ont ajouté ce qu’il faut pour mettre une teinte de poésie dans tout cela. Et du coup, c’est juste magnifique. Si vous aimez le Japon médiéval, si vous aimez les anime, vous ne pouvez pas passer à côté de cela.

Blue Eye Samurai, créée par Michael Green et Amber Noizumi. Avec Maya Erskine, Masi Oka, Darren Barnet… La première saison est disponible sur Netflix depuis novembre 2023.

 

Vous connaissez la série bien sûr ! Mais peut-être que vous ne savez pas que celle-ci est inspirée du livre de James Clavell paru en 1975. Et puis moi je l’ai connu au travers de la série diffusée en 1980 avec le célèbre Richard Chamberlain. Situons le contexte : nous sommes en 1600 dans un Japon dirigé par un conseil des régents suite à la mort du dirigeant en place, dirigeant qui avait réussi à unifier le Japon. Ce conseil sera en place jusqu’à ce que l’héritier du trône soit en âge de gouverner. Evidemment, les conflits naissent rapidement et notamment entre Ishido Kazunari, gardien du château impérial d’Osaka, et Yoshi Toranaga, en charge des relations internationales. Le premier a les dents longues et il craint la popularité du second. 

Parallèlement, un navire néerlandais s’échoue sur les côtes japonaises. Il y a peu de rescapés mais parmi ceux-ci, on trouve un navigateur anglais et protestant : John Blackthorne. Sachant que le Japon est plutôt sous influence portugaise, le catholicisme est bien présent sur l’île et les religieux sont insérés dans la société. Yoshi Toranaga voit alors l’arrivée de John comme une opportunité d’arriver à ses fins, c’est à dire devenir Shōgun. Pour cela, il va utiliser notre ami protestant pour monter une stratégie très élaborée. 

C’est là une des principales qualités de cette série. Les différents protagonistes vont user de tous les stratagèmes pour arriver à ce qu’ils veulent. Les alliances vont bon train ainsi que les trahisons et les compromissions. Au milieu de cela, on a un John dogmatique qui énerve autant qu’il fascine et un Yoshi Toranaga magistral ! Il est incarné par Hiroyuki Sanada qui est tout simplement fantastique dans son interprétation, comme souvent d’ailleurs ! J’ai aussi beaucoup aimé le travail de Anna Sawai. Elle joue avec beaucoup de justesse et d’émotion. 

La série ne fait pas dans la dentelle, le Japon y est violent et on vit pleinement le système féodal de l’époque. C’est sûr qu’on est loin de la série de 1980 qui était beaucoup plus aseptisée. C’est passionnant de se plonger dans ce pays où l’honneur prend une place tellement grande qu’il en arrive à créer une forme de gâchis humain. Finissons sur les images, c’est tout simplement magnifique. On se régale à chaque plan ! Tout est beau et tout est fait pour une immersion sans failles. 

Shōgun, série créée par Justin Marks et Rachel Kondo. Avec Cosmo Jarvis, Anna Sawai, Tadanobu Asano, Hiroyuki Sanada, … La première saison est disponible sur Disney+ depuis février 2024. 

 

« Peu à peu, il devint impossible d’échanger avec quiconque une parole raisonnable. Les plus pacifiques, les plus débonnaires étaient enivrés par les vapeurs de sang. Des amis que j’avais toujours connus comme des individualistes déterminés s’étaient transformés du jour au lendemain en patriotes fanatiques. Toutes les conversations se terminaient par de grossières accusations. Il ne restait dès lors qu’une chose à faire : se replier sur soi-même et se taire aussi longtemps que durerait la fièvre. » Le Monde d’hier, Stefan Zweig.

Une soirée de remise de trophées du football français. Un coup de tête. Une insulte : « Sale Toubab ». Et le monde médiatique s’embrase. Mise en place d’une stratégie de communication de crise pour les uns, instrumentalisation politique pour les autres. Tandis que les premiers cherchent à faire redescendre la fièvre, l’objectif des seconds est de l’alimenter.

