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Explorez les Itinéraires des photographes voyageurs… à Bordeaux !



Dans le cadre de notre semaine spéciale Explorateurs, nous vous proposons une exposition par jour consacrée à ce thème. Durant près de 10 jours nous balayons ainsi plusieurs villes de France afin de vous présenter des expositions qui ont attiré notre attention et que nous vous recommandons de ne pas rater. Exploration historique, culturelle, photographique… il y en aura pour tous les goûts.

Aujourd’hui je vous propose de nous concentrer un peu sur toutes les fantastiques explorations que permet la photographie. Le pouvoir par l’image, l’image figée qui parfois véhicule plus de mouvement qu’une situation réelle, ou tout simplement vous entraîne dans un beau voyage peut être plus difficile à concrétiser.

15 expositions sur le thème du voyage

Nathalie Lamire-Fabre (directrice d’Arrêt sur l’Image Galerie) et Vincent Bengold (photographe) sont les directeurs artistiques de la 22ème édition des Itinéraires des Photographes Voyageurs. Durant tout le mois d’avril, près d’une vingtaine d’artistes photographes de tous bords présente 15 expositions dans différents lieux bordelais. De Tokyo à la Turquie en passant par des expériences de paysages improbables et d’explorations urbaines, Bordeaux sera littéralement investie durant tout un mois par cette armada de talents en tous genres. Un regard sur des territoires, des situations, une population… De quoi vous en mettre plein les yeux.
Vous retrouverez ces expositions dans des lieux divers et parfois incongrus, comme les grilles du Jardin Public, le Rocher de Palmer, le Musée des Douanes, le Marché de Lerme, la Salle Capitulaire Mably mais également des galeries comme Arrêt sur l’Image ou l’Espace Saint-Rémi. Toutes les expositions sont en entrée libre, alors profitez en.

 
Guillaume Amat investit le Musée des Douanes

Bien que toutes les expositions aient leur intérêt et tous les regards artistiques différents une sensibilité certaine, j’ai choisi de vous en présenter une en particulier. Bardenas Reales, une exposition photos présentée au Musée des Douanes par Guillaume Amat, est le 1er volet d’une série qui, pour celle-ci, est entièrement réalisée en noir et blanc. Représenté par la Galerie Particulière et Signatures-Photographies, ce parisien d’adoption âgé d’une trentaine d’années a découvert le Parc Naturel des Bardenas Reales à l’occasion d’un reportage qu’il réalisait dans la région de Navarre. Ce paysage qu’il qualifie lui même de « parcellaire », a fait naître en lui l’envie de le scénariser à la manière d’un road movie : « une longue marche dans un désert marqué par des stigmates et des signes de vie : des traces d’occupations passées ou présentes. » dixit l’artiste.

 
 
Guillaume Amat, l’interview

Le photographe a accepté de répondre à quelques questions. Nous le remercions pour le temps qu’il nous a consacré.

MaXoE : Votre série Bardenas Reales a été entièrement réalisée en noir et blanc. Une raison particulière qui vous a orienté vers ce choix ?
Guillaume Amat : Dans cette première partie de la série Bardenas Reales j’ai utilisé le Noir et Blanc afin d’accentuer l’intemporalité qu’il suppose. De même que les tirages qui seront exposés ont été tirés avec de l’encre charbon pour renforcer les noirs. La deuxième partie qui est en préparation sera vraisemblablement en couleur (peut-être polaroïd) et interviendra directement sur le paysage à la manière du land art.

MaXoE : Assisterez-vous au vernissage ? Sera-t-il possible pour les visiteurs d’échanger avec vous sur votre travail ?
Guillaume Amat : Oui je serai présent et serai ravi de discuter avec les visiteurs de l’exposition. En effet pour cette série, plus peut être que pour d’autres déjà réalisées, le spectateur à une place importante. J’aime l’idée d’un spectateur actif. Je suis très attentif aux réactions du public car ce travail a pour intérêt de questionner la réalité d’un document et le doute qui peut naître face à une image. L’idée dans cette série n’est pas de leurrer le spectateur mais bien plus de laisser germer son imagination et les multiples histoires qu’il se crée. Mais je ne préfère pas trop en dévoiler à l’avance… (et on le comprend ! ndlr)

 

 

5 bonnes raisons d’y aller

– 15 expos, 18 artistes dont un collectif, le tout dans la même ville et pendant un mois, ça vaut le coup d’oeil !
– Toutes les expositions sont gratuites, ce qui permet à chacun d’en profiter.
– Un certain nombre des photographes qui exposent seront présents aux vernissages. Une belle occasion de pouvoir échanger sur leur travail. Deux rendez-vous ont d’ailleurs été créés autour des photographes participants (voir en fin d’article).
– Les bordelais vont sans doute découvrir des lieux inconnus ou dans lesquels ils n’ont pas l’habitude d’aller.
– Chaque univers est bien distinct, chaque exposition n’aura de commun avec la précédente que votre oeil tantôt surpris tantôt fasciné face à ces oeuvres.

 

 

Guillaume Amat – Bardenas Reales
Du mercredi 28 mars 2012 au dimanche 29 avril 2012 / De 10h à 18h du mardi au dimanche
Musée national des douanes
1 place de la Bourse
33000 Bordeaux

Du 1er au 29 avril 2012, à Bordeaux, « Itinéraires des photographes voyageurs »

Rencontres avec les photographes le vendredi 6 avril au Rocher de Palmer (1 avenue Aristide Briand 33150 Cenon) à 18h30 et le samedi 7 avril à Arrêt sur l’image Galerie (Hangar G2 – Bassin à Flot n°1 – Quai Armand Lalande 33300 Bordeaux) à partir de 10h.
A partir du 1er avril, l’intégralité des images présentées lors du festival sont consultables sur le portail de la manifestation. Vous y trouverez également tout le programme de cette 22ème édition : www.itiphoto.com