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Coréon Dú, le clip de ‘Bailando Kizomba’



Coréon DúRêveur et aventurier. Deux adjectifs qui se complètent à la perfection dans l’histoire de Coréon Dú. Artiste angolais aux multiples facettes, il a trouvé avec la langue espagnole le moyen idéal de communiquer l’art et le message de sa musique. Il a également adopté de manière naturelle la culture latine, ses traditions, ses coutumes et ses expressions populaires.

Reconnu musicalement dans son pays natal, l’Angola, avec son premier disque The Coréon Experiment en 2010, Coréon réalise son rêve d’éditer un disque en espagnol, Binario, en 2014. Le premier single « Bailando Kizomba » a atteint en seulement trois mois plus de 680.000 vues sur Youtube. Ce disque retient l’attention du public et de la critique avec son mélange de rythmes africains, urbains et une légère touche de pop.

Né à Luanda, en Angola, Coréon, quitte son pays à l’âge de huit ans pour aller vivre au Portugal, où il reste jusqu’à ses 11 ans. Il déménage ensuite en Virginie, aux Etats-Unis, où il s’établit jusqu’en 2006, date de son retour en Angola.

Attiré par la musique depuis son enfance, Coréon grandit en écoutant des artistes de son pays comme André Mingas, Carlos Burity, Filipe Mukenga et Bonga, mais aussi des figures de la pop mondiale comme Madonna, Prince, George Michael, Elton John, et surtout Michael Jackson et Björk, ses deux plus grandes influences musicales.

Au même moment a lieu sa première approche avec la musique latine par le biais de Juan Luis Guerra, chanteur et musicien reconnu en République Dominicaine et dans toute l’Amérique latine en général. Au Portugal, c’est plus avec la pop et le rock britannique, américain et portugais que Coréon rentre en contact et développe sa vision musicale.

« Le premier artiste que j’ai beaucoup écouté est Luis Miguel. J’aime beaucoup son travail, principalement les disques de boléros. J’aime beaucoup également Alejandro Fernandez, qui continue à être l’un de mes artistes favoris. Et bien entendu, Shakira, même si j’aimais beaucoup plus l’époque où elle faisait du pop-rock. »

En 2006, Coréon retourne vivre dans son pays natal et décide en deux ans de passer du rêve à l’aventure. Pour cela, il s’entoure de musiciens brillants et producteurs angolais reconnus pour travailler sur son projet. C’est sous la houlette du prestigieux producteur brésilien Luiz Brasil (Caetano Veloso, Ryuichi Sakamoto, Maria Bethania, Cassia Eller) que naît The Coréon Experiment, un disque de 15 morceaux principalement en portugais, édité en octobre 2010 et composé de trois singles à succès « Dancefloor », « Ilha »et « Yo soy de otra ». Il participe à de nombreux festivals reconnus comme le Festival de Jazz de Madrid et fait les premières parties de l’artiste brésilien Seu Jorge et de la chanteuse cap-verdienne Suzanna Lubrano.

En 2011, Coréon est le producteur exécutif du disque Marcas de Angola: Angolan Sound Experience, une compilation où de nouveaux artistes interprètent des classiques de la musique angolaise des années 1960 aux années 2000. Dans ce disque Coréon participe notamment avec deux chansons. En 2013 sort le disque The WeDú Experiment, une collection de remixes des morceaux de son premier disque, complétée de nouvelles chansons en anglais et en portugais.

2014 est l’année choisie pour le lancement de Binario, son disque en espagnol qui fera date. « Une chose très intéressante c’est que ma musique reflètera cette influence qu’a la musique latine de la musique africaine et vice versa. La musique angolaise est très tropicale. L’Angola fut une colonie du Portugal, du coup notre culture a toujours eu une influence latine, des Caraïbes et du Brésil. De la salsa au tango. Ce sont ces références-là que vous trouverez dans mon travail. »

Ainsi, l’univers de la musique latine se retrouve aujourd’hui avec une nouvelle étoile qui se prépare à briller. Un artiste naturel et sincère dans sa musique et les mélanges qu’elle implique.