Diffusée entre la mi-mars et la mi-avril, La Fièvre faisait figure de série politique d’anticipation. Depuis le soir du 9 juin 2024, la réalité a rejoint la fiction. Certes, le scénario diffère quelque peu. D’un côté l’agression d’un entraîneur d’une équipe de football par son joueur fétiche, de l’autre la dissolution par le Président de la République de l’Assemblée nationale. Les deux scénarios mènent pourtant à un seul et même résultat : l’embrasement de la société. Éric Benzekri, le scénariste de La Fièvre, expliquait d’ailleurs dans une interview à la sortie de la série que quand « on n’arrive plus à voir le réel, alors il faut de la fiction ». Notre réalité actuelle, mise en exergue très justement par La Fièvre, est que nous vivons dans une société au bord de la guerre civile. Une guerre civile en mesure d’être déclenchée à la moindre étincelle. Le milieu des communicants joue ici un rôle central, car il est tout aussi capable d’éteindre la naissance de l’incendie que de l’alimenter.

Tout comme Baron NoirLa Fièvre interroge les pratiques politiques d’hier et d’aujourd’hui, autant que la fabrique de l’opinion par les médias et la montée des mouvances identitaires. Surtout, elle met en avant un concept, celui de la « fenêtre d’Overton » dont le principe est qu’une idée, selon le contexte, peut devenir plus ou moins politiquement acceptable. Ou comment faire évoluer la question du droit du port d’armes en France de totalement impensable à radical, puis acceptable, raisonnable, populaire… et finir par en faire une politique publique.

Difficile de ne pas faire le parallèle avec l’idéologie d’un parti politique dont les initiales sont les 18e et 14e lettres de l’alphabet. Impossible de ne pas penser aux mots de Philippe Rickwaert venant conclure ces six épisodes : « On en est où ? Avant ? Juste avant ? Longtemps avant ? Ou alors ça a déjà commencé ? La guerre civile. Est-ce que vous pensez qu’on peut s’en sortir ? ». Réponse dans les urnes les 30 juin et 7 juillet prochains.

La Fièvre, créée par Éric Benzekri. Avec Nina Meurisse, Ana Girardot, Benjamin Biolay, Alassane Diong, Xavier Robic, Kad Merad, … Disponible depuis le 18 mars sur Canal+.

 

Catégorie Fantastique

Cette série est une petite merveille d’horreur. Brutale et intense, avec d’excellents acteurs qu’on déteste autant qu’on aime, elle m’a mise en haleine dès le premier épisode et il m’a fallu un week-end pour la regarder.
Adaptée de la nouvelle du même nom écrite par Edgar Allan Poe, la série reprend les mêmes thèmes favoris de l’auteur : le traumatisme, la famille, la perversion. Le réalisateur nous fait quitter l’époque victorienne pour nous emmener dans une période plus moderne où deux périodes temporelles vont s’alterner. L’une nous racontant l’histoire de Roderick et Madeline Usher, frère et soeur qui ont fait fortune à la tête d’une entreprise pharmaceutique, et l’autre nous racontant les conséquences de leurs choix, d’un notamment qui va revenir les détruire, eux et leur famille. Chaque épisode verra donc la mort d’un des descendants de Roderick.

Aucun des personnages ne m’a laissé insensible. Soit je les ai détesté, soit je les ai aimé ou même les deux pour certains. La série est sombre et addictive. On attend le prochain épisode pour savoir qui va sombrer et mourir, quel autre sombre secret va-t-on découvrir ?

La Chute de la Maison Usher créée par Mike Flanagan. Avec Carla Gugino, Bruce Greenwood, Mary McDonnell, … La saison est disponible sur Netflix depuis le 12 octobre 2023.

 

Cela commence curieusement, des créatures émergent de bains colorés, sous terre. Des arabesques lumineuses naissent au creux de leurs mains et leurs visages sont marqués par des tatouages aux formes très symétriques. D’un coup, la voute qui est au-dessus d’eux semble s’écrouler. Ils se retrouvent ainsi en plein air et une mue immédiate les débarrasse de leur peau ocre pour laisser la place à des attributs très humains. Il s’agit d’une légende sur les Choctaw, sur leur arrivée sur les terres américaines, au commencement. Mais revenons en 2007. Les Choctaw sont encore là, en Oklahoma. La petite Maya Lopez, sourde et muette, va faire des courses avec sa maman, les freins de leur voiture lâchent ce qui provoque un grave accident : la mère meurt et Maya perd une partie de sa jambe droite. Son mari est impliqué dans des affaires louches ce qui explique le sabotage des freins. Rejeté par les grands-parents, il décide de partir à New York avec Maya. 

Bien plus tard, elle est devenue une membre de la mafia new-yorkaise, elle devient ainsi la protégée de Fisk, aka Kingpin. Un mauvais soir, son père est tué par des assaillants mystérieux, elle pense que le Ronin (c’est-à-dire Hawk-Eye) est derrière tout cela mais elle découvre rapidement que c’est l’oeuvre de Kingpin. Elle finit par tirer sur lui, le laissant pour mort et elle repart en Oklahoma. La série nous présente ensuite une Maya adulte sous forme de flashbacks tirés parfois de la série Hawk-Eye.

Cette série est la première du nouveau label Marvel Spotlight. Sous ce nom, la Maison des Idées veut regrouper des séries qui s’attachent plus à des personnages ancrés dans notre monde. Et puis, comme dans le cas d’Echo, il n’est pas besoin d’avoir vu les autres films ou séries pour comprendre, c’est donc un outil pour Marvel pour attirer des publics moins spécialisés. 

Concernant la série, c’est une vraie réussite. Maya nous est présentée comme une enfant blessée, cela va bien au-delà du simple schéma de super-héros. Certes il ne faut pas la chercher mais cette histoire est l’histoire d’une enfant qui a vécu dans un environnement non propice à l’épanouissement. Un environnement qui peut aussi vous entrainer dans le banditisme. Tout cela est fait avec beaucoup de délicatesse, on y parle de rédemption, on y parle de jugements hâtifs, on y parle des racines d’un peuple aussi. Le récit est parfaitement orchestré ne laissant pas la place à l’ennui tout en préservant une forme de contemplation.

Finissons avec le casting, plus particulièrement sur Alaqua Cox, celle qui incarne Echo. Comme l’héroïne, elle est sourde et muette. C’est sûrement pour cela que sa prestation est aussi convaincante. Elle sait exprimer tellement de choses sans un mot. L’actrice est aussi amputée d’une jambe, ce qui n’est pas le cas d’Echo dans les BD mais Marvel a eu l’intelligence d’intégrer tout cela pour rendre le personnage encore plus dramatique. 

Premier essai réussi pour le label Spotlight !

Echo créée par Emily Cohen (XIII). Avec Alaqua Cox, Chaske Spencer, Tantoo Cardinal, … La première saison est disponible sur Disney+ depuis janvier 2024. 

 

J’avais déjà apprécié la saison 1 mais là on monte encore d’un cran. Alors qu’on croyait que les problèmes allaient disparaître suite au final de la saison 1, il semblerait qu’il n’en est rien du tout. Loki se retrouve au TVA mais, a priori, dans une réalité alternative ou dans une autre période. En effet, ni B-15 ni Mobius ne le reconnaissent. C’est le début d’un voyage dans le temps et l’espace, à frayer au sein d’un multivers qui part sérieusement en cacahouètes. Oui car le flux temporel se divise et les branches en question sont autant de destins différents. C’est ainsi que notre ami se retrouve à bien des périodes différentes, à essayer de remonter jusqu’aux origines de ses problèmes. Le hic, c’est qu’il est, en tout cas au début, victime d’errance temporelle, il ne maîtrise ainsi pas grand chose. Mais avec Mobius, ils finissent pas reprendre la main et leur première mission est de retrouver Sylvie, en 1977…

L’action est menée bon train et les questions soulevées sont agréables pour un film de super-héros, elles nous parlent de libre arbitre et d’aliénation, … Et puis il est toujours bon de se poser des questions sur le temps et l’espace non ? Alors certes, il faut s’accrocher car les situations sont complexes et les multiples sauts dans le temps et l’espace ne facilitent pas la compréhension mais, petit à petit, on s’y retrouve et on constate à quel point tout cela est bien construit. Les personnages sont formidables, Mobius est toujours aussi incroyable et Ouroboros est la cerise sur le gâteau. Kang fait toujours aussi peur, on a hâte de voir comment tout cela va se traduire dans les films à venir car, comme vous le savez peut-être, les séries Marvel sont dans le MCU, en complément des longs-métrages. J’ai aussi beaucoup aimé le développement de la relation entre Loki et Sylvie.

La photographie est superbe et il y en a un qui crève l’écran : Tom Hiddleston. Il est juste incroyable de justesse, il est extrêmement fin dans sa manière d’amener son personnage à quelqu’un de plus ouvert, de moins égoïste. Et puis le final de la saison est dantesque ! Regardez !

Loki Saison 2, créée par Kyle Bradstreet. Michael Waldron. Avec Tom Hiddleston, Owen Wilson, Sophia Di Martino, … La deuxième saison est disponible sur Disney+ depuis octobre 2023.

 

On commence à Moscou. Everett K. Ross vient dans la planque de l’agent Prescod, de la CIA. Ce dernier semble totalement paranoïaque, il dit que les Skrulls sont beaucoup plus nombreux que ce que l’on croit, ils seraient ainsi un million infiltrés sur la Terre. Mieux que ça, ils auraient pris la place de nombre de terriens qui occupent des places stratégiques dans tous les pays. D’un coup d’un seul, Prescod se jette sur Ross, la bataille est acharnée mais Ross finit par tuer son agresseur. Il s’enfuit dans les rues poursuivi par un Skrull et pas n’importe lequel, il s’agit de Talos. La poursuite se termine mal, Ross tombe d’un toit et meurt dans les instants qui suivent. C’est là qu’il reprend sa forme originelle, c’est en fait un Skrull. Maria Hill qui est sur les lieux décide de rappeler Nick Fury qui supervise actuellement le déploiement de la station spatiale S.A.B.E.R. censée protéger la Terre des invasions extra-terrestres. Il est quelque peu diminué, il n’est plus celui qu’on a connu mais il doit remettre le couvert car il semblerait qu’une rébellion Skrull soit en marche. 

La série se déroule dans la phase V du Marvel Cinematic Universe. Le snap de Thanos est du passé désormais mais il a laissé de nombreuses traces dans les esprits. Notre Nick Fury national a pris un coup de vieux aussi. Enfin, c’est ce que l’on pense au début mais il faut toujours se méfier de lui. Je dois avouer que c’est ce que j’ai aimé dans cette série, ce personnage est toujours aussi agréable à suivre. Surprenant et inflexible, il est magnifiquement interprété par Samuel L. Jackson. Le propos aussi est intéressant, on y parle de ce peuple Skrull qui se déchire de l’intérieur dans sa quête de survie. On y parle donc des extrêmes que l’on est capable d’atteindre quand la rancoeur et la vengeance prennent le dessus. 

Comme d’habitude, l’action est menée bon train et on ne s’ennuie à aucun moment. Ce qui n’empêche pas les moments d’introspection qui distillent des pauses très agréables pour le spectateur. Le casting est étoffé avec des acteurs expérimentés qui donnent du corps à l’ensemble. Enfin, la photographie, à défaut d’être originale est plutôt réussie. 

Secret Invasion créée par Kyle Bradstreet. Avec Samuel L. Jackson, Ben Mendelsohn, Kingsley Ben-Adir, Emilia Clarke … La première saison est disponible sur Disney+ depuis janvier 2023. 

 
 

Catégorie Science-Fiction / Action

Quand j’ai vu l’adaptation en série live d’un des mangas les plus suivis au monde, je ne pouvais que foncer voir ce que cela donnait. Après des adaptations catastrophiques comme Dragon Ball Evolution ou encore le désastreux Death Note by Netflix, on ne pouvait qu’être réticents à l’idée de voir une de nos œuvres favorites être adaptées dans ce format. Alors, est-ce une réussite totale ou un énième navet qui tombe à l’eau ?

Si vous ne connaissez pas encore One Piece, je vous invite à lire notre Lundi Manga qui lui est consacré. Le manga d’Eiichiro Oda étant devenu le manga le plus suivi au monde, il n’en fallait pas plus pour qu’un studio décide de l’adapter en série live. C’est donc Netflix qui s’est chargé de négocier les droits d’adaptation. Après une séance de négociation, Eiichiro Oda a accepté mais à certaines conditions : il devait participer à la réalisation et son œuvre devait être respectée. Si quelque chose ne lui plaisait pas, ils devaient le refaire jusqu’à ce qu’il soit satisfait du résultat.

Annoncée pour la première fois le 21 juillet 2017 par le rédacteur en chef du Weekly Shonen Jump, Hiroyuki Nakano, pour commémorer le 20e anniversaire du manga, la série est sortie officiellement en août 2023. Elle est composée de 8 épisodes, tous sortis le même jour. On découvre alors une série faite par des fans et pour les fans ! Une ambiance de piraterie et d’aventure respectée, des effets spéciaux et décors maîtrisés. On tient là une des meilleures, si ce n’est la meilleure adaptation d’un manga en live action !

Si le budget faramineux de la série a beaucoup aidé pour les décors, ce qui rend cette adaptation si vivante c’est bien son casting. Iñaki Godoy est un excellent choix pour le rôle de Luffy. Sa joie de vivre omniprésente, son sourire, son côté enfantin, tout nous rappelle notre protagoniste préféré. Le choix du personnage principal est donc une réussite, mais qu’en est-il des autres, me direz-vous ? Eh bien, là aussi, c’est un sans-faute. Que ce soit Emily Rudd dans le rôle de Nami, une fan incontestée de manga en tous genres et incollable sur One Piece, ou bien encore Taz Skylar dans le rôle de Sanji, qui est allé jusqu’à passer sa ceinture noire de karaté et prendre des cours de cuisine (qui est d’ailleurs devenue une de ses grandes passions) pour incarner le mieux possible son personnage. Nous avons là des acteurs dévoués à 100 % dans leur interprétation, ce qui se retranscrit à l’écran.

Qui dit adaptation dit bien sûr changement dans le scénario. Qu’en est-il de l’histoire ? Eh bien, là aussi, c’est un sans-faute de mon côté. L’histoire est respectée et les quelques ajouts faits sont de très bonnes idées. Je pense particulièrement au développement avancé de Garp et à la traque de Luffy par son grand-père. Cela nous donne des scènes drôles tout en développant des personnages qui seront centraux dans l’histoire du manga.

En résumé, cette adaptation de One Piece par Netflix est une véritable réussite du côté des fans comme des critiques, respectant l’esprit du manga tout en apportant des touches nouvelles et rafraîchissantes. Les fans seront ravis de retrouver leurs personnages préférés dans une série live qui leur rend justice. Les saisons 2 et 3 sont d’ailleurs déjà prévues et commencent leur tournage cette année. On a hâte de découvrir la suite des aventures de notre pirate préféré !

One Piece, série créée par Steven Maeda et Matt Owens. Avec Iñaki Godoy, Mackenyu, Emily Rudd, … La première saison est disponible sur Netflix depuis août 2023. 

 

L’Empire galactique a été vaincu. La Nouvelle République est née. Mais il reste des alliés de l’Empire un peu partout dans l’univers et même la flotte impériale n’est pas totalement démantelée. Dans les livres consacrés à cette période, on appelait cela les vestiges de l’Empire. Parmi ces vestiges, il y a le légendaire Amiral Thrawn, sûrement le meilleur stratège de Sidious qui base ses tactiques sur le contexte culturel de son adversaire. Si vous ne l’avez encore pas fait, je vous invite à lire les excellents livres de Timothy Zahn, que cela soit dans l’univers canon (ensemble des ouvrages reconnus comme étant dans la continuité officielle) ou Legends (tout ce qui s’est fait avant la création de l’univers officiel) de Star Wars.  

Mais revenons à notre série. Thrawn a disparu des radars et la Nouvelle République le cherche activement car s’il revenait il pourrait être le fer de lance d’une renaissance de l’Empire. Ahsoka Thano, l’ex-padawan d’Anakin Skywalker, a capturé Morgan Elsbeth, une alliée du grand amiral. Et puis il y aurait une carte secrète (oui ok, on nous fait souvent le coup de la carte secrète dans Star Wars :-)) essentielle aux plans de l’ennemi. Le vaisseau qui transporte la prisonnière la ramène vers la Nouvelle République mais, sur la route, il rencontre une ancienne navette impériale avec des Jedi à bord. Enfin, c’est ce que l’on croit …

Le début de ce premier épisode est parfait en tous points. Pourquoi ? Tout d’abord, car on entre directement dans l’action, façon Star Wars. Les films, les séries, ont toujours commencé brutalement, secondés par le fameux texte introductif qui relate les événements antérieurs et nous évite d’avoir à camper le décor trop longtemps. Et puis il y a  cette ambiance qui nous replonge directement dans l’ambiance des épisodes IV à VI, visuellement on s’y retrouve totalement, les décors, les costumes et même la façon de filmer. 

La scène suivante nous emmène sur une planète lointaine, Arcana, en compagnie d’Ahsoka. La belle est vraiment réussie visuellement et magnifiquement interprétée par Rosario Dawson, on le savait déjà depuis ses apparitions dans Le Livre de Bobba Fett et Le Mandalorien. Elle est à la recherche de la fameuse carte et cela ne va pas tarder à se corser. 

Je ne vais pas tout vous raconter mais on trouve dans cette série une forme de course-poursuite entre les adeptes de l’Empire et la Nouvelle République, tout cela pour retrouver le fameux Amiral Thrawn. Côté personnages, ceux qui ont vu la série Rebels seront aux anges puisqu’on y retrouve Sabine mais aussi Hera … Il n’est pas nécessaire d’avoir vu la série animée pour profiter d’Ahsoka mais cela ajoute un peu de plaisir. Il y a aussi l’introduction de nouveaux personnages très intéressants comme Shin Hati par exemple. 

Les effets spéciaux sont dignes de ceux des films, vous allez adorer voir tous ces vaisseaux à l’oeuvre, ces robots et ces combats. Les acteurs ne sont pas en reste, le casting est de qualité, les moments plus apaisés, plus centrés sur les personnages le prouvent. Et puis l’action est parfaitement orchestrée, certaines scènes sont réellement à couper le souffle. Tout cela s’imbrique parfaitement, entre action, dialogues et réflexions sur l’Empire, la Nouvelle République et l’Ordre Jedi. Et puis j’ai beaucoup aimé la façon de filmer, le grain nous livre des images magnifiques avec des éclairages très réussis. Finissons sur la bande originale qui colle judicieusement à l’action et nous propose des mélodies élaborées dignes d’un grand film. 

Vous l’avez compris, j’ai aimé la série. D’abord car elle me replonge avec délectation dans l’univers de Lucas mais aussi pour son rythme savamment entretenu. Il y a aussi la pléthore de personnages qui nous sont livrés ici, l’Amiral Thrawn en tête. La fin augure du meilleur et nous donne vraiment envie de voir la saison 2. 

Ahsoka créée par Jon Favreau, Dave Filoni. Avec Rosario Dawson, Natasha Liu Bordizzo, Mary Elizabeth Winstead, … La première saison est disponible sur Disney+ depuis le 23 août 2023. Une deuxième saison est déjà annoncée.

 

La série Fallout est une franchise emblématique de jeux de rôle post-apocalyptiques, qui a laissé une marque indélébile sur le monde du jeu vidéo. Créée à l’origine par Interplay Entertainment, elle est maintenant développée par Bethesda Game Studios. Mélangeant rétro-futurisme des années 1950 et dystopie post-nucléaire, Fallout plonge les joueurs dans un univers dévasté par une guerre nucléaire. L’univers de Fallout est marqué par une esthétique inspirée des années 1950 et par une exploration des conséquences de la guerre, de la technologie et de la radiation. Les jeux mettent souvent en avant des choix moraux, des dilemmes éthiques et l’impact des actions du joueur sur le monde environnant.

Fallout a eu une influence considérable sur le genre du jeu de rôle et sur l’industrie du jeu vidéo en général. La série est reconnue pour son univers immersif, sa narration riche et ses systèmes de jeu innovants. Les premiers jeux ont été salués pour leur profondeur et leur complexité, tandis que les titres plus récents ont été plus sujets à des critiques et ont malheureusement perdu en qualité. Cependant on ne peut pas nier que Bethesda a transformé Fallout en une franchise majeure avec Fallout 3, en introduisant un style de jeu en monde ouvert qui a inspiré de nombreux autres titres. Fallout: New Vegas est d’ailleurs souvent cité comme l’un des meilleurs jeux de rôle jamais créés, grâce à son écriture et sa liberté de choix. En somme, Fallout est une série emblématique qui continue d’influencer le développement des jeux de rôle et de captiver des millions de joueurs à travers le monde.

Maintenant que vous en savez plus sur les jeux parlons de son adaptation en série. La série a été officiellement annoncée en juillet 2020, elle est produite par Kilter Films, avec Jonathan Nolan et Lisa Joy, les créateurs de Westworld, à la barre. Bethesda Game Studios et Bethesda Softworks participent également à la production, avec Todd Howard comme producteur exécutif. Si une partie des fans sont réticents à l’idée de voir leur jeu préféré être adapté en série, les premiers visuels sont très rassurants et on sent l’engouement autour de la série. En 2023 sort l’adaptation en série du jeu The Last Of Us par HBO, cette adaptation met tout le monde d’accord par sa qualité et son respect de l’œuvre original. Les fans ont donc encore plus d’impatience et espère une série à la hauteur de leur attentes pour Fallout.

IMMERSION TOTALE OU VIDE INTERSIDÉRAL ?

Le 10 avril 2024 marque la sortie tant attendue de la série Fallout sur Prime Video. Composée de 8 épisodes, tous disponibles dès le premier jour, la série s’est révélée à la hauteur des attentes des fans. La série de Prime Video est une adaptation de très grande qualité qui fait honneur à la franchise de jeux vidéo. Les références aux différents jeux sont nombreuses, ce qui ravira les fans de longue date. Les acteurs interprètent merveilleusement bien leurs rôles, apportant profondeur et authenticité à leurs personnages. Les décors sont somptueux et le maquillage est bien réalisé, ce qui contribue à recréer l’univers post-apocalyptique caractéristique des jeux. L’atmosphère de fin du monde est palpable, tout en étant agrémentée d’une touche d’humour rafraîchissante. Cette légèreté, bien dosée, n’enlève rien au côté dramatique de la série et ajoute une dimension supplémentaire qui enrichit l’expérience du spectateur. Les doublages sont bons et les musiques collent parfaitement à l’univers, renforçant l’immersion et le sentiment de nostalgie pour les fans des jeux. La bande son utilise des morceaux emblématiques qui évoquent immédiatement l’ambiance unique de Fallout.

Cette adaptation a su ravir les fans, au point de provoquer une explosion des ventes des anciens jeux de la franchise. Les ventes de Fallout 4 ont augmenté de près de 7500% tous supports confondus. Parallèlement, des pics de joueurs de 10 000 à 20 000 ont été observés sur Fallout: New Vegas, Fallout 4, et Fallout 76, un phénomène qui n’avait pas été vu depuis longtemps pour ces titres, certains étant sortis il y a plusieurs années.

En résumé, la série Fallout sur Prime Video est une aventure captivante qui saura plaire aux fans de la franchise mais aussi aux nouveaux venus. S’appuyant sur l’univers riche et complexe des jeux vidéo, et portée par une équipe de production expérimentée, cette adaptation a le potentiel de devenir une référence dans le genre des séries post-apocalyptiques. Les fans attendent désormais avec impatience la saison 2 pour découvrir la suite des aventures de leurs protagonistes préférés.

Fallout, série créée par Lisa Joy et Jonathan Nolan. Avec Ella Purnell, Aaron Moten, Walton Goggins, … La première saison est disponible sur Amazon Prime Video depuis avril 2024. 

 

Une Terre hostile où l’air est devenu toxique. Une société vivant dans un silo géant souterrain de 144 étages dans laquelle les individus doivent se plier à un « Pacte » constitué d’une série de règles très strictes, destinées les protéger. Quant à ceux qui enfreignent la loi, ils sont condamnés à « sortir », envoyés à l’extérieur du silo pour y trouver la mort au contact de cette atmosphère irradiée.

Adaptée du roman de Hugh Howey paru en 2012, Silo apparaît comme une énième dystopie sur une société dévastée par une catastrophe (qu’elle soit naturelle ou technologique) et obligée de s’organiser autour d’un schéma totalitaire pour en protéger les survivants et sauvegarder l’humanité. La science, la culture et l’art y sont prohibés, pour empêcher les citoyens de cultiver leur libre-arbitre et  ainsi se prémunir de toute pensée révolutionnaire. L’obscurantisme face aux Lumières, en somme. Le postulat de départ n’a donc rien de novateur. Pourtant, cette série se démarque par son ambiance proche d’un thriller et surtout par sa mise en scène d’une maîtrise chirurgicale, jouant constamment sur les rythmes, donnant de l’importance au moindre détail, instillant le doute et distillant de façon quasi imperceptible des signes sur les véritables enjeux du silo.

Silo créée par Graham Yost. Avec Rebecca Ferguson, David Oyelowo, Common, Tim Robbins, Iain Glen, Chinaza Uche, … La première saison est disponible sur Apple TV+ depuis le 5 mai 2023. Une deuxième saison est déjà annoncée.